dimanche 11 novembre 2018

Argenteuil – Conseil Economique d’Argenteuil, le retour


Fatuité



Nous nous inquiétions dernièrement du devenir du Conseil Economique d’Argenteuil et de son président. Eh bien, au niveau de la santé, ils vont bien. La preuve la réunion qu’ils organisent prochainement.
         Evidemment, nous ne pouvons que retenir les termes de l’appel pour celle-ci : « Après deux années de travail, l’action du Conseil économique d’Argenteuil entre dans la phase de concrétisation.
Les projets vont prendre forme et il appartiendra aux Argenteuillais de se les approprier ».
         C’est le problème avec ce monsieur : « l’action entre dans sa phase de concrétisation », « les projets vont prendre forme ». Si les mots veulent dire quelque chose, c’est que l’on en est toujours à la phase de réflexion… plus de quatre ans et demi après l’installation de la municipalité actuelle !
         Il est vrai que ce n’est pas pour l’essentiel cette dernière qui est maîtresse du jeu économique. Ce sont les groupes industriels, les promoteurs, et accessoirement l’Etat qui décident pour la plus grande part. C’est la réalité incontournable. Mais au moins qu’on le reconnaisse et le dise… sans fatuité.

samedi 10 novembre 2018

Le 17 novembre, la CGT dans le Val d’Oise appelle à la mobilisation sur ses revendications


Pour information


Groupe Total et cie, l'illusionniste Lemaire, et le seul bon total


Ce sont nos salaires qui doivent devenir élevés



Inquiet des réactions de la population au prix élevé des carburants, Lemaire, le ministre de l'Économie, a reçu les grands patrons qui distribuent les carburants. Il les a suppliés de faire un geste en répercutant à la pompe les baisses du baril de pétrole en temps réel, ce qui ne change rien au poids exorbitant des taxes imposées par l'Etat.
Or à l'issue de cette réunion entre escrocs qui savent s'entendre pour nous faire les poches, Lemaire a prévenu que de toute façon le prix du baril avait toutes les chances de rester élevé... Ça promet !

Eau : hausse du prix de l’eau, il faut la hausse substantielle des salaires et des pensions, et leur indexation sur la hausse des prix


Nos salaires tombent à l’eau, pas le prix de l’eau




Cité Joliot-Curie à Argenteuil, l’eau chaude coûtait fin décembre 2017  6,72 euros le m³. Six mois plus tard, fin juin dernier, son prix s’élevait à 7,26 euros toujours le m³. Soit une augmentation de 54 centimes, soit en pourcentage une hausse d’un peu plus de 8% !
         8% !
         Il nous faut des augmentations de salaires et de pensions du même ordre ! 100 euros, 120, 150 immédiatement pour tous, pour commencer.

Quand les prix augmentent, salaires et pensions doivent augmenter aussi !

La colère contre les taxes sur les carburants a fait naître un mouvement de révolte contre la hausse incessante des prix. Un appel à manifester le 17 novembre, lancé sur les réseaux sociaux, s'est renforcé depuis la mi-octobre.
La hausse des prix ne touche pas que les carburants. Elle touche tous les secteurs : énergie, alimentation, logement. Même la Bourse et les dividendes des actionnaires augmentent vertigineusement ! La seule chose qui n'augmente pas, ce sont les salaires, les pensions et les allocations sociales.
Alors oui, la protestation contre les hausses est légitime. Les travailleurs ont intérêt à revendiquer une revalorisation des salaires, pensions et minima sociaux. Car quand les prix augmentent, salaires et pensions doivent augmenter aussi : c'est l'échelle mobile qui permet aux travailleurs de sauvegarder leur pouvoir d'achat.

Education : formation professionnelle ou enseignement général, urbain ou rural, une attaque frontale. La situation au lycée professionnel de Chars (Val d’Oise)


On nous communique




11 novembre 1918 : s’interroger sur les raisons pour lesquelles le système économique et politique a pu conduire à un tel massacre,


Novembre 1918 : la fin d’une guerre qui en annonçait d’autres

Il y a 100 ans, le 11 novembre 1918, à 11 heures, les combats s’arrêtaient sur le front occidental, et les soldats cessèrent d’entendre le bruit du canon et de craindre pour leur vie. La Première Guerre mondiale, débutée en août 1914, avait fait 10 millions de morts parmi les soldats, poussé des populations à l’exode, détruit villes et villages et miné les sols.
Quelle était la raison de cette boucherie ? Aujourd’hui encore une partie des historiens se contentent de l’expliquer par une flambée irrationnelle de nationalismes contraires, comme si elle n’avait pas été préparée de longue date par les États et leurs institutions, et attisée par des intérêts et des objectifs économiques bien précis.

Une guerre préparée et prévisible

L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et de sa femme par un jeune Serbe nationaliste, le 28 juin 1914, ne fut que l’événement déclencheur du mécanisme conduisant à une guerre mondiale. L’Autriche lança un ultimatum à la Serbie, après avoir eu l’assurance que l’Allemagne se rangeait à ses côtés. Le gouvernement russe prit contact avec ses alliés, la France et la Grande-Bretagne. Un mois plus tard, le 4 août, la guerre commençait. Elle allait durer plus de quatre ans. En mai 1915, après des hésitations, l’Italie entrait à son tour dans la guerre aux côtés de la France, de l’Angleterre et de la Russie.
La guerre, qui allait s’abattre sur les peuples européens mais aussi les Américains et les peuples des pays coloniaux, trouvait son origine dans la rivalité entre les grandes puissances impérialistes européennes de l’époque, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Empire austro-hongrois. Les États français et britannique interdisaient l’accès à leurs colonies et à leurs zones d’influence aux industriels et banquiers allemands. Pour remettre en cause le partage d’immenses territoires dominés essentiellement par la France et la Grande-Bretagne, il ne restait plus à l’Allemagne et à son allié austro-hongrois que la voie des armes.
La Première Guerre mondiale fut précédée d’années de tensions en Europe. Dès 1905, l’Allemagne et la France se retrouvèrent au bord de la guerre pour la domination du Maroc. En 1912-1913, les guerres balkaniques furent un affrontement indirect entre les grandes puissances, auxquelles les aspirations nationales des peuples de cette région servirent de prétextes pour défendre leurs propres intérêts.

La réaction des partis ouvriers

Cette guerre que l’on sentait venir était au cœur des préoccupations des travailleurs et des partis socialistes. Mais, après la déclaration de guerre, les partis socialistes ouvriers, dans leur grande majorité, se mirent au service de leurs États respectifs, au nom de la défense de la patrie.
Les socialistes français et belges participèrent directement à un gouvernement d’Union sacrée au côté des pires adversaires des travailleurs. C’était trahir la classe ouvrière, devant laquelle ils s’étaient engagés, avant la guerre, à combattre pour empêcher celle-ci par l’action concertée des ouvriers de tous les pays. Seule une minorité de socialistes dans les pays impérialistes ainsi que les bolcheviks, une des deux fractions du Parti socialiste russe, refusèrent de capituler et maintinrent le drapeau de l’internationalisme. De son côté, le Parti socialiste italien adopta face à la guerre une attitude de neutralité. Mais, pour Lénine et les bolcheviks, il s’agissait de transformer la guerre impérialiste en une guerre de classe, opposant les travailleurs à cette bourgeoisie qui les avait entraînés dans le conflit, pour la renverser et s’emparer eux-mêmes du pouvoir.
L’année 1917 leur donna raison. En Russie, la révolution porta au pouvoir les conseils d’ouvriers, de soldats et de paysans, les soviets. Le pouvoir issu de la révolution d’Octobre annonça immédiatement sa volonté de négocier la paix, qui fut conclue le 3 mars 1918. Les événements russes retentirent dans toute l’Europe, où le rejet de la guerre s’amplifiait.

La vague révolutionnaire

Après l’entrée en guerre de la plus grande puissance financière et industrielle, les États-Unis, au côté des Français et des Britanniques, la défaite de l’Allemagne et de ses alliés était une question de semaines. La continuation de la guerre, en particulier les offensives allemandes de juillet-août 1918, apparaissait dans les tranchées, les ports et les usines d’Allemagne comme un massacre sans espoir alors que les populations étaient à bout de forces. À partir du mois d’août, les mutineries, les grèves, les désertions se multiplièrent. Début novembre, les marins de Kiel refusèrent d’aller au combat. La révolution allemande commençait. L’Autriche, l’Allemagne et leurs alliés capitulèrent les uns après les autres.
L’armistice de novembre 1918 ne sonna pas la fin des combats. Amorcée fin 1917, une autre guerre se poursuivait. Les troupes françaises basées sur le front des Balkans et d’Europe de l’Est allaient être utilisées pour combattre le pouvoir soviétique et la révolution qui avait éclaté dans plusieurs pays d’Europe. Mais aussi des soulèvements au Moyen-Orient. Quant au règlement de la guerre, il se traduisit par un repartage du monde satisfaisant les ambitions britanniques et françaises et préparant ainsi la guerre suivante.

