jeudi 19 décembre 2019

Nathalie ARTHAUD à BFMTV hier : le ton de la lutte, « retrait de la réforme »

Macron et compagnie : les hommes du Capital grassement payés pour nous mettre à la dière


Un « homme probe » ... qui nous fait les poches



Et de 13 ! C’est finalement 13 activités cumulées que Delevoye exerçait en plus de son poste de ministre chargé de l’attaque des retraites.
S’il a prétexté que beaucoup sont bénévoles, tout le monde a compris que sa réforme est justement au service des compagnies d’assurances qu'il servait, puisqu’elle poussera ceux qui en ont les moyens à souscrire à des retraites par capitalisation pour compléter une retraite en diminution.
Pour ce qui concerne ses activités rémunérées, cela a permis à cet ex-ministre de Chirac reconverti en macronien d’empocher 12 000 euros nets par mois en 2018. Et ce monsieur qui nous  a joué la comédie du défenseur de la veuve et de l’orphelin pour, prétendait-il, établir plus de justice, d’équité entre tous, truquait ses déclarations et rusait avec ses propres lois. C’est ce que ses collègues du gouvernement appellent « un homme probe ! »
Delevoye est parti, reste à faire subir le même sort à « son »projet. Ou plutôt au projet du gouvernement et du patronat.

Prochains rendez-vous sur le Val d’Oise-Argenteuil

Jeudi 19 décembre

Assemblée générale

9 Heures 30

Espace Mandela

Rassemblement

14 heures

devant le Mouvement des entreprises du Val d’Oise, 84 boulevard Héloïse

Samedi 21 décembre

Rassemblement

14 heures devant le Casino d’Enghien-les-Bains

Manifestations des travailleurs, leur chant est L’Internationale


Marseillaise et Internationale

 
"Debout, les damnés de la terre"

Lors de la manifestation de mardi, dans un cortège syndical, des slogans tout à fait acceptables et combatifs fusaient. Puis, la personne qui avait le micro lança « La Marseillaise ». Cela jeta immédiatement un froid parmi une partie des manifestants. Le chant bourgeois de Macron dans une manifestation anti-gouvernementale, c’était pour le moins déplacé !
         La Marseillaise, chant guerrier s’il en fut, fut peut-être un chant révolutionnaire à l’époque de la Révolution attaquée de toute part en 1792. Mais institutionnalisé au XIXème siècle comme hymne patriotique, il devint le chant de guerre de la bourgeoisie contre les travailleurs. Et ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, le ministre Blanquer, honni des enseignants et des personnels de l’Éducation nationale, veut l’imposer, dès leur jeune âge, dans la tête des élèves du primaire.
         Pour revenir à la belle manifestation de mardi, aux tristes paroles de ce chant nationaliste répondit, lancé par des manifestatnsn, celui des prolétaires de tous les pays, L’Internationale » ! DM


Article de Maurice Dommanget paru dans l’Ecole Émancipée du 28 juin 1936 (cf. marxism.org)

