mercredi 11 juin 2014

SNCF : des raisons de la grève qui concernent tous les travailleurs. Bezons : la mobilisation des personnels territoriaux et d'éducation



A Bezons, la mobilisation continue

Aujourd’hui, un rassemblement doit avoir lieu à 10 heures devant la mairie de Bezons. Des appels à la grève ont été lancés pour ce jour destinés aux personnels de l’Education nationale qui doivent rattraper ce mercredi une journée de cours, et aux agents territoriaux de la Ville. Cette mobilisation unit la volonté des instits dans le refus de la réforme des rythmes scolaires, à celle des personnels des Ecoles et des centres de loisirs de la ville inquiets des conséquences de cette réforme. A ces revendications s’ajoute celle de la titularisation de tous les personnels territoriaux.
         Le maire de Bezons déclare à la fois être contre cette réforme et sa volonté de l’appliquer à la rentrée prochaine.
         C’est tout de même fort de café que ce que son collègue de droite argenteuillais a fait en décidant de ne rien faire en septembre 2014, il persiste, lui, à le poursuivre. Quant aux titularisations, cela dépend de lui, et de lui seul. Pour les revendications salariales des personnels, il devrait être au premier rang, à côté de tous les personnels, pour les défendre.
         Je serai, au nom de Lutte Ouvrière, présent à ce rassemblement. DM


La grève des cheminots concerne tous les travailleurs. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière

SNCF : appel à la grève
Les syndicats cheminots, en particulier la CGT et SUD, ont lancé un préavis de grève reconductible à partir du 10 juin à 19 heures, contre le projet de réforme ferroviaire présenté au Parlement le 16 juin.
À la suite de la manifestation réussie du 22 mai, les syndicats avaient demandé à être reçus par le gouvernement, le 4 juin. Il est difficile de savoir ce qu'ils pouvaient attendre d'une telle rencontre, puisque c'est le gouvernement socialiste qui, en ficelant cette réforme, s'attelle une fois de plus au sale travail que la droite n'a pas osé faire. Mais Cuvillier, ministre des Transports, les a méprisés, refusant de les recevoir et les renvoyant vers Guillaume Pépy, président de la SNCF.
C'est donc après s'être fait claquer la porte au nez que les syndicats ont déposé ce préavis de grève reconductible. Même s'il est difficile de savoir les suites que les fédérations syndicales cheminotes voudront donner à ce préavis, une chose est certaine : le ras-le-bol est grand chez les cheminots et cet appel peut avoir un retentissement important.
Tout se cumule : ras-le-bol des suppressions d'emplois qui frappent tous les secteurs, aggravent les conditions de travail, mettent en cause la sécurité des travailleurs et usagers ; ras-le-bol de la multiplication des horaires décalés, de la flexibilité des horaires en fonction de la rentabilité ; ras-le-bol de salaires qui ne permettent pas de s'en sortir ; ras-le-bol des pressions toujours plus lourdes de la hiérarchie ; ras-le-bol des campagnes désignant à l'opinion publique les cheminots comme des privilégiés.
Là-dessus, la réforme ferroviaire annoncée est un plan d'attaques supplémentaires, qui aurait pour conséquence de morceler les cheminots et de leur imposer une convention collective inférieure à la réglementation actuelle du travail en termes de repos, d'amplitude et de conditions de travail.
La réussite de la manifestation du 22 mai a montré que le mécontentement était réel. Près d'un cheminot sur dix est venu à Paris alors même qu'il n'y avait pas d'appel national à la grève. Dans plusieurs secteurs, en plus des milieux militants, des jeunes ont ainsi participé à leur première manifestation.
Les attaques qui frappent les cheminots sont celles qui frappent tous les travailleurs. Quelles que soient les limites que mettront les directions syndicales à ce mouvement, si dès le 10 juin les travailleurs du rail relevaient la tête, ils pourraient, en contestant pour eux-mêmes la politique du gouvernement, donner un encouragement à l'ensemble des travailleurs.
                                               Christian Bernac

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