lundi 18 novembre 2019

Ségolène Royal : sa boussole, ni le Nord, ni le Sud, mais direction sa pomme !


Il y a un troisième pôle : le pôle fric



Ségolène Royal, nommée « ambassadrice des Pôles » par Macron en juin 2017, n'aurait jamais siégé, en deux ans, au conseil de l'Arctique, comme elle devrait le faire vu sa fonction. D'après une enquête de France info, elle aurait essentiellement profité des trois collaborateurs payés par le Quai d'Orsay et des 100 000 euros annuels de frais de mission pour assurer sa propre promotion politique et, dans ce cadre, celle de son livre.
Si les fuites semblent venir des rangs du gouvernement, qui voudrait éviter sa candidature pour la prochaine présidentielle, cela n’empêche que la désinvolture de l’ex-ministre, ex-candidate du PS à la présidence de la République, est choquante.
Quand ces gens dit de pouvoir sont mis sur la touche à la suite d’un rejet électoral, ils récupèrent rapidement des fonctions pour se recaser. Et ce sont les mêmes qui prennent des mesures contre les classes populaires tout en leur prêchant la plus grande rigueur.

Argenteuil, Cap Héloïse, sondage, municipalité et désinformation municipale (suite)


Ils votent pour sans savoir pour quoi ils votent !?!

Rappel :

1.  54% des sondés veulent conserver la salle des fêtes Jean Vilar rénovée, contre 41 % qui préfèrent la construction d’une salle plus grande :

2.  66% des sondés reconnaissent ou ne pas savoir ce que contient le projet « Cap Héloïse » (24%) dont ils ont seulement entendu parler, ou n’en même avoir jamais entendu parler (42%) ;

Poursuivons :

La question suivante leur demandait ensuite à tous ce qu’ils en pensaient. Même aux 66% précédents qui ne le connaissaient donc pas ! Il faut dire qu’entre les deux questions, en quatre phrases, on a fait à ces 66% une sorte de cours accéléré, en une minute, au téléphone, ce qu’Opinionway appelle une « mise à niveau ». A l’issue de celle-ci, on leur demande, nous répétons, à tous, donc à ces 66 %, leur avis sur « Cap Héloïse » !!!
         Et là, miracle de la Saint tunique locale, les 42% répondent à 77% qu’ils sont favorables à ce projet.



         Quant à ceux qui au moins le connaissent, on ne sera jamais les pourcentages favorables pour chacune des deux fractions : ceux qui connaissent réellement le projet (34%) et ceux qui ne le connaissaient que de nom (24%).
        Le seul résultat correct, c’est-à-dire cohérent, aurait été de recueillir uniquement l’avis de ceux qui connaissaient réellement le projet en question, c’est-à-dire 34% des sondés.
          Mais la population d’Argenteuil repassera pour ne serait-ce que connaître cet élément essentiel.
       Quant au maire d’Argenteuil, en attendant, il n’a pas attendu de véritablement comprendre le compte-rendu du sondage, d’en mesurer toutes les incohérences, pour proclamer à tout va qu’il avait obtenu un résultat inespéré de 65 %... on se demande simplement de quoi.
         Mais s’il s’en contente…
         Fort de tout cela qui, nous, nous conforte, plus que jamais, le combat continue, pour la défense de notre salle des fêtes communale Jean Vilar, et contre le projet Cap Héloïse. DM

Urgences de Pontoise : une correspondance d’un de nos camarades obligé d’accompagner aux Urgence un proche très malade


Un jour comme les autres aux Urgences.

 
Dans le couloir des Urgences de Pontoise

Nous connaissons tous les grèves dans les différents services de santé des hôpitaux. Que ce soit chez les pompiers, les urgentistes, ou d’autres services hospitaliers, partout c’est la colère (légitime) et malgré tout ils font leur boulot.
Nous avons tous besoin, à un moment ou un autre, d’aller aux Urgences. Souvent par nos propres moyens. Sur place on ne peut que constater que c’est la galère pour tous. Médecins, infirmières, aides-soignants, patients, accompagnants.
L’inscription aux Urgences est rapide. Après une petite attente de quelques minutes, une infirmière nous appelle pour un premier bilan et l’évaluation du degré d’urgence est faite en quelques minutes. Il nous faut ensuite, attendre pendant de très longues heures, dans une salle d’attente bondée, tout juste chauffée.
Au bout de 10-12 heures, une infirmière débordée nous dirige alors vers un box, tout juste libéré, elle nous branche à un appareil de mesure, et nous demande d’attendre le médecin, en précisant bien, que l’attente risque d’être longue… très longue. Là encore, il faut s’armer de patience car, selon le degré d’urgence l’attente peut être de plusieurs heures !
Certains patients, malgré la douleur, partent, découragés sans avoir vu le médecin.
« Hôpital de misère, patients en danger, personnel en colère SOS ! », « Personnel en souffrance » « Urgence en grève » « état d’urgence, la grève est arrivée », ce sont les slogans qui tapissent les murs des urgences.
Le manque de moyens est criant, il est devenu totalement intolérable. Les Urgences sont aux bords de l’asphyxie, il y a vraiment de quoi se mettre en colère. Il faut mettre les moyens là où il y a des besoins et surtout pas dans les poches des capitalistes.
En revanche, le 15 ou le 112 sont très accessibles. Les pompiers interviennent rapidement et prennent en charge efficacement les victimes de malaise ou d’accident, comme cela s’est fait pour la proche que j’accompagnais. Le problème vient des Urgences. Une fois aux urgences, si l’on n’a pas un problème vital, il faut patienter de très longues heures comme je l’ai dit. Th. P.

dimanche 17 novembre 2019

Gilets jaunes, il n’y a pas à dire, un an déjà, et ça continue !


