Dimanche 25 mai, votez
et faites voter pour Lutte Ouvrière
Les élections
européennes ont lieu dimanche. L’écœurement et le dégoût suscités par la
politique anti ouvrière du gouvernement doivent s’exprimer.
Tant que nous
ne sommes pas en mesure de faire reculer le gouvernement, nous sommes bien
forcés de subir sa politique, mais nous pouvons dire que nous la rejetons.
« Qui ne dit mot consent », dit le proverbe. Eh bien, il ne faut pas
laisser croire que nous sommes consentants !
Il faut dire
que trop, c’est trop. Il faut dire que l’on n’accepte pas ce chômage de masse,
cette précarité, ce chantage à la compétitivité, quand les milliards débordent
des coffres forts de la bourgeoisie.
Cela ne
remplacera pas les luttes nécessaires. Mais comment reprendre le chemin des
mobilisations collectives si nous ne commençons pas par dire que nous ne sommes
pas d’accord et que nous ne voulons pas nous laisser faire ?
Le PS, l’UMP et
le FN sont en compétition pour gouverner pour le compte de la bourgeoisie. Il
faut tous les rejeter. Ils placent tous le débat sur un terrain qui est
étranger aux intérêts des travailleurs. Ils opposent l’euro au franc pour ne
pas avoir à se positionner sur le niveau des salaires. Ils opposent la France à
l’Europe pour masquer la responsabilité patronale. Ils opposent le
protectionnisme à la mondialisation pour ne pas parler du capitalisme.
C’est de la
diversion et les travailleurs n’ont pas à se laisser détourner du seul combat
qu’ils ont à mener, celui qui leur permet d’inverser le rapport de force avec
le grand patronat.
Le vote Lutte
Ouvrière signifiera que les travailleurs renvoient dos à dos tous ces partis
qui aspirent à gouverner sans rien changer à l’ordre social actuel.
L’abstention, qui favorise l’un ou l’autre, ne suffit pas. Il faut exprimer
sans ambiguïté une opposition ouvrière et mettre en avant ses exigences.
Lutte Ouvrière
se présente au nom d’un programme de lutte pour les travailleurs :
l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans
baisse de salaire ; l’augmentation des salaires, des retraites et leur
indexation sur l’inflation ; la transparence sur les comptes de la
bourgeoisie et ceux des entreprises. Ceux qui partagent ces objectifs pourront
le dire avec le bulletin Lutte Ouvrière.
Beaucoup, au premier rang desquels le
Front National, disent que tout est de la faute de Bruxelles et qu’il faut
considérer les travailleurs des autres pays d’Europe comme des concurrents, des
ennemis ou des adversaires.
Des
adversaires, ceux qui aux quatre coins de l’Europe subissent les mêmes
licenciements, les mêmes blocages de salaire, la même démolition des services
publics ? Des ennemis, les mineurs turcs qui sont morts dans l’explosion
de la mine de Soma ? Des concurrents, ceux qui viennent travailler sur les
chantiers de construction ? Des travailleurs comme nous tous, bien forcés
d’aller où ils peuvent gagner leur vie !
Le patronat a
unifié le sort des classes populaires dans toute l’Union européenne. De la
Grèce à la Bulgarie en passant par l’Allemagne, les coupes dans les budgets
publics, l’exploitation, les baisses de salaire, le chômage sont le lot de tous
les travailleurs.
Les
travailleurs d’Europe et d’ailleurs, contraints d’émigrer pour trouver du
travail, se sont aussi mélangés. Il faut en faire une force.
Depuis
toujours, le patronat cherche à mettre en concurrence les travailleurs, à
casser les salaires et à aggraver l’exploitation. Il mise sur la résignation,
sur les préjugés nationalistes et sur le fait que les travailleurs ne sauront
pas s’organiser pour réagir. Ne tombons pas dans le piège.
Nos intérêts de
classe nous unissent face au grand patronat. Il faut en être conscient et ne
pas se laisser diviser. Il faut rejeter le nationalisme car face à la
bourgeoisie mondialisée, l’émancipation des travailleurs sera internationale ou
ne sera pas.
Les
travailleurs n’ont pas à se battre pour plus de frontières, ils ont à combattre
le capitalisme. Le carcan, ce n’est pas l’Europe, c’est la loi du profit. Le
verrou qu’il faut faire sauter, c’est le pouvoir absolu de la bourgeoisie et
des financiers.
Qui démarrera
le combat ? Les mineurs de Turquie ? Les ouvrières du
Bangladesh ? Les ouvriers de Tunisie, d’Espagne, de Grèce, de
France ? L’avenir nous le dira.
Alors, dans ces
élections, affirmez que le prolétariat, avec ses composantes originaires de
tous les continents, constitue une seule et même classe sociale. Affirmez que
moins il y a de frontières, mieux c’est pour les exploités. Affirmez la
nécessité d’une société débarrassée de l’exploitation. Votez et faites voter
Lutte Ouvrière.
Appel de la liste conduite par Dominique
MARIETTE et Sonia ALLANI aux élections municipales à Argenteuil de mars dernier
Nous appelons tous ceux qui ont voté
pour notre liste lors des municipales à réaffirmer leur conviction et à
confirmer leur vote aux prochaines élections européennes. Et nous appelons à
nous rejoindre toutes celles et tous ceux qui ont été choqués par la façon dont Hollande a traduit la
sanction sévère qui lui a été infligée par l’électorat populaire lors des
municipales. En choisissant Valls comme Premier ministre, Hollande a signifié
que, malgré le désaveu, il continuera sa politique en l’aggravant encore.
La liste « Lutte Ouvrière Faire entendre le
camp des travailleurs » aux
élections municipales d’Argenteuil
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