Le PS subit une débâcle.
L’abstention est encore plus forte au second tour qu’au premier, en particulier
dans les quartiers populaires. Ses dirigeants et ses notables paient ainsi le
rejet massif par les travailleurs de la politique anti-ouvrière menée par
Hollande et ses soutiens. Cette politique renforce de ce fait la droite qui
gagne plus de 110 grandes villes. C’est ce même écœurement qui fait monter le
Front national.
Certains, comme Jean-Luc Mélenchon ou
Pierre Laurent, du Parti Communiste, dénoncent « le virage à droite de
Hollande » et l’exhortent à « entendre le message » et à changer
de politique et pas seulement de ministres. Mais l’un et l’autre savent, par
expérience car ils ont déjà été au gouvernement avec le PS, que Hollande et les
socialistes sont prêts à perdre les élections plutôt que d’égratigner, même un
peu les intérêts du patronat.
Il faut souhaiter que le monde du travail
profite de la leçon pour prendre conscience que pour changer son sort, il
dispose d’un moyen plus puissant et plus efficace que les urnes : la lutte
de classe.
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