dimanche 22 janvier 2017

Exploitation capitaliste, mépris : le combat est la seule réponse


Les discussions que j’ai avec des travailleurs de la région m’ont donné envie de poster cette brève de nos camarades de Moselle sur le combat d’un travailleur d’une entreprise de ce département qui illustre bien ce qui se passe dans de très nombreuses entreprises. Face à cela, se battre pour le « respect » est déjà un immense défi, nécessaire malgré les embûches. A Hagondange, à Argenteuil comme partout.
 
Sogeefer Hagondange - Moselle
Le long combat de Petelo Saefa

 
Il avait été licencié en 2009 par la Sogeefer, entreprise de 90 salariés sous-traitante de Gefco pour la réparation de wagons. Petelo décrit l'ambiance « délétère » dans l'entreprise : des chefs qui sifflent les ouvriers, les ouvriers « de couleur » méprisés et moins payés. Cela avait amené Petelo, originaire de Nouvelle Calédonie, à militer à la CGT et à se présenter aux élections professionnelles, ce qui lui valut pendant trois mois d'être interpellé par des tracts orduriers racistes et antisyndicaux déposés aux pointeuses par des mains que la direction n'a bien sûr jamais identifiées. Ce qui n'a pas empêché la CGT de gagner les élections.
Est ensuite arrivé son licenciement, sous le prétexte de contestations à propos de congés et de pointages sans doute liés à sa situation de délégué CGT, licenciement approuvé par l'Inspection du travail et par le le ministre du travail. Il a déposé un recours contre l’État au Tribunal administratif de Strasbourg… où il a gagné. A la suite de quoi les Prud'hommes ont condamné l'employeur à 55 000 € de dommages et intérêts pour discrimination syndicale, sur quoi la direction avait fait appel, et elle vient de perdre.
8 ans pour faire reconnaître la vérité dans un contexte pourri que l'Inspection du Travail devait connaître. Et certains trouvent encore que les travailleurs ont trop de droits !
 

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire