Rentrée :
Macron promet du sang et des larmes
03 Janvier 2024
Macron n’a pas manqué au soir du
31 décembre de faire sa traditionnelle allocution, en s’adressant à la « nation
» car, pour lui, il n’y a pas de lutte de classes : il n’y a pas d’un côté des
exploiteurs qui se sont enrichis de façon éhontée en 2023, et de l’autre
l’immense majorité de travailleurs dont les conditions de vie ont reculé !
Le discours avait un ton martial.
Macron a parlé de la « peur du retour de la guerre » et il n’avait
que le mot « réarmement » à la bouche : « réarmement
de l’économie », « réarmement de l’État », « réarmement
civique ». Comme pour insulter les travailleurs qui se sont opposés à
sa réforme des retraites, il a osé dire, à propos de toutes ses réformes
antiouvrières, que la population a été « au rendez-vous de la mobilisation » !
Cela peut se traduire ainsi : vous avez pris des coups mais, en fin de
compte, vous les avez acceptés !
Macron a aussi eu une phrase sur
les « impatiences » : « Je sais les impatiences,
oserais-je dire, je les partage. » Mais de quelles impatiences
parlait-il ? Celles de la grande bourgeoisie qui voudrait que l’État cogne
plus fort encore sur les travailleurs et qui trouve que Macron est trop
lent ? Celles de l’extrême droite qui attise la haine contre les
travailleurs immigrés pour faire diversion face aux conséquences de la crise
économique pour le monde ouvrier et veut en faire un marchepied pour arriver au
pouvoir ? En tout cas, le président ne parlait pas de celles des
travailleurs, des chômeurs ou des retraités exaspérés par l’inflation qui fait
dégringoler leur niveau de vie. Macron est détesté par la population ouvrière
et il le sait, comme il sait que c’est son rôle de concentrer le mécontentement
sur sa personne.
Son discours appelle la
population à la détermination dans le cadre d’une mobilisation pour que 2024
soit « l’année de la France », le plus important étant d’avoir
« de la cohésion ». Que veut dire ce langage ? Il y a
encore moins de trois mois, en Israël, un Netanyahou devait faire face à
d’imposantes manifestations et était au plus bas dans les sondages.
Aujourd’hui, la guerre a tout bouleversé. Elle lui a permis de faire
« l’Union sacrée », de ranger la population derrière son
gouvernement, y compris ses ministres d’extrême droite ouvertement racistes. Il
a réussi à faire accepter une guerre à Gaza faisant des dizaines de milliers de
victimes palestiniennes, à faire accepter à la population israélienne
l’embrigadement de toute sa jeunesse.
L’Union sacrée au prétexte de la
guerre est une recette de tous les gouvernements et Macron n’utilise pas un
vocabulaire guerrier par hasard. Aujourd’hui, cette union doit se faire selon
lui du fait de la montée des tensions guerrières. Mais elle doit aussi servir à
ce que les travailleurs sacrifient leur niveau de vie pour que les capitalistes
français puissent mener leur guerre économique. Et, en fait, les sommets de
l’État se préparent à ce que cette guerre économique puisse aller plus loin.
Macron ne s’est pas vanté pour rien que « en une décennie, le budget pour
l’armée a été doublé ». Pourquoi dépenser autant d’argent sinon pour être
prêt à de futures guerres ? Et où qu’elles se situent, en Europe, en Asie
ou en Afrique, elles seront menées dans l’intérêt des classes riches, aux frais
des travailleurs. La guerre ne supprime pas la lutte de classe, elle en fait
une question de vie ou de mort.
Pierre
ROYAN (Lutte ouvrière n°2892)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui 5 janvier : de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;
-Samedi 6 janvier, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
-de 11 h. à midi, marché de la Colonie ;
-et de 11 h. à midi devant Auchan, Val-Sud ;
-Dimanche 7 janvier, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché du centre,
Et de 11 h. à midi, marché Héloïse ;
-Lundi 8 janvier : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien ;
-Mardi 9 janvier, de 18 à 19 heures, centre cl de la cité
Joliot-Curie ;
-Mercredi 10 janvier : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
N’oubliez pas maintenant
de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du
repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour
les enfants jusqu’à 14 ans.