Haïti :
les salauds meurent dans leur lit
En
1986, après une explosion de révolte de la jeunesse réclamant son départ, Bébé
doc fut lâché par son principal soutien, le gouvernement américain, qui
craignait que les manifestations ne se limitent pas à réclamer son départ et se
généralisent aux masses pauvres. C'est à bord d'un avion militaire prêté par le
gouvernement américain qu'il quitta Port-au-Prince, trouvant refuge en France
où il vécut pendant vingt-cinq ans sur la Côte-d'Azur un exil doré de
milliardaire, avec la complicité des gouvernements successifs, de gauche comme
de droite.
Revenu
en janvier 2011 en Haïti, bien qu'accusé de détournement de fonds, de
corruption et poursuivi pour crime contre l'humanité, il y vécut jusqu'au bout
sans être inquiété. Il faut dire que Michel Martelly, le nouveau président
d'Haïti élu en mars 2011 et son gouvernement n'ont jamais caché leurs
sympathies pour l'ancien dictateur. Au point qu'ils viennent de décider
d'organiser des funérailles nationales à leur sinistre héros.
J.J.L.
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