mercredi 4 septembre 2024

Pour un salaire décent, devenir des millions de « militants » de la lutte des travailleurs

C’est la lutte des classes, avec face à face, leurs « militants »

 


Les grands patrons se répandent dans la presse pour écarter toute augmentation du smic, qui n’est pourtant pas à l’ordre du jour. Ce serait « une mesure extrême », selon le PDG de Total Patrick Pouyanné, lui-même payé 10 millions d’euros en 2023.

         « L'option choisie, c'est d'incarner un Medef militant », a déclaré son président Patrick Martin. Pour obtenir un salaire décent, en prenant sur les profits et fortunes capitalistes, les travailleurs devront, eux aussi, choisir l'option militante : se mobiliser pour imposer leurs droits.

 

Migrants morts dans le désert et en Méditerranée. Meloni a leur sang sur les mains

L’œuvre mortelle de l’extrême-droite

 

                                                   Capture d’écran

Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, se vante d’avoir fait baisser le nombre d’arrivées d’immigrants par mer en Italie.

         Même si c’est vrai, cela ne permettra pas à un chômeur de plus de trouver du travail en Italie. Par contre, en négociant avec la Tunisie, la Libye ou l’Albanie pour qu’ils pourchassent les réfugiés sur leur sol, et en empêchant les organisations humanitaires de les secourir, Meloni et son gouvernement ont provoqué la mort de centaines de réfugiés dans le désert du Sahara ou en Méditerranée.

         Ils apportent ainsi leur contribution à l’hécatombe provoquée par la fermeture des frontières de l’Europe depuis plusieurs années.

 

Amiante : un scandale sans fin

Amiante : un scandale sans fin

Publié le 28/08/2024

Deux travailleurs chauffagistes accusent la préfecture de la Drôme de n’avoir pas signalé la présence d’amiante dans ses locaux dont ils devaient faire la rénovation.

Les travaux viennent de se terminer mais ils ont duré quatre ans. L’un des travailleurs explique qu’ils ont découvert la présence de ce danger par eux-mêmes et qu’ils en ont eu une confirmation, au bout de deux ans, en voyant d’autres ouvriers chargés de travaux différents mais équipés, eux, de protections réglementaires. Il ajoute qu’ils n’ont pas reçu, malgré leurs réclamations, une fiche attestant qu’ils ont été exposés à l’amiante, et la médecine du travail n’a donc pas confirmé cette exposition. C’est pourtant essentiel pour l’avenir car les séquelles, entre autres différents cancers, peuvent ne se révéler que vingt à quarante ans plus tard.

La préfecture les renvoie vers leur employeur. Les chauffagistes et leur avocat dénoncent le mépris avec lequel on les traite. Cette affaire risque de durer, et pas seulement celle-là. Tous les bâtiments un peu anciens, construits en particulier dans les années 1960-1970, sont susceptibles de contenir de l’amiante et beaucoup sont soumis, ou vont l’être, à une rénovation quasi obligatoire.

Pendant des décennies, des dizaines de milliers de travailleurs ont été exposés à ce danger bien établi depuis la fin du 19e siècle, réglementé en France en 1977 et interdit seulement vingt ans plus tard.

En mai 2023, un procès contre des hauts fonctionnaires, des représentants des industriels et autres responsables de cette catastrophe s’est terminé par un non- lieu. Le combat contre les empoisonneurs n’est pas terminé.

                                                    Sylvie Maréchal (Lutte ouvrière n°2926)