La Guerre mène à la Révolution
En Angleterre, en France et en Allemagne,
les principales puissances capitalistes au XIXème siècle, l’essor de la production
se heurta rapidement à l’exiguïté du marché national. Il était nécessaire pour
elles d’exporter. La concurrence entre elles se développa au niveau
international. Elle entraîna aussi l’établissement de chasses gardées pour les
matières premières et pour l’écoulement des productions. Ce fut pour la France
et l’Angleterre la naissance de gigantesques empires coloniaux. Le capitalisme
acquit à ce moment-là -à la fin du siècle- un ensemble de
caractéristiques rassemblées dans le terme d’impérialisme. Le capitalisme avait
développé la concurrence internationale. L’impérialisme menait à la guerre.
Le
monde entra en guerre en août 1914 pour remettre en cause, d’un côté, un partage
impérialiste de la planète favorable à la France et à l’Angleterre, et pour le
maintenir de l’autre. Les deux coalitions qui s’affrontèrent alors mobilisèrent
toutes les ressources de leurs membres, d’énormes moyens industriels, de
transports, mais en premier lieu surtout des masses d’hommes transformés en
soldats à une échelle inconnue jusqu’alors.
Au-delà
des gigantesques destructions matérielles occasionnées par le conflit, celui-ci
fit dix millions de victimes et bien davantage de blessés. Ayant épuisé
l’essentiel des ressources des États en présence, l’Europe sortit de la guerre
complètement exsangue. Bien avant, la colère avait grandi, et dès 1917, une
vague révolutionnaire s’était levée en Europe.
La
nature du capitalisme avait conduit à la guerre mondiale, avec son horreur, ses
morts, son immense gâchis. La fin la guerre allait offrir une possibilité de le
renverser…
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