Des dizaines de millions d’euros,
plus de 10 000 policiers et gendarmes, la ville de Biarritz et sa région mises
en état de siège… Il a fallu en mobiliser des hommes et beaucoup d’argent pour
que puisse se tenir le G7, ce sommet des sept États les plus puissants de la
planète… et surtout sommet de mensonges et d’hypocrisie !
Pour ces dirigeants, ce genre de
grande réunion internationale est l’occasion de se mettre en scène devant leur
opinion publique. Et dans ce domaine, Macron a mis le paquet ! Omniprésent
dans les médias, il a tenté d’apparaître comme celui qui pourrait sauver
l’Amazonie ravagée par les incendies et les océans menacés par la pollution.
Les yeux fixés sur l’horizon des
prochaines élections, ce président des riches essaye de « verdir »
son image, mais pendant qu’il fait des discours sur l’écologie, son
gouvernement défend les intérêts du pétrolier Total, responsable de pollutions
aux quatre coins de la planète ; et l’actualité récente concernant le
glyphosate ou les boues rouges de Gardanne a montré que, pas plus en France
qu’au Brésil, les industriels de la chimie ou de l’agroalimentaire ne se voient
imposer des mesures susceptibles de diminuer leurs profits !
Pour Macron et ses ministres,
comme pour tous les dirigeants des États impérialistes, il n’est jamais
question de s’en prendre d’une manière ou d’une autre aux groupes capitalistes
dont ils servent les intérêts.
Crise économique, guerres
commerciales et menaces de récession, pollution et réchauffement climatique,
tout cela était censé être au programme des discussions de ces chefs d’État qui
se sont pavanés ce week-end devant les télévisons du monde entier. Mais ils ont
surtout montré une nouvelle fois à quel point ils sont bien incapables, quand
bien même ils le voudraient, de trouver des solutions aux méfaits engendrés par
leur système.
Ils ne sont que les brigands en
chef d’une organisation économique fondée sur l’exploitation et le pillage des
peuples et des richesses de la planète. S’ils sont unis par une même volonté de
préserver un ordre social de plus en plus inégalitaire et violent, ils se
préoccupent chacun de défendre la part de butin de leurs capitalistes nationaux
dans un contexte d’aggravation de la crise. La brutalité et le cynisme de
Trump, qui utilise les moyens de pression que lui donne la toute puissance des
États-Unis, ne font que souligner d’une manière crue la réalité des relations
dans un monde impérialiste basé sur les rapports de forces.
Ni les capitalistes, ni les États
à leur service ne sont capables d’empêcher leur économie de s’enfoncer toujours
plus dans la crise. Dans cette organisation fondée sur la propriété privée des
moyens de production et des banques, chaque capitaliste est libre de déplacer
ses capitaux comme il l’entend, avec comme seul objectif d’accroître leur
rentabilité.
Pour garantir leurs profits, les
capitalistes ont licencié massivement et aggravé l’exploitation. Ils ont
privilégié le développement de la finance, beaucoup plus lucrative que les
activités productives. L’économie a été transformée en un véritable château de
cartes qu’une panique boursière peut faire s’écrouler du jour au lendemain. Les
profits d’une minorité ont explosé mais c’est au prix de l’explosion partout du
chômage et des inégalités, et du maintien de régions entières dans le
sous-développement. Les menaces de crises économiques et de crises climatiques
aux conséquences de plus en plus graves rendent d’autant plus dérisoire la
comédie à laquelle viennent de se livrer les dirigeants du G7.
Permettre à la population de
reprendre le contrôle de l’économie et mettre fin à son fonctionnement
anarchique est possible à la condition d’exproprier les grands groupes
capitalistes. Sous le contrôle des travailleurs, il sera alors possible
d’organiser démocratiquement l’activité économique afin de répondre aux besoins
de la majorité avec le souci de préserver l’environnement.
Placés au cœur de la production,
les travailleurs constituent une force concentrée, organisée, la seule classe
sociale qui n’a aucun intérêt au maintien d’un système fondé sur la propriété
privée des moyens de production et l’exploitation du travail. Ils sont les
seuls à pouvoir mettre fin à la domination de la bourgeoisie et à pouvoir
réorganiser l’économie sur des bases collectives.
Plus que jamais, l’avenir de
l’humanité en dépend.
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