A Bezons, la mobilisation continue
Aujourd’hui, un rassemblement
doit avoir lieu à 10 heures devant la mairie de Bezons. Des appels à la grève
ont été lancés pour ce jour destinés aux personnels de l’Education nationale
qui doivent rattraper ce mercredi une journée de cours, et aux agents
territoriaux de la Ville. Cette mobilisation unit la volonté des instits dans
le refus de la réforme des rythmes scolaires, à celle des personnels des Ecoles
et des centres de loisirs de la ville inquiets des conséquences de cette
réforme. A ces revendications s’ajoute celle de la titularisation de tous les
personnels territoriaux.
Le maire de Bezons déclare à la fois être contre cette
réforme et sa volonté de l’appliquer à la rentrée prochaine.
C’est tout de même fort de café que ce que son collègue de
droite argenteuillais a fait en décidant de ne rien faire en septembre 2014, il
persiste, lui, à le poursuivre. Quant aux titularisations, cela dépend de lui,
et de lui seul. Pour les revendications salariales des personnels, il devrait
être au premier rang, à côté de tous les personnels, pour les défendre.
Je serai, au nom de Lutte Ouvrière, présent à ce
rassemblement. DM
La grève des cheminots concerne
tous les travailleurs. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière
SNCF :
appel à la grève
Les syndicats cheminots,
en particulier la CGT et SUD, ont lancé un préavis de grève reconductible à
partir du 10 juin à 19 heures, contre le projet de réforme ferroviaire
présenté au Parlement le 16 juin.
À la
suite de la manifestation réussie du 22 mai, les syndicats avaient demandé
à être reçus par le gouvernement, le 4 juin. Il est difficile de savoir ce
qu'ils pouvaient attendre d'une telle rencontre,
puisque c'est le gouvernement socialiste qui, en ficelant cette réforme,
s'attelle une fois de plus au sale travail que la droite n'a pas osé faire.
Mais Cuvillier, ministre des Transports, les a méprisés, refusant de les
recevoir et les renvoyant vers Guillaume Pépy, président de la SNCF.
C'est
donc après s'être fait claquer la porte au nez que les syndicats ont déposé ce
préavis de grève reconductible. Même s'il est difficile de savoir les suites
que les fédérations syndicales cheminotes voudront donner à ce préavis, une
chose est certaine : le ras-le-bol est grand chez les cheminots et cet
appel peut avoir un retentissement important.
Tout se
cumule : ras-le-bol des suppressions d'emplois qui frappent tous les
secteurs, aggravent les conditions de travail, mettent en cause la sécurité des
travailleurs et usagers ; ras-le-bol de la multiplication des horaires
décalés, de la flexibilité des horaires en fonction de la rentabilité ;
ras-le-bol de salaires qui ne permettent pas de s'en sortir ; ras-le-bol
des pressions toujours plus lourdes de la hiérarchie ; ras-le-bol des
campagnes désignant à l'opinion publique les cheminots comme des privilégiés.
Là-dessus,
la réforme ferroviaire annoncée est un plan d'attaques supplémentaires, qui
aurait pour conséquence de morceler les cheminots et de leur imposer une
convention collective inférieure à la réglementation actuelle du travail en
termes de repos, d'amplitude et de conditions de travail.
La
réussite de la manifestation du 22 mai a montré que le mécontentement
était réel. Près d'un cheminot sur dix est venu à Paris alors même qu'il n'y
avait pas d'appel national à la grève. Dans plusieurs secteurs, en plus des
milieux militants, des jeunes ont ainsi participé à leur première
manifestation.
Les
attaques qui frappent les cheminots sont celles qui frappent tous les
travailleurs. Quelles que soient les limites que mettront les directions
syndicales à ce mouvement, si dès le 10 juin les travailleurs du rail
relevaient la tête, ils pourraient, en contestant pour eux-mêmes la politique
du gouvernement, donner un encouragement à l'ensemble des travailleurs.
Christian Bernac
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