mardi 8 octobre 2019

Migrants : Mort d’un migrant à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). L’État responsable


Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

 
                                                                         France bleue. fr

Depuis près d’un an, des migrants, réfugiés en demande d’asile ou ayant déjà ce statut, se sont installés à Saint-Herblain (commune de l'agglo nantaise) dans un gymnase désaffecté. Ils seraient maintenant plus de 800 à vivre dans des conditions insalubres et indignes : pas de chauffage, promiscuité des tentes collées les unes aux autres, baraques et cabanes faites de palettes et bâches devant le gymnase, peu de toilettes, de l’eau froide qui provoque des problèmes gastriques si on la consomme, quelques douches, des rats et nuisibles. Une fois par jour 300 repas sont distribués par une association… Tout cela ajouté à l’incertitude sur leur sort après un périple long et douloureux, engendre une fatigue physique et psychologique terrible.
L’Etat a été récemment condamné et la décision de justice laissait trois mois pour l’évacuation du gymnase mais le préfet avait annoncé qu’il ne la respecterait pas comme il ne respecte pas l’obligation de loger les demandeurs d’asile et les réfugiés.
Jeudi 2 octobre, Omar, jeune tchadien a été retrouvé mort dans sa tente à l’extérieur. Il s’était plaint la veille de maux de ventre et aurait succombé à un problème cardiaque.
Quand les forces de l’ordre sont venues enlever le corps, le retrait brutal et le manque de respect a provoqué des tensions. Des poubelles ont été enflammées et les policiers ont répliqué en aspergeant de lacrymogène. Des projectiles ont également touché les habitations des riverains.
La mairie de Saint-Herblain et Nantes dénoncent à juste titre l’inaction de l’Etat mais elles-mêmes laissent pourrir la situation.
Dans une agglomération qui se vante du nombre de nuitées d’hébergement touristique, le minimum serait de permettre à tous de bénéficier d’un logement correct et d’un suivi sanitaire quitte à appliquer la loi permettant la réquisition des logements vacants.

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