Gaza-Liban :
Sinouar abattu, le massacre continue
Publié le 23/10/2024
Le 18 octobre, l’armée
israélienne a abattu Yahya Sinouar, le chef militaire du Hamas à Gaza, en se
vantant d’avoir « éliminé le cerveau des attaques du 7 octobre ».
Que pour tuer Sinouar, il ait
fallu plus d’un an à une armée israélienne ultra-équipée, la destruction
méthodique de tous les bâtiments de Gaza et un siège mortifère pour les
habitants de l’enclave, indique la capacité de résistance du Hamas et le fait
qu’il bénéficie au minimum d’un certain soutien parmi la population palestinienne.
L’élimination de Sinouar a été présentée depuis un an par Netanyahou et son
gouvernement comme la principale justification du massacre des Gazaouis. Mais
elle n’a pas mis un terme à la guerre.
Les dirigeants israéliens
poursuivent leurs opérations militaires, à Gaza comme au Liban. Ils ne font
même pas semblant de vouloir reprendre les négociations interrompues depuis
l’été. Pour la onzième fois en un an, le Secrétaire d’État américain, Anthony
Blinken, s’est déplacé au Moyen-Orient pour réclamer une fois encore « une
solution diplomatique »… en menaçant mollement de réduire le soutien militaire
à Israël, ce que les États-Unis n’ont jamais fait, bien au contraire, quels que
soient les crimes de Netanyahou et de ses généraux.
L’armée israélienne a repris le
pilonnage du nord de la bande de Gaza, déjà opéré il y a un an, où 400
000 personnes tentent de survivre avec un approvisionnement limité et
intermittent. Près de 400 personnes ont été tuées selon le ministère de la
Santé gazaoui, et des milliers d’autres ont afflué vers les hôpitaux de fortune
qui continuent de fonctionner dans des conditions plus que précaires, souvent
sans eau ni électricité. Les convois humanitaires, en nombre insuffisant, sont
bloqués par Israël. L’armée israélienne assiège en particulier le camp de
Jabaliya, où vivent nombre de descendants des réfugiés palestiniens de 1948.
Des représentants de l’Unrwa, l’agence de l’ONU qui gérait avant le 7 octobre
la santé, le ravitaillement et la scolarité dans les camps de réfugiés, dénoncent les « horreurs indescriptibles »
qu’ils ont vues à Jabaliya.
Au Liban, les bombardements se
poursuivent, visant presque toutes les régions du pays, de nombreux quartiers
de Beyrouth et pas seulement les fiefs du Hezbollah. 1,2 million
de personnes, sur quelque 4 millions de Libanais, ont été déplacées sous
la pression de l’armée israélienne.
Elles s’ajoutent aux réfugiés syriens qui ont fui la guerre civile dans
leur pays et tous doivent trouver logement et nourriture dans un pays déjà en
crise, en proie à l’inflation.
La majorité des réfugiés vient du
sud du Liban, où l’armée israélienne a détruit de nombreux villages proches de
la frontière, y compris des villages à majorité chrétienne, peu susceptibles
d’abriter des troupes du Hezbollah. Ces destructions systématiques, qui
s’ajoutent aux pressions permanentes pour que les troupes de la Finul
abandonnent leurs positions d’observatrices, laissent penser que l’armée
israélienne veut se tailler un no man’s land, une zone tampon, qui occuperait
une large bande le long de sa frontière.
Soutenus coûte que coûte par
l’impérialisme américain dont ils sont les chiens de guerre dans la région,
ayant pu vérifier que l’Iran faisait tout pour éviter d’entrer directement en
guerre, et pour l’instant sans contestation interne massive venue de leur
population, les dirigeants israéliens ont les mains libres pour continuer leur
sale guerre.
Xavier Lachau (Lutte ouvrière
n°2934)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
Aujourd’hui vendredi 25 octobre, de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour
Babou » ;
Samedi 26 octobre : de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité
Joliot-Curie ;
-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,
-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.
Dimanche 27 octobre de 11 h. à midi marché Héloïse (sous réserve).
Lundi 28 octobre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien.