Bourse : ça plane pour eux
vendredi 11 janvier 2019
CAC 40 : 57,4 milliards d’euros de dividende pour 2018, en hausse de 12,8%
Carlos Ghosn : exploiteur et fraudeur
Une nouvelle Ghosnerie ?
On savait que Ghosn avait du fil
à retordre avec le fisc japonais. La presse nous apprend maintenant qu’il ne
paye pas d’impôts en France depuis 2012, préférant payer moins aux Pays-Bas. Le
ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait pourtant déclaré sans vergogne à
la radio « Il n’y a rien de particulier à signaler sur le statut fiscal
de Carlos Ghosn en France.» Ben tiens !
Le
richissime exploiteur qui fait ses 15 millions d’euros annuels avec la sueur,
la fatigue, la tension des ouvriers de Renault et Nissan est en plus un truand
couvert par le gouvernement.
Pour les
travailleurs il y a de quoi voir rouge !
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capitalisme,
serviteurs de la bourgeoisie
Dette publique : le double parasitisme des capitalistes qui bénéficient des énormes subventions de l’Etat et qui lui prêtent. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine
Dette
publique record : le capitalisme parasite
Avec une dette égale à 100 %
du PIB, la France n’est certes pas la seule : la dette dépasse les
100 % du PIB aux États-Unis, plus de 130 % en Italie, plus de
180 % en Grèce, et le record est de plus de 230 % au Japon.
L’endettement de l’État n’est pas
une nouveauté. Déjà les monarchies d’Ancien Régime étaient endettées auprès des
bourgeois prêteurs et la Révolution de 1789, malgré une banqueroute partielle,
a maintenu la dette : les bourgeois tenaient à être remboursés.
Dans la période récente, la dette
publique s’est maintenue à un niveau relativement faible jusque dans les années
1970-1974 lorsqu’a commencé la crise. Ainsi en 1978, elle atteignait
l’équivalent de 72,8 milliards d’euros, soit seulement 3,25 % de la dette
actuelle. En 1985, elle était passée à 227 milliards d’euros et, dix ans plus
tard, à 663 milliards. L’augmentation était rapide : à la fin du
gouvernement Jospin, en 2002, la dette atteignait 900 milliards d’euros. Mais
le comble a été atteint sous Sarkozy : durant son mandat, de 2007 à 2012,
elle a grimpé de 1 200 à plus de 1 800 milliards d’euros. Le régime avait
financé la crise bancaire de 2008 et le sauvetage des banques par
l’intervention de l’État.
Depuis, la dette a poursuivi son
bonhomme de chemin jusqu’à aujourd’hui. Son accroissement est de 70 à plus de
80 milliards d’euros selon les années (82 milliards pour le projet de budget
2018), soit plus d’un milliard supplémentaire chaque semaine, ou encore environ
2 600 euros de plus chaque seconde…
La dette grossit chaque année des
emprunts effectués par l’État, ou plus exactement de la différence entre les
emprunts nouveaux et le remboursement d’emprunts précédents contractés pour
combler le déficit de ses comptes. Ce déficit a tendance à s’accroître avec la
crise, du fait de la multiplication de ses subventions aux capitalistes. Le
CICE (20 milliards, devenu pérenne sous forme de réduction de charges et doublé
cette année) est connu, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sur
le site officiel aides-entreprises.fr on annonce d’emblée qu’il existe 1
671 aides différentes qui sont proposées aux entreprises. Autant dire que
personne ne s’y retrouve, pas même l’administration, et qu’il est impossible de
connaître exactement la quantité d’argent public qui irrigue le patronat. Le
rapport officiel Queyranne, datant de 2013, l’estimait à 110 milliards (de
l’époque) par an. La CGT l’évalue à 200 milliards, à comparer avec le budget de
l’État, pour la partie dépenses, qui est de 330 milliards.
Mais il n’y a pas que les aides
de l’État. Il y a celles de l’Europe, des régions, des départements, des
municipalités, comme celles que Bordeaux a versé à Ford Blanquefort. Il y a les
PPP (partenariat public-privé) comme la construction du tribunal de Paris
concédé à Bouygues ou la ligne TGV Tours-Bordeaux concédée à Vinci. Ou encore
les subventions comme celles versées à Ryanair pour qu’il puisse utiliser tel
ou tel aéroport de province.
