Valls signe
un chèque en blanc au patronat
Le nouveau Premier ministre
Manuel Valls vient d’annoncer la suppression des cotisations patronales sur les
salaires équivalents au smic ; c’est un encouragement à payer les
travailleurs le plus bas possible. A part l’enrichissement direct des
actionnaires, cette mesure n’aura d’autre conséquence que de tirer les salaires
vers le bas. Et ce n’est pas tout : baisse de l’impôt sur les sociétés et
des cotisations familiales, suppression de la contribution sociale de solidarité
des sociétés… Au total, le cadeau sera de 38 milliards. Pour le patronat, c’est
Noël en avril !
Quant
aux prétendues annonces de Valls pour les petits salaires, il ne s’agit que
d’un tour de passe-passe avec le salaire différé que représentent les cotisations
salariales. La hausse de salaire dérisoire qu’un tout petit nombre peut espérer
obtenir (au mieux 1,36 euros par jour) entraînera une diminution du budget de
la Sécu et cela sera payé par tous les travailleurs. Ce que le gouvernement
présente comme une mesure en faveur des salariés est une tromperie et une
attaque de plus.
Enfin,
même si Valls revient sur certaines hausses d’impôts payés par les plus
modestes, le bénéfice de ce petit geste sera immédiatement annulé par les 50
milliards de coupes budgétaires. Celles-ci se traduiront par des baisses
d’allocations, par l’accès plus restrictif à certaines aides, à la santé, par
moins d’enseignants, d’hôpitaux, de bureaux de poste, de transports collectifs
et de services de proximité.
Pour
mieux servir le patronat, Valls aggravera « la souffrance » des plus
modestes qu’il prétend avoir entendue. Les députés et le patronat lui ont dit
leur confiance. Pas les travailleurs !
Nathalie Arthaud,
le 8.04.14.
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