Haro
sur les dépenses des collectivités locales
Cela fait des mois que
le gouvernement dénonce les collectivités locales comme trop dépensières, leur
reprochant en particulier de trop embaucher.
Mais
comme l'État se défausse sur les collectivités locales, celles-ci doivent
nécessairement compenser. La réforme des rythmes scolaires, pour laquelle les
communes ont dû ou devront embaucher du personnel afin de pouvoir assurer les
nouvelles activités, est là pour le montrer.
Avec la
crise et la montée de la précarité, les dépenses sociales, le RMI et le RSA
dont l'État s'est déchargé sur les départements, augmentent également. Le RSA
coûtait déjà 8,2 milliards en 2012. L'année suivante, le nombre
d'allocataires était en hausse (+ 6,9 % en juin 2013), tout comme les
allocations. Toutes ces dépenses qui vont en s'accroissant n'empêchent pas
l'État de réduire sa dotation aux collectivités locales. Il annonce
11 milliards en moins d'ici à 2017.
En
retour, la note est présentée aux travailleurs de plusieurs façons :
d'abord par une augmentation des impôts locaux qui risque de se poursuivre,
puis par une forte diminution des investissements, entre autres dans le domaine
de la construction de logements ou d'infrastructures.
Satisfaire
la bourgeoisie en lui offrant les milliards nécessaires à garantir ses
dividendes, le gouvernement sait le faire... en puisant dans la poche de la
population et en incitant les collectivités locales à suivre son exemple.
Hervé BOIDET
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