Après le premier tour des primaires socialistes
Traité comme un événement « historique » par la télévision et la presse, le premier tour des primaires socialistes a donné un résultat sans surprise : ce sont les deux principaux porte-parole de la gauche qui s’affiche « responsable » vis-à-vis du patronat qui arrivent en tête. Martine Aubry, l’ancienne ministre du Travail de Jospin, celle qui mit en place l’annualisation du temps de travail, contre François Hollande, celui qui n’hésite pas à annoncer dès maintenant qu’avec lui, ce sera la rigueur pour les classes populaires.
Maintenant va commencer la course aux petites phrases entre Aubry et Hollande pour gagner les électeurs de Montebourg. On aura droit à quelques coups de chapeau à la « démondialisation », quelques fortes phrases contre les banques qu’il faudrait réguler, histoire de rappeler que le Parti socialiste se veut de gauche. Mais Parisot elle-même, la patronne du Medef, a tenu à souligner que « tous les candidats à la primaire socialiste n’ont cessé de dire, pendant toute cette première phase, à quel point ils souhaitaient soutenir, encourager, les entreprises », ce qui, dans sa bouche, signifie clairement aider le grand patronat et les banquiers.
Au final, quel que soit le vainqueur des primaires, et s’il ou elle l’emporte à la présidentielle, les concurrents des primaires se retrouveront ensemble derrière un gouvernement qui mènera la guerre aux classes populaires – comme le font les socialistes grecs ou espagnols.
Quant aux travailleurs, c’est dans la rue qu’ils ont à lutter aujourd’hui contre Sarkozy et demain contre les futures mesures de Hollande ou d’Aubry.
Maintenant va commencer la course aux petites phrases entre Aubry et Hollande pour gagner les électeurs de Montebourg. On aura droit à quelques coups de chapeau à la « démondialisation », quelques fortes phrases contre les banques qu’il faudrait réguler, histoire de rappeler que le Parti socialiste se veut de gauche. Mais Parisot elle-même, la patronne du Medef, a tenu à souligner que « tous les candidats à la primaire socialiste n’ont cessé de dire, pendant toute cette première phase, à quel point ils souhaitaient soutenir, encourager, les entreprises », ce qui, dans sa bouche, signifie clairement aider le grand patronat et les banquiers.
Au final, quel que soit le vainqueur des primaires, et s’il ou elle l’emporte à la présidentielle, les concurrents des primaires se retrouveront ensemble derrière un gouvernement qui mènera la guerre aux classes populaires – comme le font les socialistes grecs ou espagnols.
Quant aux travailleurs, c’est dans la rue qu’ils ont à lutter aujourd’hui contre Sarkozy et demain contre les futures mesures de Hollande ou d’Aubry.
Nathalie Arthaud, le 10.10.11.
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