Les capitalistes s’enrichissent
donc beaucoup grâce à l’argent public, mais ils s’enrichissent aussi en prêtant
de l’argent à ce même État endetté pour les aider. Et prêter de l’argent à
l’État est une excellente affaire : il honore les remboursements en
empruntant de nouveau, mais les prêteurs n’y perdent rien. La charge de la
dette, c’est-à-dire les intérêts payés par l’État, dépasse les 41 milliards
d’euros par an. C’est le deuxième poste du budget, en passe de devenir le
premier.
Les dettes des États sont ainsi
un marché lucratif pour les capitalistes. Le problème n’est évidemment pas
l’endettement en soi, mais à quoi et qui il sert. Or, non seulement l’État
diminue les financements aux services publics et à la population pour aider les
capitalistes, mais le seul résultat de ces dernières aides est d’alimenter la
spéculation, et non d’aider l’économie à fonctionner dans l’intérêt de tous.
Mais qu’importe, les capitalistes
profitent des deux avantages à la fois, d’un côté en étant aidés par l’État, de
l’autre en lui prêtant. C’est un double parasitisme qui étouffe la société.
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Etat et Capital
Mexique : les migrants, un enjeu pour Trump et pour les politiciens réactionnaires mexicains
Mexique :
les migrants, un enjeu pour les politiciens et pour Trump
Le Mexique est depuis longtemps
confronté à la volonté des États-Unis de combattre l’immigration clandestine, à
commencer par celle des Mexicains eux-mêmes qui, en s’exilant, vident des
villes et des régions entières de leurs forces vives.
Cette année, ce sont des
caravanes de plusieurs milliers de personnes venues du Honduras, du Guatemala
ou du Salvador, dont de nombreuses femmes avec leurs enfants, qui ont traversé
le Mexique en s’affrontant aux forces de police de plusieurs États pour aboutir
dans les villes frontalières, dont Tijuana. Le gouvernement mexicain est
maintenant soumis aux pressions des États-Unis alors que son économie est très
fortement dépendante des échanges avec ceux-ci.
Sommé depuis plusieurs mois par
Trump de stopper les migrants, le gouvernement mexicain a tenté de les
convaincre de s’installer au sud du pays dans des régions sous-peuplées et peu
développées.
Mais la plupart n’ont pas
abandonné leur objectif et se sont retrouvés face au mur de 1 200 kilomètres
quasi infranchissable que Trump rêve de prolonger sur toute la longueur de la
frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Depuis qu’il a pris ses fonctions
de président le 1er décembre, c’est un ex-maire de Mexico, chef du parti
Mouvement pour la renaissance nationale (Morena), Andrès Manuel Lopez Obrador,
appelé familièrement Amlo, qui fait face à cette crise. Il a fait campagne
contre les inégalités, la corruption, le crime organisé liés entre autres au
commerce de la drogue vers les États-Unis. Il a gagné une certaine popularité
par ses mesures prises en faveur des plus pauvres à Mexico et son slogan de
campagne « D’abord les pauvres », alors que 50 millions de Mexicains
vivent en dessous du seuil de pauvreté. Amlo ne veut pas pour autant toucher
aux intérêts des riches, ni s’opposer à son riche voisin pour lequel la classe
ouvrière mexicaine se fait exploiter.
Un geste symbolique de ce nouveau
gouvernement a été de réduire le train de vie de la présidence. Il a aussi pris
des mesures en faveur des retraités les plus pauvres, ainsi que des jeunes, en
attribuant des bourses aux étudiants et aux jeunes adultes sur le marché du
travail. Il a aussi annoncé un plan d’investissement afin que l’économie
mexicaine soit moins dépendante des États-Unis et affirmé sa volonté d’aider au
développement du reste de l’Amérique centrale.
Sur la question des migrants, à
l’issue de tractations entre les autorités mexicaines et américaines qui n’ont
pas été rendues publiques, Amlo s’est engagé à les prendre en charge en les
bloquant à la frontière et en répondant à l’exigence de Trump d’accueillir,
jusqu’à l’obtention de leur statut de réfugié, ceux ayant réussi à passer et à
déposer une demande d’asile aux États-Unis.
Le gouvernement mexicain est
aussi sous la pression de la propagande distillée par ses ennemis politiques,
dont le maire conservateur de Tijuana, la ville frontière avec les États-Unis.
