jeudi 18 septembre 2014

Conseil municipal d'hier 17 septembre 2014 : la population doit se faire entendre. Il y a de quoi.



Plutôt qu’une chronologie de ce conseil, ses points « forts » : (brèves mises en ligne au fur et à mesure de leur rédaction)

Un beau rassemblement.

Pour nous le plus important de ce Conseil a été ce qui s’est passé avant celui-ci, le rassemblement de près de deux cents personnes, à l’appel de la CGT des Territoriaux, du syndicat CGT d’AB-Habitat, des syndicats d’enseignants, CGT, SNUIPP, Force ouvrière, de la FCPE locale, et de Lutte Ouvrière. D’autres militants, en particulier du PCF, et du PCOF ont répondu à cet appel.
         Pour notre part, nous étions présents, une quinzaine, avec nos drapeaux et notre banderole dénonçant les licenciements de personnels contractuels de la commune.
         Lors de notre prise de parole, nous avons souligné que la situation locale est la déclinaison de la situation à l’échelle du pays. C’est la double peine pour la population modeste d’Argenteuil. Aux attaques gouvernementales s’ajoutent les attaques municipales. Ces dernières sont faites de licenciements, de hausse de tarifs, de remises en question de services essentiels à la population : dans les écoles maternelles, les crèches,… l’avenir de la Maison des femmes, de celle des « sans-abri », est incertain.
         Personnels, parents, habitants, notre union nécessaire n’est pas seulement celle de la solidarité. Elle est essentielle pour la défense du service public municipal qui nous concerne tous.
         Un rassemblement qui ne doit pas rester sans lendemain.









Foire d’empoigne ? Arènes ? Combat de coqs ?

L’atmosphère de ce conseil pour ceux qui veulaient suivre tranquillement ce qui s’y disait était inacceptable, sur place ou sur le web. Les soutiens de la municipalité UMP mobilisés criant des horions tout au long des débats, rendant parfois ceux-ci inaudibles. Un maire incapable souvent de faire respecter la police de l’assemblée. Des mauvais gestes. Pratiquement une empoignade à l’intérieur même du groupe majoritaire,…
         Le clou de la soirée, si on peut dire, a été l’altercation dans le hall et la prise à partie d’élus de l’opposition qui avait demandé une suspension de séance pour discuter du document qu’ils n’avaient pas eu au préalable, portant sur la… police de l’assemblée (le règlement intérieur).
         A la suite de cette algarade, cette opposition PS-Modem a quitté le conseil, ce qui a permis que les points suivants passent comme lettre à la poste. Ils portaient pourtant essentiellement sur les questions de la Petite enfance et de l’avenir des crèches municipales. Des personnels de ce service s’étaient pourtant déplacés et ont pu regretter qu’il n’y ait plus personne pour intervenir et contrer les dires de la municipalité sur le sujet. 




Le mieux serait de mettre sur la place publique l’ensemble des revenus de l’un et de l’autre

Dans le cadre de cette foire d’empoigne, il y a eu un grand moment à propos des revenus respectifs de l’ancien et du nouveau maire.
         Un point de l’ordre du jour concernait la suppression des « frais de représentation » du maire. P Doucet avait fait voter naguère pour ces derniers une somme de 9000 euros annuels. 800 euros mensuels, ce n’est pas rien. Lors du conseil d’hier, il s’agissait d’annuler cette attribution, suppression qui avait été oubliée après avril par la nouvelle municipalité. A cette occasion, la question de la « régie » a été évoquée, la régie, une sorte de caisse, contrôlée, mais ne relevant pas directement du budget municipal, et utilisée en liaison avec le cabinet du maire. Elle a connu, après 2008, une très nette augmentation, s’élevant à deux-trois dizaines de milliers d’euros annuels.
         Dans le viseur de G. Mothron, P. Doucet a répondu sur le même plan, en indiquant qu’avec ses revenus autres, le maire d’Argenteuil aurait pu se passer de recevoir une indemnité de maire que l’on subodore substantielle. Et P. Doucet d’aligner les ressources de l’édile : la retraite d’ancien parlementaire de M. Mothron, basée sur l’ancien système très avantageux, son indemnité de conseiller général, sa retraite personnelle de cadre du privé, sans oublier l’emploi durant son mandat de député d’un membre de sa famille comme attaché parlementaire…
         Pour, un total qui devrait faire rêver nombre de retraités, de chômeurs et de travailleurs ?
         Pour les communistes révolutionnaires de Lutte Ouvrière, non seulement, un élu devrait être révocable à tout moment, mais s’il doit, pour sa fonction, quitter son emploi, il ne peut toucher que le salaire moyen d’un ouvrier qualifié.
         Dire cela, pour le maire actuel comme pour son concurrent, c’est sans doute faire preuve de mauvais esprit et de dangereuses convictions « collectiviste ». 