Et le 5 décembre, donner un nouvel élan à la lutte



Ce samedi 16 novembre, les forces de répression étaient largement mobilisées, le gouvernement craignant un regain de mobilisation pour l’anniversaire du 17 novembre 2018. Il y a en effet un an que les Gilets jaunes ont commencé à manifester chaque samedi. Et la journée d’hier a tenu ses promesses, tout comme les reportages de nombreux médias qui ont dû utiliser des « copier-coller » pour commenter les différents évènements de la journée.
Au cours de l’année passée, des centaines d’entre eux ont été emprisonnés et des dizaines gravement blessées. Mais les inégalités qu'ils dénonçaient sont toujours là et les attaques continuent à pleuvoir contre le monde du travail, les salariés et les chômeurs.
Le peu qui a été obtenu l'a été grâce aux manifestations : abandon de la nouvelle taxe sur les carburants, gel pour six mois des hausses de l'électricité et du gaz, primes « Macron » ... Confirmation, s’il en fallait, que la contestation doit s’élargir à une autre échelle, dans les usines et les bureaux.
Le 5 décembre sera l’occasion de donner un nouvel élan à la lutte.

Lycéens sans affectation : elle est belle, « l’école de la réussite »


Les milliards, c’est parcoursup… vers les capitalistes



Dans les Hauts-de-Seine, 46 lycéens de terminale qui en juin dernier n’ont pas décroché leur bac se retrouvent depuis la rentrée de septembre sans affectation. Faute de place, ils n’ont pas été admis en classe et se voient refuser le droit de redoubler.
Ils sont 58 dans la même situation en Seine-Saint-Denis, et combien au total dans le pays ?
Cette situation montre le vrai visage de l’école « de la réussite et de la confiance » que Macron et Blanquer prétendent promouvoir, alors que leur gouvernement détourne des dizaines de milliards d’argent public vers le coffre-fort des grands groupes capitalistes.

Radio France : la saignée se poursuit


Radio « suppression de postes »



La direction de Radio France vient d’annoncer un plan de 299 suppressions de postes, sur un total de 4 600, d’ici à 2022. Elle en minimise la gravité en assurant que 75 postes seront créés dans le numérique, et que le gros des départs sera volontaire. C’est à chaque fois le même baratin !
Cette saignée s’inscrit dans la continuité d’une série de mesures qui, depuis 2015, ont permis à la direction de réduire la masse salariale significativement.
Pour protester, les syndicats de Radio France avaient déjà appelé à la grève le 18 juin dernier. Ils ont toutes les raisons de faire de même le 5 décembre.

Argenteuil-défense des services publics et autres nécessaires à la population : première initiative, contrat rempli


Un premier pas réussi




C’est à plus d’une centaine que nous nous sommes retrouvés ce matin pour exprimer notre refus de voir ces services nécessaires à la population continuer, à Argenteuil comme ailleurs, leur descente aux enfers.
         Ces services, publics ou autres, sont nécessaires à la population. Le « tout numérique » ne remplacera jamais le contact humain direct.
         Difficultés diverses, heures perdues et parfois dans des conditions intolérables, pèsent sur tous, mais particulièrement sur les plus pauvres.
         Le rassemblement de ce matin initié par l’Union Locale des syndicats CGT de la commune a été réussi. Un second rendez-vous a été pris pour le 30 novembre, au carrefour Sannois, à 10 heures 30.
         Et tout cela dans la perspective du 5 décembre où, à Paris, nous nous retrouverons encore plus nombreux, en grève, mais aussi lors de la manifestation annoncée pour 14 heures ce jour-là, place de la Nation à Paris.
         Il est à noter que ce matin, plusieurs « Gilets jaunes » avaient tenu à se rassembler devant la poste « à louer » de la rue Antonin-Georges Belin, avant de se rendre à Paris pour manifester. DM

Ci-dessous, l’article du Parisien-95 du 15 novembre rapportant l’appel à manifester



Argenteuil, Cap Héloïse, sondage, municipalité et désinformation municipale


Bien révélateur… et pour comprendre la suite


Il faut vraiment diffuser le résultat du sondage initié par la municipalité, et que l’on peut trouver sur le site de la ville.       

Aujourd’hui, arrêterons-nous sur un aspect essentiel de l’affaire. A la question « Avez-vous déjà entendu parler du projet de construction « Cap Héloïse », voilà les réponses obtenues :




Il y a donc 42% des personnes sondées qui n’en ont jamais entendu parler, et 24% qui répondent pas l’affirmative, mais en indiquant qu’ils ne savent pas « précisément de quoi il s’agit ». Si l’on additionne les deux, un total de 66% !
Cet aspect est incontestablement un résultat de la désinformation municipale organisée sur le sujet. Tout cela, avec un site internet, une publication papier, toutes possibilités d’organiser des réunions ! A ce sujet, le maire d’Argenteuil avait promis une grande » réunion sur la question. Elle n’a jamais eu lieu. Et cela, alors que cette affaire est sur le tapis depuis près de quatre années !
Mais cela n’a rien pour nous surprendre. La municipalité a mis la population devant le fait accompli, en reprenant le projet secret de son prédécesseur. Elle ne tenait pas, et pour cause, que le projet soit discuté par tous, avec ses tenants et aboutissants.
Mais vous avez bien retenu ces chiffres : sur la connaissance de Cap Héloïse », 42% de « non jamais », et 24 % de « oui » mais sans savoir de quoi il s’agissait ! A demain donc pour la suite… de notre raisonnement. DM