À la fois pour imposer des financements au gouvernement fédéral et pour soigner
sa popularité, celui-ci a multiplié les déclarations antimigrants, déclarant
par exemple : « Les droits de l’homme sont réservés aux
hommes droits. » S’appuyant sur la situation intenable découlant d’un
afflux de 7 000 réfugiés dont une grande partie vit dans la rue, il a suscité
il y a quelques semaines une manifestation de quelques centaines d’habitants
contre les migrants.
Dans un monde capitaliste où les
désordres économiques, écologiques se multiplient et s’aggravent, les
migrations sont et seront de plus en plus importantes, y compris dans les pays
les plus pauvres en direction d’autres, à peine mieux lotis, soumis à la même
violence de l’impérialisme.
Trump dénonce les migrants venus
du Mexique et des autres pays latino-américains et s’en sert comme d’un
épouvantail pour faire peur aux travailleurs des États-Unis et se présenter
comme leur défenseur.
Le pire pour lui serait que les
travailleurs de tout le continent s’unissent autour de leurs intérêts communs
contre les grands groupes capitalistes qui le pillent.
Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2632)
Nogales
(à gauche, les États-Unis ; à droite, le Mexique). Merci Wikipédia, Par Sgt.
1st Class Gordon Hyde — US-Mexico barrier at Nogales, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1618941
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migrations
Argenteuil : avenir de la salle des fêtes et de "L'Île" : pas de place pour le projet "Fiminco"
Le maire serait-il sur la bonne rive ?
L’ouvrage
se termine par un chapitre intitulé comme susmentionné : « Visions futures ». Rappelons que
l’ouvrage est « préfacé » par le maire d’Argenteuil. Nous craignions
le pire sur cette partie « Visions
futures », et bien, nous l’avouons humblement, nous avons eu tort,
complètement tort.
Pour
l’essentiel, ces anticipations se composent de cinq reproductions d’aquarelles
d’un peintre contemporain donc, Juan Carlos Figuera.
L’une
d’elles nous a particulièrement intéressé. Celle qui évoque la vieille
« Ile historique », rattachée à la rive argenteuillaise dans la
première moitié du XIXème siècle et qui est au cœur de l’histoire de
l’impressionnisme.
Chacun
me pardonnera la qualité médiocre… de mon vieux téléphone portable, le mieux
étant d’aller voir soi-même la page 256 de l’ouvrage.
Chacun
peut l’observer, cette « vision future » ne comprend pas de projet
« Fiminco » et de blockhaus de 43 mètres de haut, mais le maintien
total d’un espace verdoyant que l’immense majorité des habitants souhaitent
préserver.
Comme
cela ne peut pas avoir échappé au préfacier, on ose espérer…
jeudi 10 janvier 2019
Géant-Casino, grande distribution, « Gilets jaunes », un contrôle salutaire
Ça l'affiche mal
Des gilets jaunes ont découvert que le magasin Géant-Casino de Montceau-les-Mines affichait en rayon des prix inférieurs à ceux payés en caisse, avec une différence de 13€ sur un caddy de 80€. Ce magasin fait très fort, avec 81 % de prix faux, le plus souvent en défaveur des clients.
Mais la
pratique est générale. Une enquête de 2016 de la direction générale de la
concurrence avait révélé que 8 % des prix affichés en magasin étaient
faux.
Face aux
arnaques en tout genre de ce capitaliste de la distribution, les travailleurs
de Montceau-les-Mines ont exercé un contrôle salutaire.
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contrôle des travailleurs,
prix
Tribunaux des prud’hommes : Troyes, Amiens, Lyon, la seule voie
Une claque pour la ministre du Travail
Le conseil des prud'hommes de
Lyon est le troisième à se prononcer en faveur d’indemnités supérieures aux
barèmes fixés par la réforme du code du Travail, dans des cas de licenciement
abusif.
La
ministre du Travail Pénicaud a contesté ces décisions en doutant de la
« formation juridique » des juges prudhommaux qui, contrairement aux
propos méprisants de la ministre, connaissaient bien leur affaire. Et comme si
ce n’était qu’une question « juridique » !
En tout
cas la loi Travail, sur cet aspect comme sur les autres, est contestée non
seulement par les travailleurs contre lesquels elle est dirigée, mais par les
tribunaux. Tant mieux !
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