dimanche 21 juillet 2019

Argenteuil, coupure d’eau, et mobilisation idoine, loin de la coupe aux lèvres


Quart de mobilisation



Le site internet de la Ville évoquait ces derniers jours les fuites d’eau, cité Monmousseau et Joliot-Curie. Sans trop de précision malheureusement.
         Dans la cité Joliot-Curie, ce ne sont pas seulement comme indiqué les bâtiments de la rue Yves Farge et Richard Bloch qui ont été concernés, mais également Les bâtiments Lamaze et Émile Kahn dont les locataires ont été privés d’eau du jeudi matin à dans la nuit de jeudi à vendredi.
         Quant à la Croix-Rouge distribuant de l’eau, celle-ci a bien été distribuée sous forme de packs… mais dans les halls des escaliers, en bas donc !
         Dans cette cité, il y a nombre d’anciens, parfois très âgés qui pouvaient être paniqués devant le fait de n’avoir plus d’eau.
         Il doit bien rester un certain nombre de conseillers municipaux sur Argenteuil. Se répartissant les escaliers, et avec l’aide de bénévoles, il était alors possible de frapper à toutes les portes en laissant les bouteilles d’eau dans les étages…

Argenteuil Smile, un nouvel espace convivial


Que la réussite leur… sourit !




Ils se sont obstinés. Ils ont surmonté les difficultés. Mais aujourd’hui, l’espace « Smile » est ouvert. Un espace de lien social, avec café-cantine, espace de travail, et épicerie bio…
         Voilà donc un projet collectif qui ne peut qu’être connu et encouragé.
         C’est au 55 rue Antonin-Georges Belin, à Argenteuil donc. Le mieux est de venir à pied ou en transport en commun. Mais si vous devez venir en voiture, non loin, derrière l’hôtel de ville, on finit toujours par trouver une place.
         Nous souhaitons la meilleure réussite à Smile !



Bonnes lectures de l’été (8), Siddhartha Mukherjee, L’Empereur de toutes les maladies, Une biographie du cancer


Comprendre pour résister et avancer



Long ouvrage de 730 pages, mais que l’on lit comme un roman. Celui d’une histoire de ce dérèglement cellulaire dont on connaît les conséquences désastreuses. Un long roman qui nous évoque le passé de la connaissance, et qui aborde le difficile chemin parcouru pour en connaître les causes. Une histoire faite de passion et d’empathie -des chercheurs et des soignants-, de volonté de trouver les fonds pour faire progresser la recherche, du courage et de l’espoir des patients et de leurs proches.
         Chacun d’entre nous doit se préparer à être confronté au cancer, pour lui mêmes ou pour ces proches que nous aimons. Il est un combat avec de nombreuses défaites et des victoires tellement réconfortantes. Les unes et les autres qui ont permis que certaines formes de cette impératrice des maladies guérissent, et que pour d’autres, les périodes de rémission s’allongent.
         Bien évidemment, pour des non spécialistes de la biologie, il y a des passages qui demandent à être éclairés, les réalités n’étant en ce domaine qu’extrêmement complexes. Mais cela ne fait rien. On avance dans le livre avec le sentiment de rencontrer un joli monde, celui du courage, de la ténacité, de l’obstination, des malades, de leurs proches, des chercheurs passionnés. Un livre donc, grâce à tous ces ingrédients qui, au final, qui nous soyons, quel que soit notre rapport avec la maladie, nous donne moral, confiance, et espoir. (En relisant tout cela, j'ai pensé à l'article ci-dessus sur les premiers pas sur la lune.)

samedi 20 juillet 2019

Licenciements, État, sa haute « justice », et Capital main dans la main


Justice, vous avez dit justice ?

 


La loi travail, que Macron s'estt empressé de mettre en place en 2017 dès qu'il a été élu, réduit les indemnités des salariés licenciés, même en cas de licenciements reconnus comme abusifs.
Les tribunaux des prud'hommes sont en principe contraints d'appliquer un plafond des amendes, réduites, fixé à priori. Cependant quelques tribunaux des prud'hommes ont refusé de se plier à ce barème, et ont accordé des indemnités supérieures. Ils s'appuient sur les lois internationales, contestant le fait que les patrons français soient les seuls à savoir à l'avance ce que leur coûtera au maximum un licenciement, et donc peuvent budgéter à l'avance un licenciement arbitraire « sans cause réelle ni sérieuse ».
Mais la Cour de cassation vient de trancher et décide arbitrairement que la loi travail n'est pas en contradiction avec les normes internationales, ce qui fait jubiler gouvernement et patronat.
Devant les tribunaux ou dans la rue, nous disons Non au permis de licencier, à plus forte raison quand ce licenciement est abusif et arbitraire.

