mardi 6 février 2018

Valérie Pécresse : « humanité », mot inconnu


Une claque

 
Leur monde... et le monde de la misère...

Le tribunal administratif de Paris a retoqué la proposition de la patronne de la région Ile-de-France et du syndicat des transports qui voulaient priver les sans-papiers de l'aide aux transports.
Pour le tribunal, tous ceux dont les ressources sont inférieures à 720 euros par mois y ont droit, y compris les sans-papiers. Sinon comment pouvoir se rendre au travail, aller dormir dans les centres alloués parfois à la journée, emmener les enfants à l'école ou faire les démarches administratives imposées ?
Cela relève de l'humanité élémentaire sauf pour Pécresse et ses semblables !

lundi 5 février 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 5 février 2018. Sélection, privatisation, rentabilité des services publics : c'est non !



Sélection, privatisation, rentabilité des services publics : c'est non !

Après les ordonnances travail, le gouvernement poursuit son œuvre de démolition avec, au programme, la réforme de la formation et de l’assurance chômage, celle du lycée et du baccalauréat, et la réforme de l’État.
Cette dernière s’annonce destructrice. Outre le développement des contrats précaires et la rémunération au mérite, le gouvernement projette en effet la disparition de services entiers et la mise en place comme dans le privé d’un plan massif de 120 000 suppressions d’emplois.
Ce n’est pas que le problème des fonctionnaires, cela nous concerne tous. D’abord parce qu’il s’agit d’un plan social qui fera grossir les rangs des chômeurs de 120 000 personnes alors que cinq millions de femmes et d’hommes se bousculent déjà à Pôle emploi. Ensuite parce que les services publics contribuent à nos conditions d'existence.
Ceux qui sont victimes des déserts médicaux, de la fermeture de maternités de proximité, de lignes de train ou de bureaux de poste, savent ce qu’il y a à perdre si l’on accepte de nouveaux reculs du service public. Et il n’y a qu’à comparer les prix des cliniques, des crèches et des maisons de retraite privées avec ceux du public pour en mesurer l’importance.  
On l’a vu, la semaine dernière, avec la mobilisation des maisons de retraite : la présence de personnel en nombre et qualifié au chevet des anciens n’est pas du gaspillage, c’est une nécessité sociale. Le gouvernement peut répéter qu’il faut moderniser, mais aucun robot n’apportera le réconfort aux anciens, soignera les malades ou fera l’éducation des enfants.
Pour l’instant, le gouvernement n’ose pas annoncer la suppression de postes d’enseignants, de personnel hospitalier ou de gardiens de prison. Il évoque tout ce qui n’est pas « au cœur des missions des services publics » et qui pourrait basculer dans le privé. Pense-t-il aux cantines des écoles, des collèges et des lycées, par exemple ? À l’entretien des équipements publics ?
Les salariés des grands groupes savent ce que ce genre de sous-traitance signifie de dégradation. Car il est évident que le privé ne s’y lance que pour faire de l'argent sur le dos des usagers et des salariés du secteur. Les Sodexo et autres Orpéa ou Korian augmenteront les prix, réduiront les effectifs et intensifieront l’exploitation. Tout le monde y perdra.  
Il faut refuser cette logique consistant à dire que tout doit devenir rentable et profitable. Dans cette société où l'argent est roi, l'éducation, la santé, les transports collectifs, les services postaux, les télécommunications, l'approvisionnement en eau et en énergie, devraient être des services publics. Ils ne doivent pas être gérés pour le profit, ni être soumis aux lois du marché, stupides et inhumaines. Ils doivent satisfaire les besoins collectifs.
 C’est pour défendre cette perspective que des journées de protestation sont prévues cette semaine. Mardi dans l’éducation, contre la baisse des moyens et la sélection. Jeudi à la SNCF, contre la dégradation des conditions de travail et la privatisation programmée du chemin de fer.
Pour ne prendre que ce qui se passe dans l’éducation nationale, le ministre Blanquer fait beaucoup de mousse avec les CP à 12 élèves dans les zones d’éducation prioritaire. Progrès qui est d’ailleurs payé par les autres classes puisque cela s’est fait sans embauche. Mais, à côté de cela, il met en place une école de plus en plus sélective et élitiste.
Pour l’entrée dans le supérieur, il prétend avoir mis fin à l’injustice de la « loterie » en changeant la procédure et la plateforme informatique. Sauf que l’injustice n’était pas créée par un logiciel, elle l’était par le manque de places dans les facultés, et avec l’arrivée de 40 000 nouveaux bacheliers l’année prochaine, la situation ne peut que s’aggraver.
Le gouvernement ne veut pas mettre les moyens pour accueillir les nouvelles générations dans le supérieur, alors il organise l’éviction des jeunes des milieux populaires. Ils auront le baccalauréat en poche, mais ne pourront rien en faire, si ce n’est rejoindre la cohorte de jeunes chômeurs et précaires.
Ce qui se passe dans l’éducation, dans les Ehpad, les hôpitaux ou les transports, doit être l’affaire de tous. Dans l'offensive du gouvernement et de la bourgeoisie contre les classes populaires, il y a les attaques directes, les salaires qui baissent, les emplois supprimés, les congés rognés. Et il y a aussi ces remises en cause qui indiquent que la société, au lieu d'avancer, est en train de régresser. Et tout cela, simplement pour qu'une minorité de capitalistes puisse vivre en parasite sur la société.

