Manque de professeurs des écoles - Hauts
de Seine
Ras le bol du manque de moyens
A Gennevilliers, Colombes, Clichy
ou encore Bagneux, les parents d’élèves sont de plus en plus nombreux à tirer
le signal d’alarme devant l’avalanche de classes sans professeurs des écoles.
C’est la conséquence dramatique
des suppressions de 80.000 postes d’enseignants sous Sarkozy, et des fausses promesses
de Hollande d’y remédier. Et avec Macron, qui prévoit de supprimer 120 000
postes de fonctionnaires, la situation continuera de se dégrader.
Le manque d’instituteurs ne
trouvera un début de solution qu’avec un plan d’embauche massif correspondant
aux besoins réels de la population.
Tiens-tiens,
mais c’est un revenant…
Éducation
: un ministre rodé… aux suppressions de postes
Le nouveau ministre de
l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, n’a rien d’un petit nouveau, et ni
son programme ni son passé n’augurent rien de bon.
Côté passé, avant de se retrouver
directeur de l’Essec, une grande école de commerce privée, il a été plusieurs
fois recteur, en Guyane en 2004 et dans l’académie de Créteil en 2007. Puis il
est devenu le directeur général de l’enseignement secondaire, c’est-à-dire
l’adjoint de Chatel, ministre de Sarkozy de 2009 à 2012. Il a donc participé à
la suppression de 80 000 postes entre 2007 et 2012, en particulier dans l’école
primaire.
Côté programme, il plaide pour
l’autonomie des établissements, avec des chefs d’établissement managers, qui
recruteraient des enseignants sur profil et les évalueraient, tout en se
défendant de chercher à leur imposer une caporalisation. Cette autonomie serait
aussi la meilleure façon de laisser les établissements se débrouiller avec leur
budget et leurs problèmes. Ce serait un degré de plus dans la volonté de
traiter l’école comme une entreprise, avec ses critères de rentabilité, de
compétitivité et de résultats, avec en fin de compte la détérioration du
système scolaire dans les villes ou les secteurs les plus défavorisés.
Cela n’empêche pas de faire des
discours sur les possibilités de réussite pour les enfants des milieux
populaires, sur la priorité à l’école maternelle et la division par deux des
effectifs des classes dans les zones prioritaires, comme le fait Macron, qui
annonce en même temps la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires.
Le nouveau ministre se présente
donc comme ayant du métier pour adapter l’école à l’économie, c’est-à-dire aux
volontés du patronat, aux dépens des enseignants, des élèves et de leurs
parents.
Sylvie MARÉCHAL
(Lutte ouvrière n°2547)
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