Urgences
: la mobilisation s’étend
Si la mobilisation des services
d’urgence contre le manque de moyens humains et matériels est en baisse à
Paris, elle s’étend ailleurs dans le pays.
On compte
aujourd’hui 217 services d’urgence en grève, en tout cas mobilisés pour
dénoncer la situation des hôpitaux qui n’ont pas les moyens de remplir leur
mission de soigner ceux qui font appel à eux.
La presse
et la télévision sont remplies de ces témoignages révoltants. Mardi 6 août, les
Urgences de Verdun dans la Meuse rejoignaient le mouvement. Là, en plus des
problèmes de tous, c’est la porte du sas des ambulances qui est défectueuse,
mais il n’y a pas de budget pour la réparer.
À
Saint-Etienne, un homme de 72 ans a ainsi passé cinq jours sur un brancard. À
Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence, comme à Sainte-Foy-La-Grande en
Gironde, les services d’urgence sont fermés la nuit faute de personnel. À Lens
ou à Lons-le-Saulnier, les Urgences sont fermées certains jours en raison d’une
pénurie de médecins. À Mulhouse, à cause de la dégradation des conditions de
travail, les médecins, qui étaient 26 il y a quelques mois, ne sont plus que 17
en poste et devraient rester à 10 en septembre ! Et côté matériel, ce n’est
pas mieux : il n’y a que dix boxes d’examen, alors qu’il en faudrait le
double.
Tout cela
est aberrant et scandaleux. Le personnel des Urgences est malade de ne pas
pouvoir prendre en charge correctement ceux qui s’adressent à lui. On dispose
de techniques, de connaissances merveilleuses pour soigner, mais on est
incapable de les utiliser faute de moyens, consacrés qu’ils sont à soigner le
grand capital.
Étienne
HOURDIN (Lutte ouvrière n°2663)
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