lundi 19 mars 2018

Chômage, Lutte contre le chômage ?


Non, attaque contre les chômeurs !


La ministre du Travail vient d'annoncer un nouveau durcissement du contrôle des chômeurs. Dorénavant, les demandeurs d'emploi devront remplir un « carnet de bord » pour prouver qu'ils cherchent activement du travail. Et s'ils refusent une « offre raisonnable d'emploi » - dont les critères pourraient être révisés tous les trois, six et douze mois -, ils seraient radiés de Pôle Emploi pour deux mois (contre deux semaines actuellement). Pour cela, les effectifs des agents chargés du contrôle des chômeurs pourraient passer de deux cents à six cents, et éventuellement jusqu'à un millier. Ce seront bien les seuls emplois que cette politique contribuera à créer…
      Démagogie contre les chômeurs qui se verront obligés d’accepter n’importe quel emploi sous-payé, dans des conditions de travail et de déplacement dégradées, voilà à quoi se résume la lutte du gouvernement contre le chômage.

dimanche 18 mars 2018

Capitalistes, exploiteurs et enfumeurs


Unissons-nous contre les seuls exploiteurs

 
Le seul camp à combattre
Ce gouvernement rassemble un nombre inédit de millionnaires et de profiteurs de parachutes dorés, mais à l’écouter, les retraités qui touchent plus de 1200 euros de pension seraient des privilégiés. Les cheminots et les fonctionnaires, parce qu’ils ont la sécurité de l’emploi, seraient des privilégiés. Les CDI, qui sont moins précaires que les CDD et les intérimaires, seraient aussi des privilégiés. Et, comparés aux chômeurs, ces derniers ont encore la chance de travailler un peu… ce que le gouvernement finit presque par présenter comme un privilège.
Autrement dit, personne n’aurait à se plaindre, car il y aurait toujours pire que soi. C’est de la propagande grossière. Elle vise à nous diviser et à nous forcer à reculer et à nous aligner sur les plus mal traités et les plus mal payés. Et pendant ce temps, les plus riches amasseront leurs fortunes et jouiront de sinécures incroyables.

Les 22 mars, redressons la tête !

Argenteuil, programmes immobiliers sans perspective d'aménagement d'ensemble


Pas de programmes immobiliers sans les services publics correspondants

 
Tout beau sur l'image aujourd'hui
De nombreuses opérations immobilières fleurissent dans Argenteuil. Les dernières que nous avons découvertes sont sises, pour l’une entre le boulevard Jean Jaurès et la friche Sagem, la seconde, en bas du boulevard Leclerc.
         Deux remarques s’imposent.
         A propos de la première, l’emplacement de l’ex-usine Sagem mériterait un plan d’aménagement d'ensemble, connu de tous, et discuté. Ce qui est totalement contradictoire avec le fait d’accepter un programme immobilier tel que celui évoqué. C’est comme si on commençait de vendre l’espace « Sagem » au sens large à la découpe !
         La seconde est que l’on ne peut pas construire de nouveaux immeubles sans faire correspondre les services publics utiles à la population correspondants, les écoles nécessaires en tout premier lieu.
         Le Parisien-95 évoquait ces jours derniers qu’à Cergy, un programme de construction de 700 nouveaux logements allait s’accompagner de la construction d’un groupe scolaire. Voilà la voie de l’évidence.
         En attendant, petit appel de notre présent blog. Nous transmettre tous les programmes immobiliers dont vous constatez l’existence dans votre quartier, pour que nous tentions d’établir un tableau de la situation d’ensemble au niveau de la commune.

Argeneuil, salle Jean Vilar rénovée, une salle supplémentaire au Val-Nord !


Et pour les principaux intéressés, c’est pour quand ?

 Samedi 10 mars dernier, le maire d’Argenteuil se déclarait très content de la structure provisoire censée remplacer provisoirement le complexe Jean Vilar et installée au Val-Nord. Il indiquait qu’il venait de la visiter avec ses collègues du conseil.
         Ce qui est bon pour les édiles qui y viendront y faire des discours devrait l’être pour les premiers intéressés, les associations et tous les utilisateurs de Jean Vilar qui depuis maintenant deux ans sont dans l’inquiétude pour la préparation de leurs évènements.
         La visite qui leur a été promise aura lieu quand ?



Deux au lieu d’une, nous on est d’accord, mais deux !

 Cette structure provisoire va revenir aux contribuables deux millions d’euros si ce n’est plus.
         En maintenant bien évidemment une salle Jean Vilar rénovée, cette nouvelle structure propriété de la Ville pourrait offrir un bel équipement au quartier du Val-Nord qui en est sous doté, et qui serait à sa mesure.
         Voilà qui pourrait être en plus une réalisation à mettre à l’actif de la municipalité installée il y a quatre ans qui, à ce jour, n’a guère de choses à mettre à son actif.

Chômage, intérim, l’un ne baisse pas, et les chiffres de l’intérim augmentent


Un chiffre en trompe-l’œil, un autre bien réel



D'après l'Insee, près de 270 000 emplois dans le secteur privé ont été créés en 2017 en France. Il n'en faut pas plus à tous les commentateurs patronaux et gouvernementaux pour affirmer que l'économie française est en pleine forme et que le chômage de masse serait bientôt fini.
     Vite dit ! Car il reste 6,6 millions de chômeurs officiels toutes catégories confondues, sans compter les centaines de milliers de chômeurs non-inscrits à Pôle emploi. Et derrière ces créations d'emplois, il y a une augmentation constante de la précarité. Ainsi le nombre d'intérimaires a augmenté de plus de 8 % pour atteindre le chiffre record de 750 000 en 2017. Un chiffre que le gouvernement oublie de commenter.

Toys’R’US : les travailleurs victimes de la finance


Les travailleurs ne sont pas des jouets


Le PDG du géant américain du jouet a annoncé la fermeture de tous ses magasins aux États-Unis et en Grande-Bretagne, soit 800 points de vente, qui emploient 35 000 salariés. Le dirigeant de la filiale française du groupe a déclaré être à la recherche d’un repreneur, ce qui laisse craindre là aussi des suppressions d’emplois.
En faillite depuis septembre 2017, cette entreprise croule sous une dette gigantesque – 5 milliards de dollars pour 11,5 milliards de chiffre d’affaires –, due en grande partie au montage financier établis par les deux fonds d’investissement qui se sont emparés de l’enseigne de jouet en 2005 et qui se sont remboursés en vidant ses caisses.
Les travailleurs risquent de payer par la perte de leurs emplois les profits d’une minorité de parasites de la spéculation financière.

samedi 17 mars 2018

SNCF : CGT et autres, "politique" des directions syndicales, nécessité d'une vraie lutte. Tout dépendra des cheminots eux-mêmes !

Les responsables des fédérations de cheminots viennent de se mettre d’accord pour l’organisation d’une grève dite « perlée » : deux jours de grève par semaine sur plusieurs mois à partir du 3 avril. On verra quelle sera la réponse des cheminots eux-mêmes à ce qui apparaît comme un refus des fédérations syndicales d’engager la vraie lutte pour amener le gouvernement à retirer ses projets concernant la SNCF et les cheminots. Sur cette question, ci-dessous, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière, de cette semaine, écrit la veille de la rencontre des dirigeants syndicaux de la SNCF.
  
Les dirigeants syndicaux discutaillent, les cheminots défendent leur peau !

