Hollande : des bons voeux pour le patronat,
des coups pour les travailleurs
Depuis
le 1er janvier, une série de mesures ont pris effet, à commencer par
l’augmentation de la TVA.
Elle se répercute sur tout ce que l’on achète au jour le jour
et augmentera aussi nos factures de gaz, d’électricité, et pèsera sur les
charges locatives ou sur les frais de transport.
Euro après euro, cette augmentation de la TVA coûtera près de 100 euros
par an et par personne. Le gouvernement prélèvera ainsi 7 milliards dans les
poches des classes populaires pour, explique-t-il, payer au patronat le cadeau
du crédit d’impôt compétitivité.
Mais le racket des travailleurs ne
s’arrête pas là. À la fin du mois, il manquera aussi quelques euros sur le
salaire net, conséquence directe des sacrifices imposés pour les retraites
puisque les cotisations retraite augmenteront pour les salariés et pour eux
seuls - les cotisations patronales étant, elles, compensées par une baisse de
la cotisation famille.
Les retraités perdront, eux aussi, près
d’un milliard parce que la revalorisation des pensions est reportée du 1er
avril au 1er octobre. Et c’est sans compter les augmentations d’impôt subies
par les travailleurs qui se maintiendront l’année prochaine.
Réforme après réforme, le gouvernement
s’attaque au niveau de vie de l’ensemble des classes populaires. Sciemment, il
enfonce des millions de travailleurs dans la misère pour satisfaire le
patronat.
Toutes les Bourses mondiales ont bouclé
l’année 2013 en affichant des records. Le CAC40 a augmenté de 15 % - ce
qu’aucun salarié n’a connu. Des centaines de milliards affluent à nouveau sur
les marchés spéculatifs. Les profits des grands groupes capitalistes sont
assurés, mais le gouvernement continue de faire payer toute la population, y
compris les plus modestes, en revenant sur les droits sociaux et sur les
services publics.
Et Hollande l’a déclaré dans ses
vœux : il va continuer dans cette direction. En ce début d’année 2014, le
grand patronat a donc de quoi être ravi.
Gattaz, le patron du Medef, n’a pas caché
sa satisfaction. Il avait proposé au gouvernement un « pacte de confiance »,
Hollande a annoncé un « pacte de responsabilité » au contenu
identique. Il avait demandé une baisse des cotisations et de la fiscalité des
entreprises, Hollande a promis les deux. Alors que de plus en plus de
travailleurs se soignent de moins en moins, Hollande a eu le cynisme de
reprendre le langage patronal en évoquant les « excès et les abus »
de la Sécurité
sociale !
Comme président des patrons, il n’y a
décidément pas mieux que Hollande !
Le gouvernement justifiera, comme
toujours, sa politique au nom de l’emploi. La « bataille contre le
chômage » fait partie du cinéma consistant à faire passer une politique
favorable au patronat pour une politique bonne pour toute la population, bonne
pour les travailleurs, bonne pour les chômeurs.
Pendant un an, Hollande a réussi à ce que
tous les projecteurs soient braqués sur son objectif d’inverser la courbe du
chômage. Le cinéma a consisté à faire croire que quelques milliers de chômeurs
en moins seraient une grande avancée, masquant le fait que, depuis mai 2012, il
y a 500 000 chômeurs de plus.
Pour lanterner les travailleurs en 2014,
Hollande a inventé un nouveau boniment, « le pacte de
responsabilité ».
Demain, tout en continuant de licencier et
à faire pression pour que le gouvernement fasse de même dans la Fonction publique, le
patronat nous parlera de son « désir d’embaucher ».
Tout en rajoutant des milliers de chômeurs
aux millions existants, patronat et gouvernement nous expliqueront qu’ils ont
signé un « pacte de responsabilité » pour créer de l’emploi.
Mais en attendant des embauches qui ne
viendront pas, ils imposeront aux travailleurs des conditions de travail
aggravées, des salaires amputés, ils reviendront sur des droits sociaux, ils
imposeront que les travailleurs payent à la place du patronat pour la Sécurité sociale. Et
toutes ces attaques seront, elles, bien réelles !
Hollande a un cap : servir le patronat, faire prospérer les affaires de la bourgeoisie et imposer des sacrifices supplémentaires aux travailleurs. Derrière l’image bien commode d’un président dela République indécis et
impuissant se cache un ennemi des travailleurs et une politique anti-ouvrière
que les travailleurs ont à dénoncer et à combattre.
Hollande a un cap : servir le patronat, faire prospérer les affaires de la bourgeoisie et imposer des sacrifices supplémentaires aux travailleurs. Derrière l’image bien commode d’un président de
Alors, si nous devons formuler des vœux,
c’est qu’en 2014, les travailleurs retrouvent le chemin des luttes contre le
vrai patronat et la fausse gauche, et rendent enfin les coups.
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