Suite et fin.
Les services rendus aux femmes par la Maison des femmes, un avenir
incertain
Lors de ce conseil, l’adjoint au maire aux affaires sociales a répété que la Maison des femmes serait certes déplacée mais qu’elle continuerait à exister et à être identifiée comme telle. Mais, lors du même conseil, le départ d’Agnès Lacroix a été annoncé. Cette directrice adjointe chargée des affaires sociales avait porté ce projet de la Maison des femmes.
Bref, tout un symbole.
La Maison des femmes demeurerait, mais comme une coquille vide ?
D’autant qu’une Maison des familles, dont la création a été évoqué, semble
concentrée l’intérêt de la municipalité.
La
Maison des femmes doit être défendue plus que jamais, avec ses services au
bénéfice des femmes, avec le personnel correspondant.
Crèches et petite enfance :
changement de cap. Vers le naufrage ?
Plusieurs points étaient consacrés à la très petite enfance. Ce sujet très important n’a donné lieu à aucune discussion, l’opposition ayant quitté les lieux suite à une algarade dans le hall lors d’une suspension de séance.
Face
aux diverses transformations qu’elle a votées, pour la municipalité, il n’y a
aucun problème, tout « baigne, et puis les parents n’ont pas protesté,
alors c’est qu’il n’y a aucun problème !
La
réalité doit être aux antipodes. Comme l’exprimait le regard désabusé du petit
groupe de personnels du secteur, resté présent jusqu’à ce moment de l’ordre du
jour.
MJ Cayzac, conseillère municipale MUP, dans l’intervention qu’elle avait prévue sur
le sujet écrit : les délibérations proposées « pourraient apparaître
de pure forme mais qui sont de fait, une véritable réforme politique de la
prise en charge des jeunes enfants dans notre ville. »
Nous
avons le sentiment que c’est-là la pure
réalité.
Je reviendrai
sur ce que M-J Cayzac comptait déclarer au conseil municipal, un point de vue qui
donne des éléments éloquents sur ce changement de cap. A suivre donc.
Pour ceux qui veulent déjà retrouver l'intégralité de son texte :
Le conseil municipal a voté une
hausse de la taxe locale sur le prix de l’électricité : 3 % de plus.
Une broutille ?
C’est dans les petites choses que l’on reconnaît les amis et les ennemis des milieux modestes.
Compter sur l'initiative du
"privé" pour sauver les crèches ?
A d'autres !
Pour ceux qui veulent déjà retrouver l'intégralité de son texte :
Un petit verre d'amitié, ça nous suffit
Parmi
les économies envisagées, il y a la réduction de la « flotte de véhicules »
municipaux, et la suppression des vœux du maire.
Prenons le cas du maire. Il n’a pas de
voiture personnelle ? Et en cas de déplacement hors Argenteuil lié à sa
fonction, il pourrait bien sûr bénéficier d’un chauffeur occasionnel ?
Cette réduction est envisagée ? La commune lui remboursera ses frais, au
kilomètre, pas de problème.
Quant aux vœux du maire. Les 95 % des
Argenteuillais qui n’y étaient pas invités s’en passeront. Et pourquoi faire
toujours du tralala qui coûte des cents et des milles ?
Elle prévoit une économie de 200 000 euros en frais de réception. En verres, prix de gros : 2 millions de verres d'économies.
Elle prévoit une économie de 200 000 euros en frais de réception. En verres, prix de gros : 2 millions de verres d'économies.
Un petit verre pris avec les habitants
dans tous les quartiers, ça doit suffire. Pour Argenteuil, ça doit faire 50 000 verres pour les adultes, maxi ! Avec 5000 euros, ça aurait suffi.
Le capital, c’est la menace
L’adjoint
aux finances est revenu sur le différent qui oppose la Ville au géant du BTP
Spie Batignolles à propos de la délégation de service public de parking.
Jugeant le contrat signé avant 2008
entre Spie et la Ville dirigée par G Mothron, P. Doucet a rompu le contrat au
cours de son mandat. Vinci, un autre géant, a pris le relais.
L’affaire est aujourd’hui devant les tribunaux,
Spie réclamant le maintien de la garde du gâteau. Elle pourrait coûter à la
Ville, selon l’adjoint, 15 millions voire bien davantage.
L’ancien et le nouveau maire ont choisi,
chacun, un groupe. Mais à aucun moment, ils n’en dénoncent une véracité qui fait
peser sur la Ville une épée de Damoclès supplémentaire.
Hypocrisie
Les avis d’imposition sur la
taxe d’habitation ne sont pas encore parvenus chez les habitants. Ils risquent
d’être marqués par une hausse salée.
La question a été évoquée lors du conseil municipal :
les taux d’imposition n’ont peut-être pas augmenté, mais un abattement a été
supprimé.
C’est la municipalité précédente qui a majoritairement voté
cette suppression, mais depuis avril, la municipalité actuelle qui la dénonce,
a eu tout loisir pour engager la suppression dommageable de cet abattement, ce
qu’elle s’est bien gardée de faire.
Ils augmentent la note
C’est dans les petites choses que l’on reconnaît les amis et les ennemis des milieux modestes.
Mot…ion. Oui, que des mots !
La discussion au sujet du vote
de la motion de l’Association des maires de France revendiquant l’annulation
des futures ponctions de l’Etat à l’encontre des collectivités locales (11
milliards) a été un grand moment d’hypocrisie communale.
Comme si la municipalité d’Argenteuil voulait engager les
habitants de la commune à se battre contre l’Etat qui défend le Capital contre
le Travail.
Comme si on n’était pas à la veille des élections
sénatoriales propices à toutes les manœuvres.
Comme si le sort des plus modestes et le maintien du service
public, évoqués lors de la discussion de ce point, n’était pas le cadet des
soucis de la municipalité. Preuve, le contenu des autres points de l’ordre du
jour.
Avec le regard compatissant des riches sur la misère
La sollicitude de la
municipalité pour les contractuels licenciés, toute verbale, des larmes de
crocodile, il y en eut de la part de la municipalité lorsque la situation des
contractuels « remerciés » a été évoquée. Ce sont les larmes du
bourreau à l’égard du condamné à qui il a tranché la tête.
Ses chiffes : 170 non renouvellements réalisés à ce
jour sur les 400 prévus à terme.
Mais, en revanche, combien d’embauches « clientélistes » ?
C’est le représentant du Modem qui a remis les pendules à l’heure :
sans parler des ravages sur la vie de ces travailleurs et du service public, on
nous parle d’économies, mais pendant deux ans, 70% de la charge des indemnités
chômage versées à ces chômeurs pèseront sur les finances municipales qui les
paieront ! Drôles d’économies !
Nous remettrons dans l’ordre demain
toutes ces brèves qui donnent notre éclairage de ce conseil dont nous avons été
le témoin. Si vous pensez que ce travail est utile, faites le connaître.
Communiquez-nous vos critiques et remarques.
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