Le gouvernement a déclaré la guerre aux cheminots et vise derrière eux l’ensemble du monde du travail. Face à cette offensive frontale, l’attitude des directions syndicales aurait dû être de sonner le branle-bas de combat, de donner l’exemple de la combativité, d’organiser la riposte. Eh bien non, elles baladent toutes les cheminots et les autres travailleurs prêts à se mobiliser, le 22 mars et après, en parlant de «projet industriel», de «vraie réforme» ou de négociation avec le gouvernement. Mais le gouvernement ne négocie pas: il sen prend à lemploi des cheminots, à leur salaire, à leur peau! Parler dautre chose, cest être en dessous de tout !
Le 7 mars, Laurent Brun, le secrétaire de la fédération CGT cheminots, présentait son «rapport sur le développement du service public ferroviaire», quil disait être lantithèse du rapport Spinetta. Comme si le gouvernement allait tenir compte de lavis dun dirigeant syndical concernant le fonctionnement de la SNCF. Il n’en tient compte pour rien, il l’a affirmé haut et fort en annonçant qu’il ferait passer sa réforme par ordonnance.
Le 12 mars, Martinez, le secrétaire de la CGT, a aussi botté en touche alors qu’il était interrogé sur les intentions de riposte de la CGT. Il a répondu: «La balle est dans le camp du gouvernement.» Sa seule exigence était d’être reçu par le Premier ministre pour lui remettre un rapport de 70 pages contenant les propositions de la CGT pour une «vraie réforme». Martinez fait des propositions, envisage une réforme… au moment où le gouvernement s’apprête à décapiter les droits des cheminots. Et tous, de la CFDT à FO, en passant par SUD et la CGT, d’attendre les décisions du gouvernement, alors qu’elles sont clairement énoncées depuis des semaines. Quelle honte!
Les dirigeants syndicaux ne sont évidemment pas dupes, ils savent pertinemment que le gouvernement ne les écoutera pas. S’ils utilisent ces arguments, c’est parce qu’ils se refusent à envisager une lutte sérieuse.
L’inaction des dirigeants syndicalistes n’est pas uniquement dans le discours, mais aussi dans l’absence d’un plan de riposte. La CGT cheminots, le syndicat le plus influent à la SNCF, a refusé et milité contre le dépôt d’un préavis de grève national pour le 22 mars, sous prétexte que les conducteurs devaient amener les cheminots à la manifestation. Comme si, en 1995 ou en 1968, la grève générale des transports avait empêché la tenue de manifestations monstres! Comme si les travailleurs navaient pas les moyens d’assurer à la fois le succès de la grève et de la manifestation!
Cerise sur le gâteau, les directions syndicales ont décidé que les cheminots et les travailleurs de la fonction publique ne défileraient pas ensemble. Un cortège partira de la place de la République, l’autre de Bercy… mais ils se rejoindront à Nation. C’est cela la convergence des luttes pour les dirigeants syndicaux!
Totalement soumises au calendrier du gouvernement, toutes les fédérations syndicales ont décidé d’attendre le 15 mars pour proposer éventuellement une suite au 22 mars, alors que de nombreux cheminots se posent déjà le problème de quoi faire pour continuer le mouvement. Sous prétexte d’unité syndicale, elles se sont alignées jusqu’à présent sur la proposition systématiquement la moins combative, sur le plus petit dénominateur commun. L’unité dont les travailleurs ont besoin, c’est pour entraîner, donner confiance, certainement pas pour tirer en arrière.
Avant même cette date, plutôt que de militer activement pour la préparation et la construction d’une vraie grève pour le retrait du plan Macron, la fédération CGT a organisé une consultation en interne, proposant le choix entre une grève reconductible ou au contraire des grèves de 48heures ou 72heures reconductibles de semaine en semaine, voire des grèves tournantes, métier par métier.
Et, bien souvent, les représentants de la fédération reprenaient des arguments démoralisants dans les réunions de syndiqués: les cheminots ne sont pas prêts à une lutte comme en 1995, les usagers sont contre nous, etc. Comme si, en 1995, il n’avait pas déjà fallu s’appuyer sur les secteurs les plus combatifs pour entraîner les autres. Comme si la sympathie des usagers, en tant que travailleurs, n’avait pas été acquise quand il s’était avéré que les cheminots se battaient pour de bon, et du coup aussi pour l’ensemble des travailleurs.
Quels que soient les freins actuels ou futurs à la mobilisation, ils pourront être surmontés par la mobilisation consciente et multiforme des travailleurs du rail eux-mêmes, en direction d’autres cheminots et des autres travailleurs. Les bureaucrates se préoccupent de sauver leurs intérêts d’appareils syndicaux. Mais les cheminots, eux, défendent leur peau. Alors, la balle n’est pas dans le camp du gouvernement, elle est dans le camp des cheminots et de l’ensemble des travailleurs!  

                                            Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2589)




Retraites : de très nombreux manifestants partout dans le pays


Une mobilisation réussie


Plus de 10 000 à paris, 2 500 à Rennes, 2 000 au Havre, à Strasbourg ou à Saint-Etienne, 1 300 à Rodez, 1 000 à Carcassonne, 500 à Concarneau, le 15 mars les nombreuses manifestations de retraités et des personnels des Ehpad, dans les grandes ou les plus petites villes ont été bien fournies.
Les retraités ont dénoncé les ponctions sur leurs pensions, la hausse de la CSG et les augmentations d'impôts. Par ailleurs, le même jours les personnels des Ehpad avec les familles des résidents ont, comme il y a un mois, montré leur colère contre les conditions inhumaines subies par les patients, faute de personnel suffisant, et exigé des embauches.
Cette journée de mobilisation a permis à des milliers de travailleurs et de retraités d’exprimer leur rejet de la politique du gouvernement. Prochain rendez-vous le 22 mars avec la fonction publique et les cheminots.