lundi 30 novembre 2015

Finances locales à la dérive : la dictature des banques et de la classe capitaliste sur la société





La vérité ne peut venir que du côté de ceux qui n’acceptent pas les fondements du capitalisme, les communistes !

En pleine campagne électorale, le maire d’Argenteuil a mené sa propre campagne via le contrat municipal qui lit la Ville à un afficheur. Sur les grands panneaux publicitaires de la commune, il a pu diffuser son refrain habituel : avec son prédécesseur les impôts ont explosé. Avec lui, ils sont aujourd’hui stabilisés.
         Cette campagne est à l’image des mœurs politique de tout ce petit monde de notables qui gèrent les affaires publiques, soit disant par engagement gratuit au bénéfice de la collectivité, mais bien davantage pour récupérer une petite partie du produit de l’exploitation de l’ensemble de la société, le principal revenant aux actionnaires des grands groupes qui mènent, eux, une danse macabre pour la société.
         Le maire précédent attaqué répond ces jours-ci par un « quatre pages » géant, à défaut des géants panneaux Decaux.
         Nous avons rapporté hier comment il s’appuie sur un certain nombre d’anciens conseillers municipaux de l’ancienne majorité, en n’étant pas très regardant quant à l’accord de tous ceux qu’il met en avant.
         Sur le fond, rien de nouveau sous le soleil de ses arguments. Bref, nous n’y sommes pour rien, c’est la faute à Georges. Et d’aligner à nouveau à l’appui une série de tableaux et autres « fromages » qui pourraient faire le délice d’un professeur d’économie de classe de première, mais qui ne nous apprennent rien de nouveau. Pour départager le « vrai » du « faux », c’est d’un tout autre travail d’analyse, collectif celui-là, qui serait nécessaire.
         Argenteuil est une commune très populaire. Elle a subi de plein fouet les conséquences de la montée de la crise à partir de la fin des années 1970. Depuis lors, logiquement, ses difficultés financières n’ont cessé de croître, bien au-delà du profil, des choix, et des fantaisies des maires successifs.
         Il faudrait rappeler la faillite du projet SEMARG due à la chute de l’immobilier industriel dans les années 1990 et des espoirs non réalisés d’implantations industrielles. Que dire de l’impact sur les finances locales d’une Ville jeune, aux installations vieillissantes, scolaires en particulier, confrontée aux difficultés sociales grandissantes dues à la crise.
         La question n’est pas seulement que les dotations d’Etat diminuent et de savoir dans quelle proportion. Elle est surtout d’affirmer qu’elles n’ont jamais été à la hauteur d’un fonctionnement communal normal, au vue des charges qui n’ont cessé de grandir sur le dos des communes. Mais nos « gouvernementalistes » d’Argenteuil à la tête des municipalités successives, partisans d’hier de Sarkozy pour les uns, et de Valls pour les autres, ne veulent pas poser ce fondement des difficultés municipales récurrentes, à Argenteuil comme dans des milliers d’autres communes.
         Quant aux espèces sonnantes et trébuchantes, on nous parle de dette, d’emprunts, d’emprunts toxiques, mais que l’on dénonce la dictature des banques et du système financier qui pompe la richesse de la société et qui mène à la faillite les finances municipales ! On parle de 46 000 euros d’intérêts payés chaque jour ! Mais pas question pour les uns et pour les autres de s’arrêter sur cette dictature épouvantable. Ces messieurs sont des partisans de l’ordre capitaliste, de cet ordre financier qui mène la société à la catastrophe.
         Mais une fois que l’on cache cela, on cache la vérité, et il n’est plus possible, quels que soient les graphiques et fromages, de comprendre.

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