SAGEM (Argenteuil) : les salariés veulent savoir !
Depuis plusieurs années, les 650 travailleurs de la Sagem à Argenteuil, comme ceux d’autres sites de ce fleuron du groupe industriel Safran à travers le pays, sont inquiets. Ils craignent qu’un démantèlement des différentes activités de l’entreprise puisse jouer sur la pérennité du site. Ce serait la perte d’emplois, des mutations, et une diminution notable de revenus avec une chute d’un intéressement substantiel.
Ils ne veulent pas être les victimes des grandes manoeuvres des actionnaires et des dirigeants, de leurs groupes Safran, de Thalès, et du principal actionnaire de celui-ci, Dassault. Il s’agit de séparer au profit de ces derniers les activités les plus juteuses de la Sagem , et de laisser les moins rentables de côté, avec le risque à terme de leur éclatement ou de leur disparition. Tout cela se fait dans l’opacité la plus totale. Mais malgré le manque de transparence, ils ont l’impression qu’à l’approche des présidentielles les manœuvres s’accélèrent. Ils craignent que le locataire de l’Elysée active avant cette échéance la signature d’opérations industrielles et financière favorables à ses amis politiques, Dassault en l’occurrence. Leur crainte, mais aussi leur colère grandit.
Le 13 octobre, une manifestation rassemblait à Paris 1200 salariés des entreprises Sagem de la région parisienne. Une semaine plus tard, les manifestants étaient 300 de plus. Le lendemain, une partie des travailleurs d’Argenteuil ont tenu à demeurer en grève une journée de plus. Ce jour-là, les grévistes sont allés chercher le soutien de la municipalité d’Argenteuil, soutien qu’ils ont obtenu.
Comme l’exprimait un dirigeant syndical de l’entreprise : « le personnel Sagem qui subit depuis 6 ans réorganisations, ventes, filialisations, fermetures d’établissements… en a plus qu’assez de ce feuilleton Safran-Thalès».
Correspondant local
Un nouveau débrayage est prévu ce jeudi 27, de 10 heures 30 à 11 heures 30
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