jeudi 3 octobre 2013

« Assises de l’Education prioritaire » : foutaise ! (je prie de m'excuser pour cette vulgarité peu scolaire mais volontaire)

Je viens de recevoir copie de la lettre envoyée à la directrice académique du Val d’Oise par une mère d’élève d’une école primaire de la ville. Elle fulmine contre la banalisation d’une demi-journée de cours la semaine prochaine pour l’organisation destinée aux enseignants d’un moment de réflexion sur la « relance de l’éducation prioritaire. Elle reproche la perte d’une demi-journée de cours pour des élèves qui en ont bien besoin, et que cette concertation ait lieu durant une demi-journée de classe au lieu d’un mercredi ou d’un samedi matin.
     S’il y a un problème de garde d’enfants, c’est bien sûr un problème, que les autorités ayant décidé cette initiative « pédagogique » devraient régler, alors qu’elles laissent tout cela à la charge des parents et des municipalités.
     Mais je crois qu’il n’est pas juste de réclamer que les personnels de l’Education nationale travaillent une matinée de plus. Ils sont pressurés comme les autres salariés. Un grand nombre d’entre eux ont des enfants, et le problème de garde de cette mère d’élèves serait aussi le leur.
     C’est le thème même de cette réunion qui pose problème : la préparation des « assises » de l’Education prioritaire » ! Comme si on ne connaissait pas la réalité de l’inégalité scolaire. Comme si dans cette société capitaliste on n’acceptait pas que cette réalité perdure et s’aggrave.
     A Argenteuil, la réalité est la hausse générale des effectifs dans les classes. Au lycée Georges Braque, pour la première fois depuis la mise en place des « ZEP », les effectifs de ce lycée ZEP atteignent 32 élèves en seconde !
     C’est du malaise actuel de l’Education nationale et de ses personnels, que ces derniers auraient bien besoin de discuter sur le temps scolaire et hors de celui-ci.

     Cela mériterait la grève de tous les personnels. Cela mériterait qu’ils se retrouvent aux côtés des autres salariés, aux côtés des parents pour dire stop, pour réclamer les moyens nécessaires pour une Ecole de qualité que permet la richesse du pays et qui la priorité des priorités sociales ! DM

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