Aux
municipales : dire sa révolte contre la politique de Macron et le
capitalisme !
Le
gouvernement s’apprête à utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour
imposer la retraite par points sans vote au Parlement. Avec plus de 300 députés
LREM à l’Assemblée, il est pourtant sûr d’avoir la majorité. Il est simplement
pressé d’en finir au plus vite avec une réforme qui a mis des centaines de
milliers de travailleurs en grève et qui ne passe pas dans le monde ouvrier.
Quels
que soient ses discours sur la nouvelle façon de faire de la politique, Macron
préfère les bonnes vieilles méthodes autoritaires ! Pour lui, comme pour
ses députés, prêts à voter cette loi des deux mains, seuls comptent les
intérêts des plus riches de ce pays. L’âge de la retraite sera repoussé et les
pensions seront diminuées parce que le grand patronat veut payer de moins en
moins.
La
Macronie risque de le payer politiquement cher et très vite puisque les
élections municipales auront lieu le 15 mars.
Dans les grandes villes, les
municipales sont des élections politiques dans le sens où l’on vote d’abord
pour un parti. Bien des travailleurs souhaitent rejeter les candidats de Macron
sans avoir à voter pour d’autres politiciens qui ne valent pas mieux. C’est
pourquoi Lutte ouvrière présente ses propres listes dans la mesure de ses
forces. Nous sommes loin de couvrir toutes les villes, mais LO sera présente dans près de 240 communes.
Nos
candidates et candidats sont des ouvriers, des employés, des
cheminots, des manutentionnaires, des techniciens, des caissières, des
auxiliaires de vie, des agents d’entretien, des hospitaliers, des enseignants…
en activité, au chômage ou à la retraite. Ils se présentent tous sous un seul et même drapeau, le camp des
travailleurs, car les salariés ont à se rassembler et à défendre leurs intérêts
non seulement là où ils travaillent mais aussi, là où ils vivent.
Si la
lutte de classe se déroule d’abord au sein des entreprises entre le grand
patronat et les salariés, elle se poursuit au-dehors, entre propriétaires et
locataires, entre banquiers et clients, entre multinationales de l’eau, du gaz,
de l’électricité et usagers… Et, bien sûr, entre le monde ouvrier, et le
gouvernement et l’État bourgeois.
La
lutte de classe de la bourgeoisie creuse le fossé entre riches et pauvres. Elle
condamne la jeunesse ouvrière à la précarité et à la misère et livre les
quartiers populaires aux incivilités, à la délinquance ou aux trafics en tout
genre qui pourrissent au quotidien la vie de millions de travailleurs. C’est
ainsi qu’au fil des années, des cités ouvrières se sont transformées en ghettos
de pauvres.
Il est
impossible de changer les choses petit bout par petit bout à l’échelle d’une
municipalité. Il s’agit d’un combat général qui oppose le camp des travailleurs
à une poignée de multimillionnaires.
Même
avec la meilleure volonté du monde, aucun maire ne peut, à lui seul, compenser
les dégâts engendrés par la société capitaliste. La cantine gratuite, la santé
ou les transports publics plus accessibles, les aides qu’une municipalité peut
déployer pour la prise en charge des personnes handicapées, des anciens ou des
personnes isolées sont utiles et même vitales pour beaucoup. Mais cela ne peut
empêcher les ravages engendrés par la fermeture d’une usine, par les
licenciements, le chômage, les bas salaires, les horaires de travail infernaux,
les cadences qui usent et tuent.
Aucune
équipe municipale ne peut nous protéger de la crise économique qui peut
s’aggraver du jour au lendemain et menace tout l’édifice de s’écrouler. Elle ne
peut pas nous protéger d’un système fou qui détruit la planète à petit feu et plonge
des millions de femmes et d’hommes dans des guerres infâmes.
Alors,
contrairement aux autres candidats, ceux de Lutte ouvrière ne feront pas de
promesses électoralistes. Ils diront que les travailleurs n’obtiendront rien
d’essentiel sans imposer un certain rapport de force avec la classe capitaliste
qui exerce une dictature sur la société. Dans leur lutte contre la bourgeoisie,
les travailleurs sont capables d’aller encore plus loin, puisqu’ils peuvent
exproprier la classe capitaliste et prendre eux-mêmes le pouvoir.
Si des
candidats de Lutte ouvrière sont élus, ils seront du côté des salariés en grève
contre leurs patrons, du côté des locataires menacés d’expulsion… Et surtout,
ils œuvreront auprès des travailleurs pour qu’ils prennent conscience qu’il
leur appartient de changer le monde.
Avec
les candidats de Lutte ouvrière, rejetez les notables et les politiciens et
placez-vous dans le camp des travailleurs conscients et combatifs. Affirmez que
vous ne vous résignez ni à l’exploitation, ni au capitalisme !