mardi 20 août 2019

Banque postale : Centre de chèques postaux Orléans La Source (Loiret) : un incendie à la Banque postale


Pour l’entretien, le compte est à sec…



Le centre de chèques postaux de La Source, après l'incendie du 15 août 2019

Un incendie s’est déclaré le jeudi 15 août dans une aile du centre au 6ème étage, détruisant tout un service et faisant de gros dégâts aux 5ème et 7ème. Heureusement personne ne travaillait ce jour-là.
Sans doute dû à un court-circuit (raison invoquée en l’état actuel de l’enquête), cela n’a vraiment surpris personne, tant l’immeuble part en déconfiture. La direction de la Banque Postale a décidé de ne plus entreprendre de travaux importants, annonçant en 2015 son intention de construire un nouveau centre. Depuis tout est resté à l’état de projet. L’immeuble n’a fait que se dégrader au point que des barrières de sécurité entourent le centre pour éviter de se prendre chutes de béton, vitres ou stores, comme cela s’est déjà produit les années passées.
Par souci d’économie et pour vider certaines ailes, la direction a entassé le personnel. Dans le service impacté par l’incendie, 80 employés ont vu leurs conditions de travail se dégrader au fil des années : devant travailler chacun sur deux écrans à la fois, le manque de place s’est vite fait sentir. De nombreux ventilateurs ont été mis sur les bureaux cet été. Malgré la climatisation qui marche ou pas et avec des stores extérieurs pour certains en lambeaux, cela était insupportable au moment de la canicule, dans des services à grande baies vitrées.
La direction de la Banque Postale a son siège en plein centre de Paris, dans un ensemble de quatre immeubles qui ont vu le jour en 2011, présentés comme « de haute qualité environnementale » et décrits comme « un bâtiment historique participant au charme d’un des quartiers les plus courus de la rive gauche ». Dans leurs bureaux feutrés et luxueux, ces haut cadres de la Banque Postale sont bien loin des inquiétudes du personnel de la Source qui travaille dans un immeuble aussi pourri et devenu dangereux.

Migrants, Argenteuil-Grèce, une belle action de solidarité


On nous informe

Le Collectif "Solidarité France Grèce d'Argenteuil" s'est joint aux associations "Entraide Internationale" et SECOL pour organiser en juin 2019 un convoi solidaire pour la Grèce.

Le camion de 43 tonnes qui apporte de la nourriture et du matériel est passé par les ports de Bari en Italie, puis de Patras en Grèce.

A Patras Entraide Internationale a remis à l'hôpital de cette ville du matériel médical. Le camion a continué sa route pour arriver le 5 juillet à Lavrio pour livrer aux camps de réfugiés kurdes la nourriture et le matériel collecté en France.

Lavrio est une petite ville à 65KM d'Athènes, elle a une traditon d'accueil des réfugiés. Le camp est présent au centre de la ville depuis 1946.

Voici le lien du film témoignant du dernier convoi solidaire en juin 2019 pour les camps de Lavrio,

Réalisé par Jacques Leleu et Jean-Marc Thérin.



Argenteuil, municipalité, économie, aménagement... et approche des élections municipales


Ma Ville vue par des lunettes façon Disneyland

 
Certes une ville marquée par l'enclavement, mais surtout par la loi du Capital

On se demande bien pourquoi la municipalité a usé du papier et dépensé des sous pour faire paraître un « cahier spécial » de Ma Ville, le mensuel municipal, consacré au « Développement économique ». Sur ce plan, pour le maire d’Argenteuil, cette dernière est « Sur la voie du renouveau ». Quant à M. ex, le président du "fameux" « Conseil Économique d’Argenteuil » et apparemment angliciste distingué « Argenteuil is back ».
         N’allez pas chercher dans ce cahier ni du nouveau ni de l’original. Vous n’y trouverez que des resucées de ce que la municipalité nous répète à satiété depuis des mois : le développement économique de la Ville est à nouveau localement au rendez-vous, bien sûr produit des efforts de ces messieurs et de la municipalité. Bref, si vous n’avez pas le moral, lisez ce cahier de vacances, vous n’y trouverez que des bonnes choses, que du positif, et une réalité totalement couleur bleue azur.
         Tout ce qui fâche a été gommé du tableau. La position totalement marginale de la commune dans la structure du Grand Paris ? Que nenni : « Argenteuil a le potentiel pour devenir une place incontournable du Grand Paris » ! L’enclavement qui caractérise Argenteuil et qui est un obstacle de poids pour la traverser ? Vous n’y pensez pas : « Notre ville bénéficie d’une excellente accessibilité » ! Le départ annoncé de l’entreprise Dassault ? Dans la série « actions accomplies », « Dassault fait l’objet d’un accompagnement assidu du CEA et du Marie d’Argenteuil dans le contexte où le groupe envisage de faire évoluer ses activités sur le site d’Argenteuil » ! Du vrai Molière, à l’égard d’une entreprise dont il y encore peu, le maire d’Argenteuil vilipendait la trahison de son PDG !
         Nous ne reprochons pas à ces messieurs de ne pas avoir réalisé l’impossible. Nous affirmons simplement que le tableau enjolivé qu’ils nous présentent ne correspond absolument pas à la réalité, une réalité marquée entre autres par de nombreuses données géographiques et historiques contraignantes du territoire, par la crise de la société, par la tendance à l’appauvrissement de la population, par le fait que ce sont jusqu’à nouvel ordre, les entreprises capitalistes qui possèdent l’essentiel des clés de l’aménagement local.