Avec un budget 2014 rectifié en déséquilibre, que cherche la municipalité ?

Tant que l’ensemble de la population ne contrôlera pas les chiffres et comptes qui lui sont annoncées, la sincérité d’un tel budget ne peut être vérifiée. Tous les doutes sont au contraire permis.
         Pas de surprise lors de ce conseil, par rapport à l’avalanche de documents et de déclarations livrées à la population depuis avril.
         La nouveauté est que le budget qui a été adopté hier au soir et qui modifie le précédent, est un budget en déséquilibre, ce que la loi interdit.
         Que diront les autorités préfectorales sur nouvel avis de la Chambre régionale des comptes ?
         La mise sous tutelle de la Ville d’Argenteuil, avec le risque d’une augmentation drastique des impôts locaux prise par le préfet ?
         Est-ce que c’est cela que cherche la municipalité UMP d’Argenteuil, pour se dédouaner, elle dont la diminution de ces impôts était une des promesses électorales ?




Le pouvoir des banques exploite les communes et étrangle parmi elles les plus pauvres

A Argenteuil, la dette de la Ville est très importante. Une épée de Damoclès pèse en outre sur celle-ci, avec les fameux emprunts toxiques « négociés » lors du premier mandat de la municipalité actuelle, et dont les risques qui leur sont liés demeurent toujours d’actualité.
         Mais, de plus, pour fonctionner au quotidien, des « lignes de trésorerie » sont nécessaires. L’une d’elle vient, selon l’adjoint aux finances, d’être refusée par les banques. La suivante n’est pas sûr d’être acceptée également, avec le risque d’une situation de « cessation de paiement ».
         Les banques se « goinfrent » sur les finances des communes, c’est-à-dire avec les sous des habitants. Plus de 12 millions de profits bancaires payés par Argenteuil en 2014 !
         Ces messieurs constatent, mais jamais, oh grand jamais, de la majorité ou de l’opposition, on les entend dire : « non au pouvoir de la finance », « moratoire sur la dette » !



Vive les foyers de jeunes travailleurs, à bas le localisme étroit.

Une délibération portait sur la subvention municipale au foyer de jeunes travailleurs Daniel Féry du Val-Nord. Celle-ci, d’un montant de 60 000 euros, a bien été votée, mais avec une baisse de 6000 euros sur l’année précédente.
         Quant au jeune et très fringant adjoint qui a présenté la délibération, il s’est cru très malin et très dans la ligne, en avançant l’idée qu’il faudrait peut-être  penser à l’avenir à faire cracher au bassinet les autres communes, au motif que les locataires originaires d’Argenteuil ne sont qu’une partie des occupants du foyer.
         Mais, ce foyer d’Argenteuil n’est pas le seul à l’échelle du pays, et l’on peut parier qu’il y a bien plus de jeunes originaires d’Argenteuil qui logent dans des foyers aux quatre coins du pays, que l’inverse. Attention, ces  communes cherchent, elles aussi, des sous !



Quand Argenteuil valait bien une messe… très coûteuse !

Il a beaucoup été question lors de ce conseil des dépenses d’ « investissement » de la municipalité précédente. La droite, finalement, outre le kiosque à fleurs reconstruit carrefour Babou ne conteste guère que la réfection du parvis de la basilique, et la transformation du site de l’abbaye de feu Héloïse. Oui, ces dépenses pouvaient attendre. Nous les découvrîmes, alors qu’elles étaient en cours, comme les autres Argenteuillais.
         Mais nos détracteurs d’aujourd’hui contestèrent-ils alors cette dépense qui pouvait effectivement attendre ?
         Non, pas du tout, en tout cas publiquement, ils rivalisèrent même de présence autour de l’invité d’honneur, l’évêque du département, le jour de l’inauguration du site !

A suivre demain. 

                  Faites circuler ces informations.

 Nous attendons vos réflexions et commentaires.

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