Fête de
L’Humanité : non, le communisme n’est pas dépassé !
À en croire les médias, à
quelques jours de l’ouverture de la fête de L’Humanité,
l’événement politique majeur de ce rassemblement serait la non-présence de
Jean-Luc Mélenchon, qui a su habilement organiser, bien loin de La Courneuve,
un rendez-vous à La Réunion.
On est aussi bien loin de la fête
de septembre 2011, quand les dirigeants du PCF offraient avec empressement la
vedette au leader de la future France insoumise, en le chargeant de prononcer
le discours politique central, l’intronisant dans le rôle de sauveur suprême,
en faisant de lui le candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012.
Aujourd’hui, en fait depuis des mois, la créature crache à la figure de ses
créateurs. Une situation qui, quand on y réfléchit, était amplement prévisible.
Faut-il regretter ce qui n’est en
fin de compte qu’une clarification et se lamenter, comme le fait une fois de
plus Pierre Laurent pour le PCF, sur cette unité perdue ? Il serait bien plus
utile et bien plus efficace d’essayer d’en tirer les leçons.
Cette unité qu’on nous présentait
comme une clef magique, la seule capable d’ouvrir la porte aux catégories
populaires vers un avenir radieux, est apparue pour ce qu’elle est : du vent,
une tromperie néfaste. Et, du même coup, a été remise en question l’illusion en
l’efficacité d’un sauveur suprême, incarné par un politicien manœuvrier, arriviste,
dont l’ambition affichée est aujourd’hui de prendre la place de Macron à la
tête de l’État, dans le cadre institutionnel actuel.
Cette expérience, pour rude
qu’elle soit pour ceux qu’elle avait fait rêver d’un changement en douceur,
sans effort et sans risque, doit aider à prendre conscience que l’issue est à
rechercher dans une tout autre direction. La politique proposée par les
dirigeants du PCF, depuis maintenant des décennies a mené aux impasses
d’aujourd’hui, à des faillites qui ne touchent pas seulement le monde du
travail, mais le PCF lui-même, qui a perdu au fil des années militants et
électeurs. Au point qu’aujourd’hui ses dirigeants en sont à quémander que
Mélenchon les accepte à sa traîne, quitte à se faire traiter avec un mépris
insultant.
L’autre perspective, abandonnée
depuis trop longtemps par les responsables du PCF, serait de renouer avec
l’objectif de classe, avec la perspective communiste qui a été incarnée par des
générations de militants qui engageaient leur vie, à fond, pour qu’eux-mêmes ou
leurs enfants puissent vivre une autre vie, dans une autre société, débarrassée
de l’exploitation, libérée du capitalisme.
Que ce soit pour s’en réjouir ou
pour le regretter, beaucoup prétendent qu’une telle perspective serait caduque,
voire enterrée. À Lutte ouvrière, nous ne sommes pas de ceux-là. Et nous
pensons ne pas être les seuls.
Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière
n°2563)
Lutte ouvrière à la fête de L’Humanité
Notre
stand est situé avenue Olga Bancic, près du Village du monde, en face des
stands de Saint-Denis et de Gennevilliers.
Débats
sur :
-la
situation sociale et politique après la manifestation du 12 septembre contre
les attaques antiouvrières du gouvernement (vendredi 19 h, samedi 20 h et
dimanche 14 h)
-l’actualité
de la Révolution russe de 1917 (samedi 16 h et dimanche 12 h).
Notre
camarade Nathalie Arthaud animera deux de ces débats, samedi 16 septembre à
16 h et dimanche 17 septembre à 14 h.
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