lundi 19 août 2019

Urgences, hôpitaux : la mobilisation s’étend


Urgences : la mobilisation s’étend



Si la mobilisation des services d’urgence contre le manque de moyens humains et matériels est en baisse à Paris, elle s’étend ailleurs dans le pays.
On compte aujourd’hui 217 services d’urgence en grève, en tout cas mobilisés pour dénoncer la situation des hôpitaux qui n’ont pas les moyens de remplir leur mission de soigner ceux qui font appel à eux.
La presse et la télévision sont remplies de ces témoignages révoltants. Mardi 6 août, les Urgences de Verdun dans la Meuse rejoignaient le mouvement. Là, en plus des problèmes de tous, c’est la porte du sas des ambulances qui est défectueuse, mais il n’y a pas de budget pour la réparer. 
           À Saint-Etienne, un homme de 72 ans a ainsi passé cinq jours sur un brancard. À Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence, comme à Sainte-Foy-La-Grande en Gironde, les services d’urgence sont fermés la nuit faute de personnel. À Lens ou à Lons-le-Saulnier, les Urgences sont fermées certains jours en raison d’une pénurie de médecins. À Mulhouse, à cause de la dégradation des conditions de travail, les médecins, qui étaient 26 il y a quelques mois, ne sont plus que 17 en poste et devraient rester à 10 en septembre ! Et côté matériel, ce n’est pas mieux : il n’y a que dix boxes d’examen, alors qu’il en faudrait le double.
Tout cela est aberrant et scandaleux. Le personnel des Urgences est malade de ne pas pouvoir prendre en charge correctement ceux qui s’adressent à lui. On dispose de techniques, de connaissances merveilleuses pour soigner, mais on est incapable de les utiliser faute de moyens, consacrés qu’ils sont à soigner le grand capital.

                                    Étienne HOURDIN (Lutte ouvrière n°2663)

General Electric, petit et scandale fondamental


Le capitalisme, le véritable scandale

  

Un lanceur d’alerte vient de dénoncer une fraude dans les comptes financiers de General Electric. Cette révélation a fait chuter l’action de GE de près de 11% à la bourse de New York.
C’est pourtant le fonctionnement habituel du capitalisme où les comptes des entreprises restent dans le plus parfait secret, sans contrôle aucun.
Mais fraude ou pas, bon résultat ou pas, la part distribuée aux actionnaires n’a jamais cessé d’augmenter. Et c’est au nom de cette part des actionnaires que des milliers d’emplois sont supprimés, que des milliers de travailleurs sont réduits à la misère ou que des régions entières sont poussées à devenir des déserts industriels.
Cette situation sous le capitalisme n’est pas considérée comme une fraude. C’est le droit de ces grands groupes d’être des prédateurs pour l’ensemble de la société.
Un système à combattre et à abattre le plus rapidement possible.

Indonésie, Djakarta : une catastrophe annoncée


Et les pauvres abandonnés à leur sort

 


Le gouvernement indonésien prépare le déménagement de sa capitale sur l'île de Bornéo. C’est que la capitale actuelle, Djakarta, est menacée d'effondrement à cause du pompage sauvage de sa nappe phréatique, de la construction de gratte-ciels et de l’invasion de cette nappe par les eaux marines. Certains quartiers sont déjà noyés sous les eaux. Il y a en plus la pollution chronique, sans compter la surpopulation.
Les dirigeants du pays et les plus riches se préparent, eux, à habiter une nouvelle capitale tout confort, bien loin des plus pauvres parmi les 10 millions d'habitants de Djakarta qu'ils abandonnent à leur sort.

Val d’Oise, pompiers, sanctions contre des pompiers mobilisés


Ils ont pourtant raison de proclamer « Population en danger »



Des pompiers en grève dans le Val d'Oise sont menacés de sanctions. Ils dénoncent le manque de 160 postes sur le département. Ils continuent à assurer leur service, mais arborent un brassard pour signifier leur participation au mouvement.
Ce qui n'est pas du goût de leur hiérarchie, qui a prononcé 20 blâmes et deux jours de mise à pied. Elle n'accepte pas que les pompiers alertent la population par des banderoles « population en danger », ce qui n‘est pourtant que la triste réalité.
Le mouvement, commencé nationalement fin juin, dénonce les manques d'effectifs, non seulement chez les pompiers mais aussi chez les urgentistes. Ces sanctions ne suffiront ni à régler des problèmes réels, qui vont en s’aggravant, ni à éteindre la colère.

Argenteuil : les candidats aux élections municipales et la « démocratie participative »


Une tarte à la crème, et une réalité aux antipodes

 
L'apprentissage de la démocratie ouvrière. Ici, lors de la grande grève de PSA

Il n’y a pas une liste qui se prépare pour les prochaines élections municipales qui ne se revendique pas de la « démocratie participative ». Dans l’article qui lui était consacré dernièrement dans Le Parisien-95, le représentant des Macroniens locaux n’y a pas dérogé.
         Dans la réalité, cette « démocratie participative » se résume à la mise en place d’organismes (de plus en plus nombreux) dits de « participation » de la population selon le principe « discutez de broutilles dérisoires tant que vous voulez, quant à la municipalité, et dans le plus grand secret pour les vraies affaires, en  petit comité, nous déciderons ».
         Pour qu’il y ait un vrai contrôle de la population, la question essentielle n’est même pas en avoir sincèrement la volonté politique. Elle serait de susciter dans toutes les occasions l’apprentissage de ce contrôle, dans toute la vie sociale, et d’abord au sien des entreprises, et dans chaque péripétie de la lutte qui oppose le capital et le travail. Cela s’appelle l’apprentissage de la démocratie ouvrière.
         Bien évidemment, ce combat qui concerne bien au-delà des affaires locales ne peut être le fait que des militants révolutionnaires pour qui la transformation de la société ne pourra être que « l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » ayant pris conscience du rôle qu’ils ont à jouer pour contrôler l’ensemble de la vie sociale.