Armes biologiques, Pentagone, maladie de Lyme : un monde d’horreur


Docteur Folamour

 


Un parlementaire américain a obtenu qu'une enquête soit menée sur l'origine et la propagation de la maladie de Lyme, transmise par des tiques, qui infecte 300 000 américains par an.
On apprend à cette occasion que des expériences sur des insectes auraient été menées à partir des années 50 par le Pentagone, pour les transformer en armes biologiques, les rendant infectieux pour l'homme. Certains auraient été lâchés dans la nature. Ce scénario fait l'objet d'une enquête officielle pour déterminer la responsabilité du Pentagone dans l'extension de cette maladie de Lyme.
Comme l'enquête est menée par le Pentagone lui-même, elle risque de se conclure par le traditionnel « circulez, y a rien à voir ». Même si ce scenario parait totalement fou, il s'inscrit dans la logique du monde impérialiste.

Violences policières et de gendarmes, la famille d’Adama Traoré et des Gilets jaunes unis aujourd’hui pour les dénoncer


Vérité et justice !

 


Le 19 juillet 2016, un jeune adulte, Adama Traoré décédait étouffé alors qu’il était dans les mains des gendarmes de Persan-Beaumont-sur Oise. Depuis lors, l’État et la gendarmerie n’ont jamais voulu reconnaître leur responsabilité, utilisant la panoplie habituelle de moyens pour que n’éclate pas la vérité. Mais la famille d’Adama ne s’est depuis lors jamais inclinée. Avec ses soutiens, elle agit pour parvenir à la vérité et la justice sur cette mort. Cette obstination lui a permis que l’affaire ne soit pas enterrée.
         Lorsque ses forces de police sont mises en cause, la loi de l’État bourgeois est de les couvrir. Dans les cas rarissimes où sa responsabilité est reconnue judiciairement, les peines prononcées sont dérisoires.
         Bien évidemment, Lutte ouvrière est aux côté de la famille d’Adama dans son combat. 

Cette année, elle reçoit le renfort de Gilets jaunes. C’est bien normal, lorsque l’on a vu depuis des mois, le même État user à de très nombreuses reprises de cette même violence incontrôlée et gratuite.

 


Un départ de co-voiturage est organisé sur Argenteuil : rendez-vous aujourd’hui samedi à 14 heures, gare d’Argenteuil-centre

Argenteuil, Sedif-Veolia, Services publics utiles à la population en déroute : des fuites importantes d’eau


Réduire les coûts… pour augmenter les profits et… les problèmes pour les habitants

 


Dans plusieurs lieux du quartier d’Orgemont des canalisations ont crevé ces derniers jours, à Monmousseau, et dans la cité Joliot-Curie. Elles entraînent de graves désagréments pour les habitants, en particulier pour les plus âgés.
         Il n’y a pas de fatalité en la matière.
         Pour cela, il faut s’intéresser au responsable des installations, la multinationale Véolia qui bénéficie de la délégation de service public dans la région.
         Pour Véolia, tout va très bien. Un chiffre d’affaire en hausse en 2018 à près de 700 millions, avec une hausse du dividende de… 10% ! Et avec le maître mot : la « réduction des coûts ».
         La voie pour réduire les coûts passe certes par les économies de la masse salariale mais aussi par l’entretien des canalisations. Non ?
         On le voit avec la fibre, quand le profit futur est en jeu, les délégataires sont prêts à effectuer d’énormes investissements comme on le voit depuis des mois à Argenteuil. Quand les profits sont déjà garantis avec des installations passées déjà largement amorties, cela s’impose beaucoup moins,… avec les conséquences que l’on peut constater actuellement dans un quartier de la Ville.

Bonnes lectures (7), Antigone à Kandahar, de Joydeep Roy-Bhattacharya, Folio


De la fraternité, même lorsqu’elle est sur une voie fausse

 


Une de mes meilleures lectures de l’année.
         Dans la mythologie grecque, Antigone s'oppose jusqu'à la mort à Créon qui avait interdit d'ensevelir son frère Polynice pour des raisons politiques. Dans la guerre en Afghanistan, elle est une femme qui vient rechercher le corps de son frère, tué par l’armée américaine, et que celle-ci veut conserver. Une belle histoire de fraternité.
         Mais le roman est plus que cela. Il est celui de l’histoire de ce poste avancé, perdu et isolé dans les montagnes, mais surtout de ses locataires, des soldats, très jeunes pour la plupart. L’occasion de remonter le parcours de chacun, qui les a menés au cœur du désastre d’une guerre absurde et sans espoir.
         Un grand moment de lucidité sociale et humaine.