Quelle mémoire ?

Il est beaucoup question, dans les commémorations officielles de la guerre ou parmi les historiens, de « travail de mémoire ». Mais jamais au grand jamais, il n’est question de s’interroger sur les raisons pour lesquelles le système économique et politique a pu conduire à un tel massacre, à un tel gâchis.
Les deux guerres mondiales n’ont pas été des accidents ou les conséquences de politiques hasardeuses, mais le débouché nécessaire des affrontements entre impérialismes rivaux. La phrase de Jaurès, « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », exprime cette fatalité historique. Elle est toujours d’actualité et le restera aussi longtemps que le système capitaliste subsistera.
En développant le militarisme, les États impérialistes se donnent le moyen non seulement de combattre leurs propres rivaux, mais aussi d’embrigader leurs populations pour servir leurs objectifs de rapine. La seule issue pour les populations engagées dans une guerre impérialiste par leur État est de faire la guerre à la guerre et d’aller jusqu’à renverser leur propre bourgeoisie.
Les travailleurs, la jeunesse, doivent se méfier comme de la peste des déclarations patriotiques des gouvernements et se battre contre les politiques xénophobes et nationalistes qui peuvent être autant de prémisses de conflits à venir.
                                               Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2623)



vendredi 9 novembre 2018

17 novembre : CGT. L'Union Locale CGT d'Argenteuil (95) appelle à la mobilisation le 17 novembre. Communiqué.


17 novembre : mobilisons-nous, mais sur le terrain de nos intérêts de classe ! Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2623 de cette semaine.


Prix des carburants : réagir sur un terrain de classe

Au sujet de l’appel à bloquer le pays le 17 novembre pour protester contre la hausse des taxes sur les carburants, la CGT a publié le 29 octobre un communiqué intitulé « Entre exaspération et instrumentalisation ». Elle met en garde contre une manipulation par l’extrême droite et une récupération par les patrons du transport.



Comme le constate la CGT, « plusieurs partis d’extrême droite semblent être à la manœuvre » et, de son côté, « le patronat des sociétés de transport, pourtant exonéré de certaines taxes, joue un rôle sournois, espérant à terme de nouvelles concessions profitant aux lobbies routiers ». Ceux-ci réclament pêle-mêle une diminution des taxes sur les carburants et la suppression des cotisations sociales.
Pour se démarquer, la CGT rappelle donc des revendications qui sont propres aux travailleurs, telles que l’augmentation des pensions de retraite et un smic à 1 800 euros. Cependant, pour les obtenir, elle ne se place pas sur le terrain de la lutte de classe, mais « dans le cadre de notre modèle social et républicain » et déclare qu’il « faut impérativement ouvrir partout des négociations salariales », comme si l’insuffisance des salaires face à l’augmentation des prix de l’énergie, des loyers, etc., était due à l’insuffisance du prétendu dialogue social, alors que le patronat se croit tout permis pour s’attaquer au monde du travail et que le gouvernement est à sa botte.
Que des militants ouvriers n’aient pas envie de se mobiliser pour que les patrons du transport tirent les marrons du feu, ou pour que l’extrême droite fasse sa publicité, est juste. Mais ce n’est pas une raison pour déserter le terrain de la contestation de la politique du gouvernement. Si les travailleurs ne se font pas entendre avec leurs revendications et leurs propres modes d’action, d’autres seront sur le devant de la scène. Et il est possible, si les patrons routiers font reculer le pouvoir sur les taxes, que cela se retourne même contre les travailleurs.
Pour ne pas laisser faire ces forces hostiles au monde du travail, il faut proposer aux travailleurs de se mobiliser sur leur terrain.

                                                  Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2623)


Le 17, la CGT-95 dans l’action sur les revendications de la CGT !

L’Union départementale CGT du Val d’Oise menait hier une réunion interne importante. Elle a décidé à cette occasion d’appeler tous les salariés, actifs, retraités, et travailleurs privés d’emploi, à participer à la journée du 17 novembre, sur ses propres revendications, en particulier, la hausse des salaires, des pensions et des allocations. (Le communiqué suivra)