Amiante : vers un non-lieu ?
Les juges d’instruction chargés
de la plainte de salariés malades de l’amiante contre leur ancien employeur
Eternit s’apprêtent à requérir l’arrêt de la procédure. Ils estiment que l’on
ne peut pas déterminer la date à laquelle les travailleurs ont été intoxiqués
par l’amiante, et qu’il ne peut donc y avoir de responsable.
Eternit,
comme bien d’autres entreprises, a continué à faire travailler ses salariés
avec de l’amiante pendant des années, alors que les effets mortels en étaient
connus. L’Etat français a, lui aussi, maintenu ses autorisations pour ne pas
gêner les profits des industriels. Les anciens salariés exposés ont payé et
paient encore cette politique de leur santé et de leur vie.
L’Andeva,
association des victimes de l’amiante, a annoncé qu’elle ferait appel et que le
combat judiciaire n’était pas fini. Mais les responsables de ces décennies
d’empoisonnement ne sont toujours pas sur le banc des accusés.
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