Marseillaise et Internationale

L’Humanité fait sa partie dans le concert en l’honneur de Rouget de Lisle « auteur de l’immortelle Marseillaise ». Elle nous annonce que Maurice Thorez, président du Comité Local pour la commémoration de l’officier bourgeois et contre-révolutionnaire Rouget de Lisle, parlera de la Marseillaise et qu’à cette occasion, chorales, harmonies et orchestres populaires feront revivre l’œuvre de Rouget de Lisle, sauf sans doute l’Hymne en l’honneur du 9 Thermidor. Une note jointe annonce qu’une autre cérémonie aura lieu dans la cour des Invalides pour «l’apothéose de la Marseillaise». Mais ici la discrétion de l’Humanité vaut son pesant d’Union Sacrée. Il ne convient pas, sans doute, que le brave prolo, lecteur enthousiaste de l’Humanité sache que la cérémonie glorifiant la Marseillaise doit se dérouler d’un côté sous la présidence de M. Thorez, secrétaire général du PC avec des travailleurs abusés se réclamant de l’Internationalisme et de l’autre sous l’égide de M. Lebrun, Président de la République, avec le concours de 900 exécutants de musiques militaires dans la cour du musée national du militarisme que sont les Invalides.
Déjà, dans la cour du palais où reposent les cendres de l’«ogre» Napoléon et de l’officier anti-jacobin, il y a 21 ans, en plein carnage, un autre Président de la République, M. Raymond Poincaré, «le président de la réaction et de la guerre» magnifiait la Marseillaise devant tout un aréopage de généraux et d’officiers. Le peuple, alors, formait le prolétariat des batailles. Mais quel rapprochement symbolique ! Et comme on comprend les précautions prises par l’Humanité afin qu’aucun doute – un doute terrible – ne vienne troubler la bonne foi du prolétaire, mentant sans le savoir à ses plus intimes et à ses plus saintes aspirations !
En lisant le programme complet de tout ce carnaval sinistre, de toute cette comédie qui prépare la tragédie, on est obsédé invinciblement par la guerre : la guerre d’hier, dans laquelle la Marseillaise exprime, disait-on, «l’âme éternelle de la patrie» et la guerre de demain dans laquelle une fois encore la Marseillaise jouerait son triste rôle, aidant – encore tout aussi efficacement – les peuples à «fonder la paix sur les ruines de l’Impérialisme allemand».
Car la Marseillaise est avant tout un chant de guerre et c’est bien parce qu’avec le drapeau tricolore abhorré du vieux Blanqui, cinq jours avant sa mort, comme emblème des «massacreurs de la semaine sanglante» elle représente l’idée de guerre que Moscou a imposé au mouvement ouvrier français, faisant ainsi reculer celui-ci d’une quarantaine d’années en arrière.
Oui, la Marseillaise est surtout et avant tout un chant de guerre et de militarisme.
C’est le chant de guerre de l’armée du Rhin et d’ailleurs Rouget de Lisle est par excellence le poète des carnages. Il a composé le Chant de guerre de l’armée d’Egypte, le Chant des vengeances et bien d’autres hymnes poussant aux charniers.
Composée en vue de la guerre, dans un milieu de guerre, par un officier de carrière sorti de l’École militaire, chantée pour la première fois dans un salon rempli d’officiers, exécutée pour la première fois par une musique de garde nationale, popularisée par les engagés volontaires marseillais, introduite officiellement aux armées par le ministre de la guerre Servan, elle respire — sauf dans le cinquième couplet – ce que Portier appelle d’un mot pittoresque le « cannibalisme ».
C’est encore un chant de guerre en ce sens qu’il entre dans la pratique gouvernementale en France de l’utiliser chaque fois qu’il s’agit de réveiller l’ardeur des soldats, de galvaniser le sentiment belliqueux des foules, de pousser malgré eux aux massacres exécrables les esprits rebelles à la gloire et à la barbarie militaire.
Il est caractéristique que Napoléon 1er, aux abois, cherchant à réveiller le courage défaillant de ses soldats, entonna la Marseillaise au passage de la Bérézina. Et à quelle heure, je vous prie, Napoléon le Petit fit-il tomber subitement les barreaux de la prison où il avait enfermé la Marseillaise ? Au moment particulièrement critique où il s’apprêtait à jeter la France dans l’abîme. « Vous pouvez autoriser la chanson » faisait-il alors télégraphier par son secrétaire particulier au ministre des Beaux-Arts. Sur quoi le ministre de l’Intérieur, qui venait de faire poursuivre les valeureux champions de l’Internationale, télégraphiait à son tour aux préfets: « Vous pouvez laisser chanter la Marseillaise dans les cafés-concerts. » Ainsi, aux approches de la guerre franco-allemande, c’est la Marseillaise qui servait à un gouvernement de félonie, d’aventure et de crime pour chauffer à blanc l’enthousiasme guerrier d’un peuple.
Rouget de Lisle sentait très bien tout ce que représentait de sinistre l’hymne qui l’a rendu célèbre. On dit qu’un soir, en 1815, il arriva chez un de ses amis, très agité, très effrayé et se laissa tomber dans un fauteuil. « Ah! ça va bien mal, dit-il. — Pourquoi cela? — Je viens d’entendre chanter la Marseillaise.» Et, en effet, c’était la guerre et c’était l’invasion. On entendait, dans les campagnes « mugir » les « féroces soldats ». Auber, qui rapporta ce fait en juillet 1870 lors de la réapparition de la Marseillaise à l’Opéra était du même avis que Rouget de Lisle et l’avenir proche allait tristement lui donner raison.
«Ça va bien mal» en effet quand on voit un Parti se posant comme le plus révolutionnaire et le plus internationaliste, réhabiliter publiquement la Marseillaise dans le pays où le prolétariat l’avait pratiquement abandonnée, dans le pays où elle était devenue l’hymne de la bourgeoisie dirigeante et digérante, dans le pays où on l’utilisa constamment pour la guerre, dans le pays enfin qui fut et restera le berceau de l’Internationale.
Ah ! petits communistes, pygmées et mirmidons d’un haut idéal et du plus sublime mouvement de libération qui entraîna les hommes, qu’avez-vous fait, que faites-vous ? Ce prolétariat socialiste de France, héritier des sans- culottes, trempé au feu des révolutions, était parvenu avant la guerre à doter son mouvement autonome de classe d’un chant autonome de classe. Dans un sens de classe élevée, il avait rompu nettement non seulement avec la fête nationale, mais avec le chant national de sa propre bourgeoisie. Il avait compris qu’un chant de guerre et de militarisme ne pouvait être le chant des travailleurs du globe qui aspirent à l’Internationale des peuples et à la Paix par l’abolition du désordre capitaliste. A l’avant-garde de la classe ouvrière mondiale, il avait doté le prolétariat universel d’un chant universel, l’hymne magnifique de Pottier. Et vous venez après le plus terrible des carnages et conscients du péril immense qui pèse sur le monde angoissé, faire régresser ce prolétariat qui ne chantait plus la Marseillaise, vous lui versez au lieu et place de Badinguet, le « schnik » qui saoûle ! Et vous n’avez pas honte, après lui avoir fait absorber le poison, de lui faire absorber l’antidote sous les espèces de l’Internationale du vieux communard Pottier. Quelle comédie macabre nous préparez-nous ? A quelle faillite épouvantable de l’Internationalisme ouvrier pire que l’autre, l’amour et la dévotion insensée à l’U.R.S.S. ne vous mèneront-ils pas ?
Permettez à des syndicalistes, à des socialistes, à des libertaires, à des communistes mêmes qui restent fidèles aux principes de l’internationalisme prolétarien et qui n’aiment pas les combinaisons et les trahisons dont le prolétariat est appelé à être la victime et l’enjeu, permettez-leur d’opposer à la mémoire de l’officier contre-révolutionnaire Rouget de Lisle, pensionné de Louis-Philippe, le prolétariat authentique, l’insurgé indomptable, le révolutionnaire farouche Eugène Pottier qui ne voulut Ni Dieu, ni César, ni Tribun.
Permettez-leur d’opposer au chant du passé, d’un Passé qu’on croyait révolu, le chant de l’Avenir, le chant de la Suprême Espérance, le chant de la Communauté Internationale des hommes sans Dieu. Vous avez repris la Marseillaise aux muscadins des Jeunes Patriotes, aux camelots de Monseigneur le Duc d’Orléans, aux Croix de Feu et aux Zouaves pontificaux, soit. Gardez-la.
Nous préférons l’Internationale des producteurs qui demande que le monde «change de base» et que le soleil brille pour tous, à la Marseillaise des massacreurs qui ne parle que de sang, de gloire et de cercueils.

