Cheminots de tous les pays, unissons-nous
Femmes de cheminots maliens en lutte
Depuis
plus de onze mois, les 500 cheminots maliens de la compagnie Dakar-Bamako n'ont
pas été payés. Fin décembre, certains ont entamé une grève de la faim.
Aujourd'hui, sept d'entre eux sont décédés ! Et État leur doit environ 2
500 euros chacun. Depuis des années, les lignes de la compagnie fonctionnent au
ralenti. Rongés par la vétusté, les trains sont à l'arrêt total depuis le
printemps 2018.
En 2003, la compagnie avait été privatisée, la
concession revenant au groupe français Advens, propriété d'un homme d'affaire
franco-sénégalais d'origine libanaise. En 2015, les États malien et sénégalais
avaient fini par lui retirer la concession, sans que cela se traduise par la
moindre amélioration. Les 20 milliards de francs CFA, soit 30 millions d'euros,
promis par les deux gouvernements n'ont servi ni à payer les cheminots maliens
ni à remettre la ligne en état.
Une minuscule partie des sommes dépensées par l'État
français au Mali pour défendre les intérêts de Bolloré, Areva, Total et Cie
suffirait à payer les cheminots et à faire fonctionner les trains.
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