mercredi 1 décembre 2021

Médiathèques, pas de passe sanitaire pour la culture. Une victoire à Grenoble

 

Les bibliothécaires ont fait reculer la municipalité

 

 

Depuis le mois d’août, les bibliothécaires se sont mobilisées contre l’obligation décidée par le gouvernement de contrôler le passe sanitaire des usagers, considérant que cela empêchait l’accès à la culture pour tous.

Semaine après semaine, beaucoup ont fait des journées de grève, certaines ont refusé d'effectuer ce contrôle. Des distributions de tracts aux usagers, sur les marchés, et des rassemblements de soutien ont été organisés.

Alors qu’Eric Piolle, le maire écologiste, s’était prononcé publiquement contre cette mesure de contrôle dans les bibliothèques municipales, il a fait convoquer à partir du 16 novembre, en vue de sanctions, 12 bibliothécaires. Mais ce jour-là, en soutien de leurs collègues, la grande majorité des bibliothèques de la ville sont restées fermées. La mobilisation s’est poursuivie… jusqu’à ce que la municipalité fasse marche arrière : les menaces de sanctions sont annulées et les bibliothécaires n’auront plus à contrôler le passe-sanitaire des usagers.

Lorsque les travailleurs s’organisent, se mobilisent avec ténacité et détermination, ça paie !

Argenteuil, centre de vaccination : l’utilisation du complexe Jean Vilar prolongée, un coup dur pour les associations et la vie collective

 

Le Covid aimerait-il les promoteurs ?

 

 

Le banquet traditionnel de Lutte ouvrière, un élément de la vie démocratique locale

Nous avions transmis il y a bien longtemps une demande pour tenir notre banquet 2022 des amis de Lutte ouvrière à Argenteuil en mars prochain dans le complexe Jean Vilar où il se tient depuis une trentaine d’années. Nous n’avions à ce jour jamais eu de réponse.

         Nous venons d’être informés que les salles Pierre Dux et Jean Vilar vont continuer à être utilisées comme centres de test et de vaccination.

         Nouvelle vague ou pas, des villes ont pourtant changé de lieu pour cela, car l’utilisation de salles telles que les lieux précités font obstacle à l’exercice de la vie associative et démocratique depuis trop longtemps. Ce n’est apparemment pas un problème pour la municipalité d’Argenteuil. Cela arrive de surcroît dans une période où le projet municipal concernant l’espace Jean Vilar est toujours aussi contesté au sein de la population.

         En tout cas, cela doit mettre en difficulté bien des associations et des partis politiques dans cette période électorale.

         Pour ce qui concerne Lutte ouvrière, nous espérons que la municipalité et ses services vont avoir à cœur de nous trouver vite une solution de remplacement. DM

Guadeloupe : un ministre très arrogant

 

Les violences, d'abord le fruit du mépris de l'État français

 


 Lecornu venu soutenir les forces de répression

Venu en Guadeloupe parce que la révolte populaire ne faiblit pas, le ministre des Outre-mer a commencé par poser un ultimatum aux représentants des organisations qui animent la lutte. Avant toute discussion, Lecornu exige qu'ils « condamnent sans ambiguïté les violences commises ces derniers jours », c'est-à-dire qu'ils s'excusent pour avoir organisé la mobilisation actuelle.

Les violences sont d'abord le fruit du mépris de l'État français pour les classes populaires et la jeunesse des Antilles. Que le ministre commence donc par s'excuser, au nom de l'État, pour les ravages du chlordécone ou pour son incapacité à fournir régulièrement de l'eau courante !

mardi 30 novembre 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 29 novembre 2021

 Vive la lutte des travailleurs de Martinique et de Guadeloupe !

29/11/2021


Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu est aux Antilles depuis dimanche. Son objectif est de déminer la révolte sociale qui a éclaté en Guadeloupe et en Martinique. Car il s’agit bel et bien d’une révolte sociale !

Les médias s’emploient à présenter les évènements comme des émeutes fomentées par des bandes de voyous qui ne penseraient qu’à piller, incendier et racketter la population. Exactement comme ils l’ont fait pour le mouvement des gilets jaunes, ils s’attardent sur les violences et passent sous silence les revendications portées par les manifestants.