Fermeture de la mairie d’Argenteuil pour deux jours. Deux jours de trop


1000 personnes ne vaudront jamais 115 000 habitants !

 
Cela sera aussi bien ce soir... pour les invités ?

L’accès de l’hôtel de ville est interdit aujourd’hui et demain. On ne peut paraît-il apparemment pas à la fois installer les éléments de la cérémonie « des vœu » du maire de ce soir, et faire fonctionner au moins une partie des services ! Les habitants en quête d’un service administratif en seront en conséquence pour leurs frais.
         C’est dommage à un double titre. Tout d’abord, cette première raison, le fait de supprimer pendant 48 heures la possibilité de répondre aux besoins des administrés. La preuve que ces derniers passent en second. Et puis, l’ouverture à tous de l’agora décoré de l’hôtel de ville et préparé pour les festivités, aurait au moins permis à chacun de constater de visu les moyens que la municipalité savait mobiliser pour une fraction de la population, mettant sans difficulté pour quelques heures les petits plats dans les grands !
         Comme si une municipalité, même dans une grande ville, ne pouvait pas organiser un pot, certes beaucoup plus simple, dans l’ensemble des maisons de quartier, mais cette fois, ouvert à tous ! DM

MJC d’Argenteuil : un pas en arrière, un pas en avant, c’est la politique (électorale) de la municipalité


