Les enfants ne sont pas des cobayes.
Une
prise de position de la FCPE-95, pour information
L’éducation
mérite des moyens à la hauteur. Nos enfants ne sont pas des cobayes.
Depuis l’annonce de la réforme du
lycée, la date de Janvier 2020 est dans les têtes de tout le monde : c’est
le moment de vérité, l’organisation de la première session des dites E3C pour
les élèves de Première.
Depuis le début, parfois seule,
la fcpe95 a investi du temps et de l’énergie pour expliquer la réforme du lycée
aux parents d’élèves dans le Val d’Oise. Depuis le début, la fcpe95 dénonce la
précipitation et l’impréparation du ministère dans la mise en œuvre de cette
réforme. La fcpe95 avait demandé, à minima, un moratoire d’un an, pour laisser
le temps que les choses soient correctement organisées. Nous n’avons pas été
écoutés, le ministère est resté sourd à nos évidences.
Janvier 2020 : nous y
sommes, rien n’est vraiment prêt, ni les établissements, ni les professeurs, ni
surtout les élèves. Et la réforme du lycée, qui promettait plus de contrôle
continu et moins de bachotage, s’est transformée pour les élèves en bachotage
permanent.
Les promesses faites pour
accompagner cette réforme n’ont pas été tenues par le ministère : les
professeurs absents ne sont toujours pas suffisamment remplacés, ce qui est
bien plus grave quand les premières épreuves du bac se déroulent au bout de 4
mois de cours. Les heures d’orientation n’ont pas été délivrées, par manque de
personnel, et la désorganisation liée aux menaces et attaques contre les
centres d’orientation (CIO). Les classes sont surchargées, les locaux sont
surchargés, les emplois du temps sont des gruyères, les nouveaux programmes
sont trop nouveaux, trop lourds, les dossiers d’aide pour les jeunes à besoin
particulier ne sont pas tous prêts, les AESH ne sont pas tous nommés, etc.
La réalité est que le
gouvernement a supprimé l’an dernier plus de 2000 postes dans le second degré.
La réforme du lycée n’avait rien à voir avec les besoins des élèves :
c’était, pour le ministère, sa façon de gérer et mettre en œuvre la baisse des
moyens. Pour l’année qui vient, non seulement les 2000 postes ne reviennent
pas, mais le gouvernement a annoncé en décembre vouloir en supprimer 440 de
plus ! Alors que les effectifs élèves continuent d’augmenter !
Les attaques du gouvernement
contre notre niveau de vie, nos écoles, nos hôpitaux, tous les services publics
utiles à la population, et bien sur nos retraites, doivent cesser.
La fcpe95 invite ses adhérents à
prendre contact avec les enseignants, en particulier ceux qui se mobilisent en
ce moment, pour échanger sur la situation actuelle et voir ce qu’ils souhaitent
faire en commun. Et comme toujours, la fcpe95 se tient à disposition des
adhérents du Val d’Oise.
Pour le
bureau, Philippe Renou, vice-président fcpe95
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