La vérité ne peut venir que du côté
de ceux qui n’acceptent pas les fondements du capitalisme, les communistes !
En pleine campagne électorale, le
maire d’Argenteuil a mené sa propre campagne via le contrat municipal qui lit
la Ville à un afficheur. Sur les grands panneaux publicitaires de la commune,
il a pu diffuser son refrain habituel : avec son prédécesseur les impôts
ont explosé. Avec lui, ils sont aujourd’hui stabilisés.
Cette
campagne est à l’image des mœurs politique de tout ce petit monde de notables
qui gèrent les affaires publiques, soit disant par engagement gratuit au
bénéfice de la collectivité, mais bien davantage pour récupérer une petite
partie du produit de l’exploitation de l’ensemble de la société, le principal
revenant aux actionnaires des grands groupes qui mènent, eux, une danse macabre
pour la société.
Le
maire précédent attaqué répond ces jours-ci par un « quatre pages »
géant, à défaut des géants panneaux Decaux.
Nous
avons rapporté hier comment il s’appuie sur un certain nombre d’anciens
conseillers municipaux de l’ancienne majorité, en n’étant pas très regardant
quant à l’accord de tous ceux qu’il met en avant.
Sur
le fond, rien de nouveau sous le soleil de ses arguments. Bref, nous n’y sommes
pour rien, c’est la faute à Georges. Et d’aligner à nouveau à l’appui une série
de tableaux et autres « fromages » qui pourraient faire le délice d’un
professeur d’économie de classe de première, mais qui ne nous apprennent rien
de nouveau. Pour départager le « vrai » du « faux », c’est
d’un tout autre travail d’analyse, collectif celui-là, qui serait nécessaire.
Argenteuil
est une commune très populaire. Elle a subi de plein fouet les conséquences de
la montée de la crise à partir de la fin des années 1970. Depuis lors,
logiquement, ses difficultés financières n’ont cessé de croître, bien au-delà
du profil, des choix, et des fantaisies des maires successifs.
Il
faudrait rappeler la faillite du projet SEMARG due à la chute de l’immobilier
industriel dans les années 1990 et des espoirs non réalisés d’implantations
industrielles. Que dire de l’impact sur les finances locales d’une Ville jeune,
aux installations vieillissantes, scolaires en particulier, confrontée aux difficultés
sociales grandissantes dues à la crise.
La
question n’est pas seulement que les dotations d’Etat diminuent et de savoir
dans quelle proportion. Elle est surtout d’affirmer qu’elles n’ont jamais été à
la hauteur d’un fonctionnement communal normal, au vue des charges qui n’ont
cessé de grandir sur le dos des communes. Mais nos « gouvernementalistes »
d’Argenteuil à la tête des municipalités successives, partisans d’hier de
Sarkozy pour les uns, et de Valls pour les autres, ne veulent pas poser ce
fondement des difficultés municipales récurrentes, à Argenteuil comme dans des
milliers d’autres communes.
Quant
aux espèces sonnantes et trébuchantes, on nous parle de dette, d’emprunts, d’emprunts
toxiques, mais que l’on dénonce la dictature des banques et du système
financier qui pompe la richesse de la société et qui mène à la faillite les
finances municipales ! On parle de 46 000 euros d’intérêts payés
chaque jour ! Mais pas question pour les uns et pour les autres de s’arrêter
sur cette dictature épouvantable. Ces messieurs sont des partisans de l’ordre
capitaliste, de cet ordre financier qui mène la société à la catastrophe.
Mais
une fois que l’on cache cela, on cache la vérité, et il n’est plus possible,
quels que soient les graphiques et fromages, de comprendre.
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