samedi 12 mai 2018

SAMU Strasbourg : un drame dont les politiques gouvernementales renforcent la possibilité


Une mort extrêmement choquante


Les hélicoptères ne suffisent pas

La mort d’une jeune femme, Naomi Musenga, à Strasbourg, dans des conditions révoltantes a choqué. Le 29 décembre dernier, elle s’adresse au SAMU pour demander une intervention. On a pu entendre sur les ondes une partie de son appel.  « J’ai mal au ventre, je vais mourir… » dit-elle, quand l’opératrice lui répond notamment : « Vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde », lui demandant d’appeler SOS Médecins.
Ce qu’elle fera finalement, et elle sera transportée plusieurs heures plus tard, avant de décéder à l’hôpital. Cet échange est très choquant, et c’est peut-être ce qui va décider la famille de porter l’affaire devant la justice. On ne saurait cependant oublier les conditions de travail dans le SAMU et la Santé en général en France. Des opérateurs formés de façon régionale, voire locale, plus de 30 millions d’appels par an sur tout le territoire, le temps de travail qui rend difficile d’être lucide en permanence...
La ministre de la Santé s’est dit « profondément indignée par les circonstances » de ce décès. Même si ce genre de drame est - heureusement - rare, ce sont justement les ministres qui se sont succédés et leurs politiques d’économies qui en renforcent la possibilité.
Il est urgent que les travailleurs imposent les moyens nécessaires au bon fonctionnement de la Santé, comme des services publics en général.

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