Argenteuil, Bezons, pour l’Education, en grève et en manifestation, demain mardi 6 février






Contre une école publique qui se meure,
« Ecole morte » demain »


Mardi 6 février

Parents, enseignants, agents de la Ville

Journée « Ecole morte » à Argenteuil

A 11 heures

Départ de la manifestation

                           Parc de l’Hôtel de ville

On nous informe. L’information ci-dessous émanant d’un militant du SNES-FSU de la localité résume parfaitement la situation locale dans les collèges de la Ville 

« Quelques pistes de réflexion et d’argumentation face aux politiques éducatives mises en œuvre à Argenteuil (collèges).

Les effectifs

Entre 2010 et 2018, les 9 collèges d’Argenteuil comptent 663 élèves de plus (et 164 de plus que l’an dernier). A ce rythme, ce n’est plus un mais deux collèges qu’il va falloir exiger !

Entre 2010 et 2018, les augmentations par ordre décroissantes sont les suivantes : Cotton (+ 293), Rousseau (+143), Camus (+69), Joliot ( + 50), Carnot (+43), Monet (+41), Ariane (+24).

Aubrac et PVC n’ont aucune augmentation d’effectif pendant cette période.

Les taux d’encadrement (nombre d’heures par élève)

Ils sont en recul pratiquement partout. Aubrac perd 0,06 et Joliot 0,05. Les autres sont situés entre 0,01 (Ariane) et 0,03 Rousseau. Seul Carnot conservera le même taux d’encadrement.

La conséquence est limpide : partout, les effectifs par classe seront plus lourds ! On sait que la DASEN a attribué les moyens aux établissements REP sur la base de 30 élèves par classe (et d’une dotation supplémentaire à la libre utilisation des établissements).

Des augmentations d’effectifs financées par des heures supplémentaires !

Pour ce qui est des heures supplémentaires, c’est l’inflation partout (au détriment des heures postes).

C’est à PVC où l’augmentation est la plus forte (+2,1pts), Ariane (+2pts), Rousseau (+1,4pt), Camus et Aubrac (+1,3pt), Monet (+1,2pt).

Les taux d’heures supplémentaires par rapport aux heures postes sont de plus en plus élevés : Monet (9,2%), Joliot (8,9%), Ariane (8,4%), Aubrac (7,8%), Camus et Rousseau (7,4%), PVC (7,2%), Carnot (6,8%), Cotton (5,2%).

Évidemment, l’augmentation des HS conduira à la suppression d’heures postes qu’il faudra évaluer collège par collège (au moment des CA, donnez-nous les informations).

Face aux bas salaires, la direction académique a beau jeu d’expliquer que les collègues « veulent des heures sup » !

Nous y voyons une forte dégradation de nos conditions de travail et nous devons rappeler que les directions ne peuvent pas imposer plus d’une heure supplémentaire par collègue.

Bonne grève et à mardi 6. »

Salon du Livre et des Lecteurs de « Sous les couvertures » d’Argenteuil : une réussite


Sixième édition, sixième succès

Le Salon du livre et des Lecteurs d’Argenteuil organisé par l’association « Sous les couvertures » a connu un beau succès hier, comparable à celui des années précédentes.
         Il le doit à l’énergie déployée par 80 bénévoles enthousiastes pour organiser un évènement aux allures totalement professionnelles.
         Bénéficiant de pratiquement aucun soutien effectif extérieur, ils ont réussi une nouvelle fois à organiser cette manifestation de qualité pour le Livre et la culture où jeunes et ceux qui le sont moins ont pu se retrouver pour échanger fraternellement. Nous y reviendrons par quelques photos.



Psychotropes en France : une consommation à mettre en rapport avec la hausse de la productivité au travail


Record de productivité... et de consommation de psychotropes


Contrairement à ce que raconte la propagande patronale, la France est un des pays au monde où la productivité horaire du travail est parmi les plus élevées. Mais ce record a un prix : la France détient aussi le record de consommation de produits psychotropes, c'est-à-dire des drogues légales ou non qui permettent de « tenir le coup » au travail.
Selon plusieurs agences de santé, depuis 2010, de nombreux consommateurs d'alcool, de tabac et de cannabis ont augmenté leur dose quotidienne – tandis que le recours aux somnifères, aux analgésiques ou encore aux antidépresseurs était lui aussi en hausse.
Le « burn out » n'est peut-être pas encore reconnu comme une maladie professionnelle à part entière, mais la réalité du durcissement de l'exploitation au travail ne fait aucun doute. Alors il est temps de dire stop : la santé des travailleurs doit passer avant les profits.

Migrants, Calais, conséquences d’une situation intenable


Des violences conséquence d’une situation invivable


Des affrontements entre des centaines de migrants à Calais ont fait 22 blessés, dont 5 par balle, dans un état grave. Le ministre de l’Intérieur ose jouer la carte de l’indignation… contre les migrants en parlant de « degré de violence jamais connu ». Mais les associations d’aide aux migrants expliquent que la tension est très forte parmi les centaines de migrants présents à Calais, surtout en ce moment avec le froid et l’humidité, les policiers détruisant régulièrement les toiles avec lesquelles ils s’abritent. À cela s’ajoutent les rivalités entre groupes de passeurs pour s’accaparer des « clients » désespérés.

C’est maintenir les migrants dans la misère et le désespoir, la crainte de l’expulsion qui est au fond criminel et générateur de violences.