Une mobilisation réussie à Argenteuil qui en appelle d’autres !
Ce matin,
nous nous sommes retrouvés à 150, à l’appel du Collectif organisateur (pour le
joindre : cpec95100@yahoo.fr) et de la FCPE pour dénoncer la politique
calamiteuse dont les élèves des écoles maternelles et primaires d’Argenteuil
sont victimes de la part de la municipalité conduite par l’UMP G Mothron :
augmentations des tarifs municipaux pour des prestations périscolaires
dont celle de la cantine, amendes de
fait contre des parents n’ayant pas pu envoyer leur enfant honorer l’inscription
à la cantine, commandements d’huissier pour des parents débiteurs aux dépens
des caisses municipales, mise en place désastreuse de nouveaux rythmes
scolaires qui aggravent les difficultés de l’enfant, incertitudes sur l’utilisation
des fonds d’Etat qui devaient aider au développement d’activités périscolaires éducatives,
diminution de la composition des repas servis à la cantine…
Contre
cette longue liste de situations désastreuses, la colère monte parmi les
parents. Nous étions trois fois plus nombreux que lors de la manifestation
précédente de mercredi dernier. L’ambiance combattive du rassemblement de ce
matin en est également le signe.
Cette
mobilisation doit encore prendre de l’’ampleur pour vaincre la surdité actuelle
de la municipalité.
Le
Collectif à l’initiative de la mobilisation appelle d’ors et déjà à un nouveau
rassemblement le samedi 31 janvier à 14 heures. Au-delà des parents, premiers
concernés, il appelle les associations, les syndicats et les partis préoccupés
de mettre un terme à cette situation intenable à venir rejoindre la
mobilisation et ce rassemblement.
Vive la démocratie directe !
Si la population concernée
prenait l’habitude de dire ce qu’elle pense de la politique menée par ses soit
disant « représentants » cela en irait mieux pour tout le monde.
Satisfaction de pouvoir s’exprimer directement de la part de la population !
Encouragement à davantage de prudence de la part de ces élus qui, une fois
élus, se considèrent en position incontrôlable !
Au-delà
des termes inacceptables qu’il sait utiliser à la l’encontre de ses mandants,
et de ses mimiques et gestes dignes d’un élève de cours élémentaire, M Mothron,
a pu s’en apercevoir ce matin, lorsqu’à deux doigts de ses moustaches, il a été
obligé d’entendre les récriminations des manifestants. Quant à son jeune et
fringant adjoint au logement, il se souviendra de ce samedi matin. Zélé,
arrogant, hautain, d’habitude, il a semblé à tous et comme par magie avoir
perdu, confronté lui aussi de près au « peuple » de sa superbe.
L’Internationale contre la Marseillaise
Lors de ce rassemblement, nous
avons été surpris d’entendre de la part d’une fraction des manifestants chanter
la Marseillaise. Ils croyaient bien faire, mais ils n’ont pas su qu’en cela,
ils faisaient ce qu’attendait avec plaisir leur adversaire, M. Mothron dont la Marseillaise,
chant guerrier s’il en est ; a toujours été surtout celui de la guerre de
ses semblables contre les travailleurs.
Nos
manifestants chanteurs certainement sans malice ont pu entendre que d’autres,
dont nous-mêmes entonnions un autre chant qui, il est vrai, n’est pas au
programme des écoles, l’Internationale.
C’est le vieux mais toujours jeune chant de la fraternité des opprimés et des
lutteurs, d’ici comme d’ailleurs, car les problèmes d’ici sont aussi les mêmes
qu’ailleurs, et nous unissent aux prolétaires du monde entier.
L'INTERNATIONALE
Couplet 1
:
Debout !
les damnés de la terre !
Debout !
les forçats de la faim !
La raison
tonne en son cratère,
C’est
l’éruption de la fin.
Du passé
faisons table rase,
Foule
esclave, debout ! debout !
Le monde
va changer de base :
Nous ne
sommes rien, soyons tout !
Refrain :
(2 fois sur deux airs différents)
C’est la
lutte finale
Groupons-nous,
et demain,
L’Internationale,
Sera le
genre humain.
Couplet 2
:
Il n’est
pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu,
ni César, ni tribun,
Producteurs
sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons
le salut commun !
Pour que
le voleur rende gorge,
Pour
tirer l’esprit du cachot,
Soufflons
nous-mêmes notre forge,
Battons
le fer quand il est chaud !
Refrain
Couplet 3
:
L’État
comprime et la loi triche,
L’impôt
saigne le malheureux ;
Nul
devoir ne s’impose au riche,
Le droit
du pauvre est un mot creux.
C’est
assez languir en tutelle,
L’égalité
veut d’autres lois :
« Pas de
droits sans devoirs, dit-elle,
Égaux,
pas de devoirs sans droits ! »
Refrain
Couplet 4
:
Hideux
dans leur apothéose,
Les rois
de la mine et du rail,
Ont-ils
jamais fait autre chose,
Que
dévaliser le travail ?
Dans les
coffres-forts de la bande,
Ce qu’il
a créé s’est fondu.
En
décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple
ne veut que son dû.
Refrain
Couplet 5
:
Les Rois
nous saoûlaient de fumées,
Paix
entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons
la grève aux armées,
Crosse en
l’air et rompons les rangs !
S’ils
s’obstinent, ces cannibales,
À faire
de nous des héros,
Ils
sauront bientôt que nos balles
Sont pour
nos propres généraux.
Refrain
Couplet 6
:
Ouvriers,
Paysans, nous sommes
Le grand
parti des travailleurs ;
La terre
n’appartient qu’aux hommes,
L'oisif
ira loger ailleurs.
Combien
de nos chairs se repaissent !
Mais si
les corbeaux, les vautours,
Un de ces
matins disparaissent,
Le soleil
brillera toujours !
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