Attentifs… le temps d’une campagne électorale





Dans son offensive contre la MJC, la Maison des Jeunes et de la Culture d’Argenteuil, qu’elle mène depuis des années, la municipalité actuelle a envisagé sans rire il y a quelque temps de la priver de l’emploi municipal à temps plein nécessaire à son fonctionnement, et par la même occasion, de changer de poste, sans lui demander son avis, l’employée qui y était détachée.
         Voilà que la municipalité vient de revenir en arrière, à travers le contrat qui la lie avec la MJC et qui a été entériné hier au soir lors du conseil municipal.
         Comme quoi, les prochaines élections municipales ont du bon. Au moins, sur ce plan, par la façon dont elle anesthésie, certes seulement pour un temps limité, l’action de neurones malfaisants.DM

mercredi 18 décembre 2019

Vive la lutte, belle mobilisation, le combat continue


Des manifestations combatives dont le nombre de participants ne faiblit pas







Ce mardi 17 décembre, les manifestations, rassemblant de nouveau des centaines de milliers de personnes dans le pays, ont été un succès, malgré des fleuves et des fleuves de discours de tout le ban et l’arrière-ban de la macronie mobilisée sur tous les médias pour nous répéter mécaniquement le même baratin, jusqu’à la nausée. La détermination des travailleurs était palpable, et pas seulement contre l’âge pivot, la partie du plan gouvernemental qui a mis dans une colère très médiatisée le leader de la CFDT, Berger. Les cheminots, les travailleurs de la RATP, les enseignants, mais aussi de nombreux salariés du privé ont occupé les rues des villes. Une participation du privé qui seule permet d'expliquer ces centaines de milliers de femmes et d’hommes qui ont battu le pavé ?
La mobilisation contre le plan du gouvernement se maintient donc  à un haut niveau, malgré toutes les difficultés et les obstacles  rencontrés  pour se mettre en grève, ou pour se rendre à une manifestation alors qu’il n’y a pas de transport. Dans l’épreuve de force déclenchée par un gouvernement aux ordres du grand patronat, le monde du travail a repris la main. Ce n’est pas le moment de lâcher le morceau !


RATP : La lettre de la direction, c’est direct à la poubelle !



Lundi 16 décembre, les grévistes ont constaté que nombre d’entre eux avaient reçu une lettre de la direction les informant qu’ils n’étaient pas touchés par la réforme des retraites et leur précisant leur date d’ouverture des droits à la retraite.
Mais comme pour les contrats d’assurance, il fallait lire les petites lignes et les astérisques, qui, dans cette lettre, précisaient que la vraie date de départ à la retraite, on ne la saurait qu’en… 2024.
Le but était sans doute de rassurer les grévistes et de les inciter à suspendre leur mouvement pour Noël, mais personne n’était dupe. Et les plus anciens rappelaient que le même type de courrier leur avait été envoyé en 2003 et en 2007… et que les attaques étaient tombées quelques temps après.
C’est donc avec une belle unanimité que la grève a été reconduite dans les assemblées générales, et tous ont tenu à réaffirmer leur détermination à tenir jusqu’au retrait de la réforme.

Tous ensemble contre la baisse des retraites

 Un exemple

Depuis le 5 décembre, les travailleurs de Pantin sont mobilisés et actifs dans le mouvement contre la réforme des retraites. Travailleurs de la RATP, des écoles, des collèges et lycées, des gilets jaunes, des retraités... les Assemblées Générales rassemblent du monde et sont très dynamiques. Tous sont remontés contre ce gouvernement qui veut faire travailler plus pour gagner moins.
     Les grévistes ne restent pas chez eux : ils vont aux piquets de grève, distribuent des tracts, font la tournée des écoles pour convaincre ceux qui ne sont pas encore dans le mouvement de le rejoindre, sans compter les ateliers banderoles ou rédaction de chansons de lutte ! À plusieurs reprises, ils sont partis en cortège depuis Pantin pour rejoindre les manifestations parisiennes.
        Ils comptent bien participer aux prochaines avec leurs slogans, dont celui, très repris : « C'est pas les retraités qui nous coûtent cher, c'est les banquiers et les actionnaires ! »

"Les travailleurs ont la capacité de faire reculer le gouvernement" Nathalie ARTHAUD sur LCI hier midi

Agenda militant : Argenteuil et sa région


Prochains rendez-vous sur le Val d’Oise-Argenteuil


Mercredi 18 décembre

Assemblée générale

9 Heures 30

Espace Mandela


Jeudi 19 décembre

Rassemblement-manifestation

14 heures devant le Mouvement des entreprises du Val d’Oise, 84 boulevard Héloïse


Samedi 21 décembre

Rassemblement

14 heures devant le Casino d’Enghien-les-Bains

Pour faire marcher un casino, eh oui, il faut des travailleurs !