lundi 10 mars 2014

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 10.03.14.

Elections municipales : rejetez les politiciens de la bourgeoisie, votez pour les listes Lutte Ouvrière !

Évasions fiscales, financements occultes, abus de bien social, trafics d’influence, corruptions, achats de voix, écoutes illicites… Les affaires politico-financières frappent tantôt la droite, tantôt la gauche. Woerth, Sarkozy, Guéant, Copé, Buisson, Cahuzac, Guérini… C’est un spectacle écœurant. Une fois dans la place, combien de politiciens se sentent tout permis et agissent comme s’ils étaient au-dessus des lois ?
Ne nous en étonnons pas. Ce n’est pas qu’une question de comportement individuel.
Tout l’appareil d’État est bâti pour fonctionner de haut en bas, avec un réseau de hauts fonctionnaires, non élus, inconnus de la population, incontrôlables. Il fonctionne pour imposer les intérêts d’une classe privilégiée minoritaire dans la société, pour servir un ordre social ô combien injuste et inégalitaire !
Le monde de ces gens-là est celui de la bourgeoisie, celui de l’argent facile. Les renvois d’ascenseurs sont une manière de vivre. La grande bourgeoisie a des serviteurs politiques à son image, à l’image de sa société, pourrie par l’argent, le chacun pour soi, la compétition pour les places et les privilèges.
Après les affaires Copé et Buisson, voici la révélation des soupçons de corruption pesant sur Sarkozy. Depuis quelques jours, tous les experts et les médias se répandent en conjectures pour savoir à qui cela profitera aux prochaines municipales.
Eh bien, les travailleurs doivent se saisir de ces élections pour rejeter ce spectacle et faire entendre leur voix !
Tout le personnel politique au service de la bourgeoisie n’est pas corruptible à titre individuel. Mais tous ceux qui sont admis à un certain niveau de pouvoir gouvernent pour servir les intérêts des plus riches et du grand patronat. Flexibilité, compétitivité, pacte de responsabilité, Hollande démontre, jour après jour, qu’il est dévoué corps et âme à la bourgeoisie. Et si pour accéder à ses désirs, il doit attaquer la condition ouvrière encore plus durement que la droite, il le fait !
Pour monter dans la hiérarchie du pouvoir, les hommes politiques sont formés et sélectionnés pour leur fidélité à la bourgeoisie et au système. Ils placent tous leur activité politique dans le cadre de la propriété privée des entreprises, des lois du marché, du profit, de la concurrence et de l’exploitation.
Les deux grands partis qui se relayent au pouvoir, l’UMP et le PS, le montrent chaque fois que les élections les portent aux sommets de l’État.
Il en est de même pour le Front national qui ne cesse de dénoncer le système « UMPS ». Les Le Pen jouent sur le fait que leur parti n’a jamais été associé au pouvoir central pour en tirer un avantage politique. Mais si les dirigeants du FN sont écartés de la mangeoire, ils rêvent d’y accéder. Ils sont aussi hypocrites et arrivistes que les autres et, surtout, aussi dévoués à la classe capitaliste.
Si le Front national était associé au pouvoir, il gouvernerait contre les travailleurs pour assurer les profits de la bourgeoisie, comme les autres, mais avec des méthodes plus brutales.
Ceux qui, écœurés par la caste politique, n’en attendent plus rien, sont tentés par l’abstention. Mais l’abstention n’est pas l’expression de la colère, c’est celle de la passivité.
Celles et ceux de l’électorat populaire qui voteront pour des listes Lutte Ouvrière là où elles seront présentes exprimeront non seulement le rejet de la politique de Hollande, mais aussi le refus des licenciements, des bas salaires. Ils exprimeront leur opposition à la bourgeoisie et à son ordre social basé sur l’exploitation.
Il ne faut pas se laisser prendre au piège du caractère local du scrutin car il aura une signification nationale. Les votes pour les listes du PS seront comptabilisés pour une approbation de la politique de Hollande/Ayrault, et les dirigeants de la droite et de l’extrême droite se vanteront des résultats des listes de leur bord.
Quant à croire que les municipalités peuvent faire quoi que ce soit pour protéger les travailleurs, les chômeurs, les retraités, les handicapés, les enfants, c’est un leurre. Aucune municipalité n’a les moyens de combattre le chômage et la baisse du pouvoir d’achat, et ses possibilités d’intervention ne font que diminuer avec la crise et les 50 milliards de coupes budgétaires que le gouvernement a décidées.
L’enjeu pour les travailleurs est de faire entendre leur camp, leurs exigences et de montrer qu’il existe une opposition ouvrière.

Votez pour les listes Lutte Ouvrière !

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