Inégalités dans les grandes villes :
les riches s'enrichissent, les pauvres s'appauvrissent...
Une étude sur les 150 premières
villes françaises, fondée sur les chiffres de l'Insee sur les revenus dans les
communes entre 2008 et 2011, hors impôts et prestations sociales, montre une
augmentation importante des inégalités.
Dans les villes étudiées, le niveau de
vie des plus aisés a progressé de 2 000 ou 3 000 euros annuels
en moyenne, la progression étant la plus forte à Annecy et Suresnes (+
4 100 euros), Boulogne-Billancourt (+ 4 500 euros) et
Neuilly-sur-Seine (+ 7 200 euros).
Dans le même temps, les revenus des
10 % les plus pauvres ont, eux, diminué, la baisse pouvant dépasser
1 000 euros comme au Mans (- 1 070 euros), à Tarbes
(-1 072 euros) ou à Limoges (- 1 128 euros ).
L'étude cite dix communes, comme Roubaix,
Béziers, Charleville-Mézières ou Perpignan, où la baisse des revenus des plus
pauvres a été supérieure à 25 % en trois ans. Et le rapport de
conclure : « Le décrochage des plus pauvres est manifeste ».
Les raisons de ce
« décrochage » sont évidentes : les licenciements dont le nombre
a explosé, le chômage qui en est la conséquence, les mesures d'austérité
décidées par les gouvernements de droite puis de gauche depuis 2008 pour
pouvoir continuer de financer toujours davantage le patronat.
Cela confirme que depuis le début de la
crise, les plus riches ont continué de s'enrichir en aggravant toujours plus
les conditions de vie des plus pauvres !
Marc RÉMY
Nous reviendrons sur la situation à Argenteuil
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