Qui a pu voir, par exemple, les images de la manifestation de samedi dernier qui s’est déroulée à Pointe-à-Pitre et qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes ? Qui a pu entendre les revendications des salariés et de tous ceux, mères de famille, chômeurs, qui se regroupent sur certains ronds-points ? Là, il est non seulement question de l’arrogance du pouvoir et de ses méthodes autoritaires en matière de vaccination, mais aussi du prix de la bouteille de gaz et de celui du pain, de la misère et du chômage.

Ce qui est dénoncé, c’est un pouvoir qui se moque des problèmes de la population. C’est un pouvoir qui a été complice de l’empoisonnement au chlordécone et qui ne bouge pas le petit doigt pour essayer de dépolluer les sols. C’est un pouvoir qui est incapable d’alimenter correctement la population en eau depuis des années.

Installé à 7000 km, le gouvernement continue de traiter les Antilles comme des colonies et fait des Antillais des citoyens de seconde zone. En métropole, le taux de chômage est de 8 %, contre 20 % aux Antilles où il y a moins de formations pour les jeunes, moins de lits d’hôpitaux, moins de médecins… Mais, intérêt de la bourgeoisie sucrière oblige, il y a traditionnellement plus de sucre dans toutes les boissons commercialisées, et donc plus de personnes souffrant du diabète ! Tous les prix sont plus élevés aussi, y compris celui des bananes pourtant produites localement.

En résumé, tous les problèmes qui se posent ici aux classes populaires, les petits boulots, les bas salaires et l’inflation, se retrouvent là-bas de façon décuplée.

Cette révolte a les mêmes raisons que celle qui avait débouché en 2009 sur le mouvement contre la « profitation ». Celui-ci avait duré 44 jours, avec de grandes grèves qui avaient mis le pouvoir d’achat au centre des revendications. Eh bien, pour que les classes populaires aient une chance d’arracher l’amélioration de leur vie quotidienne, il faut que les travailleurs en deviennent l’aile marchante !

Pour l’heure, le gouvernement a accordé aux Guadeloupéens ce qu’il avait déjà concédé en Martinique, c’est-à-dire que l’obligation vaccinale ne soit effective qu’au 31 décembre. Il a aussi promis 1000 emplois jeunes. On est loin du compte ! Mais ces petits gestes prouvent que la mobilisation fait bouger les choses. Alors, souhaitons que ceux qui se mobilisent sur les barrages, dans les manifestations et les grèves depuis quinze jours continuent à le faire !

Le ministre des Outre-Mer s’est dit prêt à discuter de l’autonomie. C’est une grossière diversion ! Des notables extérieurs à la révolte populaire et certains indépendantistes peuvent être intéressés par un changement de statut. Mais ni l’autonomie ni même l’indépendance ne feront sortir de la misère les pauvres de Guadeloupe et de Martinique ! L’autonomie ne forcera pas les bourgeois antillais et les « Békés », héritiers des planteurs esclavagistes, à être moins rapaces vis-à-vis des exploités.

Personne n’est dupe. Si le ministre Lecornu parle aujourd'hui d’autonomie, c’est pour refuser de mettre plus d’argent pour les hôpitaux. C’est pour refuser de mettre les moyens nécessaires dans un plan de réfection du réseau d’eau. C’est pour ne pas parler d’augmentation des salaires et des allocations et de leur indexation sur les prix.

Autonomie ou pas, les travailleurs sont bien placés pour savoir qu’ils ne se feront respecter qu’en se battant pour leurs revendications. Si depuis 2009, les gains de la mobilisation ont été perdus, c’est que les travailleurs ont baissé la garde quand les patrons, eux, ont continué leur offensive.

Aujourd'hui, les classes populaires des Antilles sont en situation d’inverser le bras de fer parce qu’elles se battent. Pour nous tous ici, cela doit être une source d’inspiration !

                                                                             Nathalie Arthaud 

 

Les permanences des jours à venir :

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-mardi 30 novembre, de 9 h.45 à 10 h.40, centre commercial de Joliot-Curie :

-mercredi 1er décembre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez les très nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org

 

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                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM