Agents
municipaux – Bagnolet : mobilisation contre les attaques du maire
Au conseil municipal du 29 mars,
le maire PS de Bagnolet, Tony Di Martino, a fait son « 49-3 », en faisant
passer une délibération qui s’en prend directement au salaire des travailleurs
de la ville.
En effet, il voudrait que la
prime dépendant de la collectivité, le régime indemnitaire, soit diminuée en
fonction des absences maladie. Au-dessus de dix jours de maladie, les
travailleurs perdraient un trentième de prime par jour d’absence, quelle que
soit la maladie et quelle que soit la durée du congé.
Lundi 18 avril, à l’appel de la
CGT, des travailleurs de la ville ont débuté des débrayages quotidiens. Toute
la semaine, des Atsem, des animateurs des centres de loisirs, des agents
catégories C en majorité, ont débrayé. Les chefs de service ont utilisé toutes
les ficelles des patrons pour enrayer le mouvement de contestation : pressions,
mensonges, fausses rumeurs. Le nombre de grévistes a diminué, mais bien des
agents sont restés mobilisés car la mesure ne passe pas.
La plupart des Atsem et
animateurs sont payés au smic, seules les primes font augmenter le salaire.
Alors y toucher est vraiment une attaque ciblée contre les travailleurs les
moins payés.
Le maire montre son mépris avec
sa propagande antifonctionnaires mentant sur le prétendu absentéisme des
agents. Il faut dire que en même temps, il doit faire avaler à la population
une augmentation des impôts locaux de 13 %.
Le maire a aussi menti aux
parents, en refusant de les avertir de la poursuite du mouvement et en servant
durant plusieurs jours des repas froids faute d’agents pour servir les repas
aux enfants.
Mercredi 27 avril, la grève a été
décidée toute la journée et Bagnolet s’est retrouvé avec toutes les cantines et
les centres de loisirs fermés. Des parents ont rejoint les agents au barbecue
organisé le midi, puis quand ils ont envahi l’accueil de la mairie pour faire
connaître leur mouvement.
Vendredi 29 avril, une réunion
était enfin prévue entre les grévistes et le maire. Celui-ci avait tenté une
nouvelle manœuvre n’acceptant pas de rencontrer toute la délégation et
cherchant à la limiter à quelques représentants par syndicat. Face à ce coup
ridicule, tout le monde a refusé d’y aller.
Mardi 2 mai, la mobilisation se
poursuit. Les grévistes ont le sentiment de défendre le droit à la santé et
leur dignité contre cette campagne qui alimente les idées réactionnaires,
surtout dans ce contexte électoral.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2544)
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