vendredi 19 septembre 2014

Conseil muncipal d'Argenteuil : suite et fin.



Suite et fin.

Les services rendus aux femmes par la Maison des femmes, un avenir incertain

Lors de ce conseil, l’adjoint au maire aux affaires sociales a répété que la Maison des femmes serait certes déplacée mais qu’elle continuerait à exister et à être identifiée comme telle. Mais, lors du même conseil, le départ d’Agnès Lacroix a été annoncé. Cette directrice adjointe chargée des affaires sociales avait porté ce projet de la Maison des femmes.
         Bref, tout un symbole.
         La Maison des femmes demeurerait, mais comme une coquille vide ? D’autant qu’une Maison des familles, dont la création a été évoqué, semble concentrée l’intérêt de la municipalité.
La Maison des femmes doit être défendue plus que jamais, avec ses services au bénéfice des femmes, avec le personnel correspondant.

Crèches et petite enfance : changement de cap. Vers le naufrage ?

Plusieurs points étaient consacrés à la très petite enfance. Ce sujet très important n’a donné lieu à aucune discussion, l’opposition ayant quitté les lieux suite à une algarade dans le hall lors d’une suspension de séance.
Face aux diverses transformations qu’elle a votées, pour la municipalité, il n’y a aucun problème, tout « baigne, et puis les parents n’ont pas protesté, alors c’est qu’il n’y a aucun problème !
La réalité doit être aux antipodes. Comme l’exprimait le regard désabusé du petit groupe de personnels du secteur, resté présent jusqu’à ce moment de l’ordre du jour.
 MJ Cayzac, conseillère municipale MUP,  dans l’intervention qu’elle avait prévue sur le sujet écrit : les délibérations proposées « pourraient apparaître de pure forme mais qui sont de fait, une véritable réforme politique de la prise en charge des jeunes enfants dans notre ville. »
Nous avons le sentiment que c’est-là la pure  réalité. 




Compter sur l'initiative du "privé" pour sauver les crèches ?
A d'autres !
Je reviendrai sur ce que M-J Cayzac comptait déclarer au conseil municipal, un point de vue qui donne des éléments éloquents sur ce changement de cap. A suivre donc.
Pour ceux qui veulent déjà retrouver l'intégralité de son texte :





Un petit verre d'amitié, ça nous suffit

Parmi les économies envisagées, il y a la réduction de la « flotte de véhicules » municipaux, et la suppression des vœux du maire.
Prenons le cas du maire. Il n’a pas de voiture personnelle ? Et en cas de déplacement hors Argenteuil lié à sa fonction, il pourrait bien sûr bénéficier d’un chauffeur occasionnel ? Cette réduction est envisagée ? La commune lui remboursera ses frais, au kilomètre, pas de problème.
 Quant aux vœux du maire. Les 95 % des Argenteuillais qui n’y étaient pas invités s’en passeront. Et pourquoi faire toujours du tralala qui coûte des cents et des milles ?
Elle prévoit une économie  de 200 000 euros en frais de réception. En verres, prix de gros : 2 millions de verres d'économies.
   Un petit verre pris avec les habitants dans tous les quartiers, ça doit suffire. Pour Argenteuil, ça doit faire 50 000 verres pour les adultes, maxi  ! Avec 5000 euros, ça aurait suffi.



Le capital, c’est la menace

L’adjoint aux finances est revenu sur le différent qui oppose la Ville au géant du BTP Spie Batignolles à propos de la délégation de service public de parking.
         Jugeant le contrat signé avant 2008 entre Spie et la Ville dirigée par G Mothron, P. Doucet a rompu le contrat au cours de son mandat. Vinci, un autre géant, a pris le relais.
L’affaire est aujourd’hui devant les tribunaux, Spie réclamant le maintien de la garde du gâteau. Elle pourrait coûter à la Ville, selon l’adjoint, 15 millions voire bien davantage.
         L’ancien et le nouveau maire ont choisi, chacun, un groupe. Mais à aucun moment, ils n’en dénoncent une véracité qui fait peser sur la Ville une épée de Damoclès supplémentaire.



Hypocrisie


Les avis d’imposition sur la taxe d’habitation ne sont pas encore parvenus chez les habitants. Ils risquent d’être marqués par une hausse salée.

         La question a été évoquée lors du conseil municipal : les taux d’imposition n’ont peut-être pas augmenté, mais un abattement a été supprimé.

         C’est la municipalité précédente qui a majoritairement voté cette suppression, mais depuis avril, la municipalité actuelle qui la dénonce, a eu tout loisir pour engager la suppression dommageable de cet abattement, ce qu’elle s’est bien gardée de faire.


Ils augmentent la note

 Le conseil municipal a voté une hausse de la taxe locale sur le prix de l’électricité : 3 % de plus.
 Une broutille ?
  C’est dans les petites choses que l’on reconnaît les amis et les ennemis des milieux modestes.





Mot…ion. Oui, que des mots !


La discussion au sujet du vote de la motion de l’Association des maires de France revendiquant l’annulation des futures ponctions de l’Etat à l’encontre des collectivités locales (11 milliards) a été un grand moment d’hypocrisie communale.


         Comme si la municipalité d’Argenteuil voulait engager les habitants de la commune à se battre contre l’Etat qui défend le Capital contre le Travail.


         Comme si on n’était pas à la veille des élections sénatoriales propices à toutes les manœuvres.

         Comme si le sort des plus modestes et le maintien du service public, évoqués lors de la discussion de ce point, n’était pas le cadet des soucis de la municipalité. Preuve, le contenu des autres points de l’ordre du jour.



Avec le regard compatissant des riches sur la misère


La sollicitude de la municipalité pour les contractuels licenciés, toute verbale, des larmes de crocodile, il y en eut de la part de la municipalité lorsque la situation des contractuels « remerciés » a été évoquée. Ce sont les larmes du bourreau à l’égard du condamné à qui il a tranché la tête.

         Ses chiffes : 170 non renouvellements réalisés à ce jour sur les 400 prévus à terme.

         Mais, en revanche, combien d’embauches « clientélistes » ?

         C’est le représentant du Modem qui a remis les pendules à l’heure : sans parler des ravages sur la vie de ces travailleurs et du service public, on nous parle d’économies, mais pendant deux ans, 70% de la charge des indemnités chômage versées à ces chômeurs pèseront sur les finances municipales qui les paieront ! Drôles d’économies !


Nous remettrons dans l’ordre demain toutes ces brèves qui donnent notre éclairage de ce conseil dont nous avons été le témoin. Si vous pensez que ce travail est utile, faites le connaître. Communiquez-nous vos critiques et remarques.

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