dimanche 19 janvier 2020

L’éducation mérite des moyens à la hauteur.


Les enfants ne sont pas des cobayes.




Une prise de position de la FCPE-95, pour information

L’éducation mérite des moyens à la hauteur. Nos enfants ne sont pas des cobayes.

Depuis l’annonce de la réforme du lycée, la date de Janvier 2020 est dans les têtes de tout le monde : c’est le moment de vérité, l’organisation de la première session des dites E3C pour les élèves de Première.
Depuis le début, parfois seule, la fcpe95 a investi du temps et de l’énergie pour expliquer la réforme du lycée aux parents d’élèves dans le Val d’Oise. Depuis le début, la fcpe95 dénonce la précipitation et l’impréparation du ministère dans la mise en œuvre de cette réforme. La fcpe95 avait demandé, à minima, un moratoire d’un an, pour laisser le temps que les choses soient correctement organisées. Nous n’avons pas été écoutés, le ministère est resté sourd à nos évidences.
Janvier 2020 : nous y sommes, rien n’est vraiment prêt, ni les établissements, ni les professeurs, ni surtout les élèves. Et la réforme du lycée, qui promettait plus de contrôle continu et moins de bachotage, s’est transformée pour les élèves en bachotage permanent.
Les promesses faites pour accompagner cette réforme n’ont pas été tenues par le ministère : les professeurs absents ne sont toujours pas suffisamment remplacés, ce qui est bien plus grave quand les premières épreuves du bac se déroulent au bout de 4 mois de cours. Les heures d’orientation n’ont pas été délivrées, par manque de personnel, et la désorganisation liée aux menaces et attaques contre les centres d’orientation (CIO). Les classes sont surchargées, les locaux sont surchargés, les emplois du temps sont des gruyères, les nouveaux programmes sont trop nouveaux, trop lourds, les dossiers d’aide pour les jeunes à besoin particulier ne sont pas tous prêts, les AESH ne sont pas tous nommés, etc.
La réalité est que le gouvernement a supprimé l’an dernier plus de 2000 postes dans le second degré. La réforme du lycée n’avait rien à voir avec les besoins des élèves : c’était, pour le ministère, sa façon de gérer et mettre en œuvre la baisse des moyens. Pour l’année qui vient, non seulement les 2000 postes ne reviennent pas, mais le gouvernement a annoncé en décembre vouloir en supprimer 440 de plus ! Alors que les effectifs élèves continuent d’augmenter !
Les attaques du gouvernement contre notre niveau de vie, nos écoles, nos hôpitaux, tous les services publics utiles à la population, et bien sur nos retraites, doivent cesser.
La fcpe95 invite ses adhérents à prendre contact avec les enseignants, en particulier ceux qui se mobilisent en ce moment, pour échanger sur la situation actuelle et voir ce qu’ils souhaitent faire en commun. Et comme toujours, la fcpe95 se tient à disposition des adhérents du Val d’Oise.

                                  Pour le bureau, Philippe Renou, vice-président fcpe95

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