Tous en grève le mardi 6 février prochain !
La
journée « Ecole morte » prend forme sur Argenteuil et sur Bezons.
Enseignants, employés de l’Education nationale dans les établissements
scolaires, travailleurs territoriaux se préparent à l’action pour réclamer les
moyens nécessaires au fonctionnement de l’Ecole publique dans les quartiers
populaires. Cette journée est l’affaire des élèves bien sûr, mais aussi de
leurs parents, et finalement de toute la population. Jour après jour, nous
rendrons comptes de la préparation de cette grande journée de grève. Ci-dessous
le premier tract d’appel à cette journée.
Education en
danger !
GREVE A
ARGENTEUIL MARDI 6 FEVRIER
Après un lancement en fanfare de la
réforme de l’Éducation prioritaire, il y a maintenant quatre ans, le silence
médiatique qui s'est imposé depuis devient...assourdissant.
Il était pourtant question de
« donner plus » à ceux qui ont le moins...
Quelle
réalité pour les établissements et écoles de notre ville ?
A Argenteuil, les effectifs explosent
partout.
Comme partout en France, on a habillé
Pierre et déshabillé Paul !
Ainsi, pour l'entrée de quelques
écoles dans le Réseau d’Éducation Prioritaire, les quatre lycées d'Argenteuil
en ont été exclus.
Les seuils d'effectifs qui, jusque là
étaient censés maintenir des conditions d'études et d'enseignement raisonnables
ont explosé : 35 élèves voire plus en lycées ; des classes de plus de
26 en collèges et de 25 en élémentaire et en maternelle.
La situation n'est plus
tenable et ce n'est pas la dotation prévue pour la rentrée 2018 qui va
régler la situation tendue dans les écoles et établissements de la ville.
Dans les écoles élémentaires REP
d'Argenteuil, la mise en place des « CP à 12 » va se faire au
détriment des effectifs des autres classes et au détriment des postes
« Plus de Maîtres Que De Classe », et cela souvent sans locaux
disponibles. Ce n'est pas acceptable !
Quelles
conséquences ?
Le climat scolaire se détériore
partout. Ce que les enseignants pouvaient faire avec 20 à 22 élèves n'est plus
possible à 30 ! La souffrance au travail est manifeste. Les élèves, eux,
ne se sentent plus en confiance. Nombreux décrochent, les résultats ne
progressent plus.
Des phénomènes de violence, qu'on
avait su endiguer pendant quelques années, s'aggravent soit dans les
établissements, soit aux abords.
Les enseignants les plus jeunes ne
souhaitent qu'une chose : partir et espérer de meilleures conditions
d'enseignement. Le « turn
over » des équipes est plus fort qu'ailleurs : leur fragilité est
renforcée. On constate le recours fréquent à des personnels précaires jetés dès
qu'on n'en a plus besoin !
Globalement, on assiste à
l’augmentation de postes non pourvus et d’absences non remplacées. Dans ce
contexte, les réponses des autorités (Rectorat, Direction académique des
Services de l’Éducation nationale, Mairie, Conseil départemental) sont
affligeantes ! Les élèves sont entassés dans les établissements
existants : + 499 élèves en collège entre 2010 et 2017 (soit
l’équivalent d’un collège) ; + 712 en lycée sur la même période.
Situation d’urgence éducative
Face à ce constat accablant, nous ne
pouvons que réagir ! Exigeons des moyens !
•
Retour des lycées dans l’ Éducation prioritaire.
•
Une dotation de postes supplémentaire pour avoir moins d’élèves
par classe : maximum de 20 par classe en maternelle, élémentaire et
collège et 24 en lycée.
•
Création de postes à temps plein en nombre suffisant pour faire face à l’explosion démographique
et la diminution des heures supplémentaires, au dispositif « plus de
maîtres que de classes » ainsi que les dispositifs UPEAA
•
Plus de personnels accompagnant-e-s et enseignant-e-s (CPE ;
Assistants d’éducation ; ATSEM, AVS…) et maintien/transformation des
personnels en contrat aidés en emplois statutaires.
•
Recrutement de médecins et d'infirmières scolaires à la hauteur
des moyens.
•
Rétablissement du RASED sur la ville et des postes E et G et
psychologue scolaire en nombre suffisant.
•
Une ATSEM par classe + retour du vivier d'ATSEM volant-e-s
remplaçant-e-s
•
Refonte de la carte scolaire, construction d’un nouveau collège à
Argenteuil et construction de nouveaux locaux permettant d’accueillir les CP à
12 ;
Le mardi 6
février 2018
•
Grève de tous les personnels de l’Éducation nationale et de la
Territoriale d’Argenteuil
•
Journée « Ecole
déserte » : parents, n’envoyez pas vos
enfants ce jour-là à l’école !
•
Manifestation à partir de 11
heures / Départ : Hôtel de ville d’Argenteuil.
La manifestation arrivera sur le temps du midi sur le parvis de la préfecture
pour permettre un grand rassemblement.
•
Une demande d’audience a été
adressée à tous les « décideurs » (Sous-préfet, Maire, Dasen, Conseil
départemental, Député).
TOUS ENSEMBLE, nous sommes plus forts !
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