Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Depuis près d’un an, des
migrants, réfugiés en demande d’asile ou ayant déjà ce statut, se sont
installés à Saint-Herblain (commune de l'agglo nantaise) dans un gymnase
désaffecté. Ils seraient maintenant plus de 800 à vivre dans des conditions
insalubres et indignes : pas de chauffage, promiscuité des tentes collées
les unes aux autres, baraques et cabanes faites de palettes et bâches devant le
gymnase, peu de toilettes, de l’eau froide qui provoque des problèmes
gastriques si on la consomme, quelques douches, des rats et nuisibles. Une fois
par jour 300 repas sont distribués par une association… Tout cela ajouté à
l’incertitude sur leur sort après un périple long et douloureux, engendre une
fatigue physique et psychologique terrible.
L’Etat a
été récemment condamné et la décision de justice laissait trois mois pour
l’évacuation du gymnase mais le préfet avait annoncé qu’il ne la respecterait
pas comme il ne respecte pas l’obligation de loger les demandeurs d’asile et
les réfugiés.
Jeudi 2
octobre, Omar, jeune tchadien a été retrouvé mort dans sa tente à l’extérieur.
Il s’était plaint la veille de maux de ventre et aurait succombé à un problème
cardiaque.
Quand les
forces de l’ordre sont venues enlever le corps, le retrait brutal et le manque
de respect a provoqué des tensions. Des poubelles ont été enflammées et les
policiers ont répliqué en aspergeant de lacrymogène. Des projectiles ont
également touché les habitations des riverains.
La mairie
de Saint-Herblain et Nantes dénoncent à juste titre l’inaction de l’Etat mais
elles-mêmes laissent pourrir la situation.
Dans une
agglomération qui se vante du nombre de nuitées d’hébergement touristique, le
minimum serait de permettre à tous de bénéficier d’un logement correct et d’un
suivi sanitaire quitte à appliquer la loi permettant la réquisition des
logements vacants.
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