Face au
mouvement : les coups de menton de Valls
Face à la mobilisation contre la
loi El Khomri qui continue, face aux grèves touchant les transports routiers et
les raffineries de pétrole, le gouvernement et sa majorité bombent le torse.
Dans la
voie tracée par Hollande présentant sur France Culture les luttes des
travailleurs des dépôts de carburants et des raffineries comme une «
stratégie portée par une minorité », Valls en Israël a pris le relais,
justifiant les interventions policières contre les grévistes, affirmant après
celle, brutale et massive, à Fos-sur-Mer que « d’autres sites seront libérés
». Prenant pour cible la CGT, il a fait mine de s’apitoyer sur le sort des
automobilistes, « pris en otage », dit-il.
Ces
prises de position n’ont rien à envier à la posture intransigeante de gardien
de l’ordre qu’essaie désormais d’incarner Sarkozy, depuis que le mouvement
contre la loi El Khomri perdure. Avec son attitude de maître d’école sifflant
la fin de la récré, le « Ça suffit » de Valls paraît aussi dérisoire que les
déclarations du ministre des Transports niant, sur le plateau de BFM, les
problèmes d’approvisionnement des stations d’essence, tout en décidant des
mesures d’exception permettant des livraisons par camion-citerne le dimanche et
autorisant à dépasser les plafonds d’heures supplémentaires imposées aux
camionneurs.
En
attaquant les travailleurs qui se battent, c’est l’ensemble de la contestation
que le gouvernement cherche à discréditer auprès de ce que l’on appelle
l’opinion. Par là même, il démontre que c’est bien la réaction ouvrière qu’il
craint, son extension à de nouveaux secteurs et sa généralisation. La
mobilisation reste encore limitée, mais elle exprime un rejet bien plus large
de la politique propatronale que le gouvernement mène tambour battant.
Valls ose
prétendre que « continuer des actions qui visent à faire retirer le texte,
ça n’est pas démocratique ». Parlons-en de cette démocratie dont Valls et
la majorité des députés socialistes se gargarisent ! Est-il vraiment
démocratique de recourir au 49-3 en court-circuitant les députés, comme l’a
fait le gouvernement ? Est-ce vraiment la démocratie quand 577 députés peuvent
faire des lois qui vont à l’encontre des intérêts et de la volonté de la
majorité du monde du travail ? Ils se prétendent mandatés par le peuple, mais
le peuple dont ils parlent n’a pas élu les députés du PS pour qu’ils votent la
démolition des protections des travailleurs qui subsistent encore !
Les
travailleurs ne sont pas encore tous dans la lutte. Mais ceux qui le sont
incarnent les aspirations et les intérêts du monde du travail dans son
ensemble. Sans les travailleurs, rien ne fonctionne, comme on peut le vérifier.
Et ils n’ont pas attendu que les Valls, Hollande et autres Sarkozy et Juppé les
autorisent à dire ce qu’ils veulent. Le camp des travailleurs est en train de
se donner les moyens de se faire entendre.
Gilles
BOTI (Lutte ouvrière n°2495)
Paris
Manifestation
contre la loi Travail
à 14h00
Place de
la Bastille
Lutte
ouvrière appelle à participer aux manifestations contre la loi Travail le jeudi
26 mai 2016. A Paris, la manifestation partira de la place de la Bastille à 14h
en direction de la place de la Nation.
Vendredi
27 mai
Cette réunion de Lutte ouvrière
tombe à pic, cet anniversaire de la grève de mai-juin 1936 tombant dans la
période que nous connaissons où la grève générale est à l’ordre du jour. Nous
discuterons des deux, bien évidemment.
Groupe d’Etude Ouvrière
Organisé à Argenteuil par Lutte ouvrière
VENDREDI 27 MAI
A 20 Heures 15
Espace Nelson MANDELA
82 bd du Gl Leclerc
« Juin 1936, le grand sursaut du monde du travail »
Un exposé fait par Dominique suivi d’un temps de libre débat
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