Le Pen :
démagogue et antiouvrière
Le Pen est la représentante d’une
extrême droite viscéralement anticommuniste, hostile aux travailleurs qui
luttent pour défendre leurs droits. Elle n’a jamais soutenu les mobilisations
contre la loi travail au printemps dernier, ni aucune autre. Face à l’ex-banquier
et ex-ministre Macron, c’est à bon compte que cette bourgeoise peut poser en «
candidate du peuple ».
Invitée sur France 2 au lendemain
du premier tour de l’élection présidentielle, Le Pen n’a pas craint d’affirmer
: « Je n’ai pas envie qu’on dérégule le droit du travail, qu’on fasse cette
casse sociale que veut Macron, par ordonnance : sans même un débat à
l’Assemblée, il veut faire une loi El Khomri puissance 10. »
Pour s’attirer les suffrages
populaires, elle se déclare en faveur d’un retour à la retraite à 60 ans et
d’une augmentation du pouvoir d’achat des petits salaires. Mais ce sont des
paroles creuses et mensongères. Il y a à peine dix ans, le FN était pour la
retraite à 67 ans et surtout Le Pen ne veut absolument pas s’en prendre aux profits
des grandes entreprises ni réduire les dividendes versés à leurs actionnaires.
Et faute de prendre l’argent où il se trouve, dans les caisses du grand
patronat, les promesses de cette démagogue en direction des travailleurs ne
valent pas mieux que celles de tous les autres politiciens.
Face à un Macron qu’elle présente
comme le candidat de la mondialisation, Le Pen se veut la championne du
protectionnisme et promet de fermer les frontières si elle est élue. Le
protectionnisme n’a jamais protégé les travailleurs, mais seulement, et encore,
les intérêts des patrons locaux. Et, quoi qu’il en soit, Le Pen sait très bien
que si elle est élue elle se conformera tout comme Macron aux choix du grand
patronat et des banques.
Avec sa démagogie xénophobe et
raciste, en proposant par exemple d’empêcher des enfants d’être scolarisés et
des sans-papiers de se soigner, Le Pen désigne les étrangers et les migrants
comme des boucs émissaires. Mais c’est une diversion pour éviter que les
travailleurs ne s’en prennent aux vrais responsables du chômage et de la
pauvreté que sont les capitalistes. En semant la division parmi les
travailleurs, Le Pen sert uniquement les intérêts du grand patronat.
Si elle arrivait au pouvoir, Le
Pen se soumettrait aux puissances de l’argent et mènerait une politique
anti-ouvrière, tout autant que les politiciens de droite et de gauche qu’elle
dénonce aujourd’hui. Le pouvoir fort qu’elle veut mettre en place serait
surtout destiné à mettre au pas les militants syndicaux et les travailleurs contestataires.
Ceux qui parmi les travailleurs sont tentés d’apporter leur voix à Le Pen en
croyant exprimer leur colère et trouver un « sauveur » ne font que renforcer
leurs pires ennemis.
Tous ceux qui ont à cœur de
défendre les intérêts du monde du travail ne peuvent que combattre Le Pen et
ses idées, lutter contre leur influence autour d’eux, dans les entreprises et
les quartiers populaires, et au contraire préparer les travailleurs à demander
des comptes à leurs exploiteurs.
Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2543)
A propos
du 2ème tout, voir notre commentaire des insanités du député
macronien d’Argenteuil-Bezons. Page suivante du présent blog, « articles
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