mardi 31 octobre 2017

Argenteuil, Casino, Leclerc, Fiminco, la guerre d’Argenteuil aura-t-elle lieu ?


Ce qui intéresse Fiminco, ce sont les logements à construire. Le reste…

 
Ni esthétique, ni fondamentalement utile
 
Fiminco, le promoteur propulsé par la municipalité d’Argenteuil a ajouté au printemps dernier à son panier la construction d’une grande surface alimentaire. Celle-ci n’était pas prévue, à l’origine, dans le cadre du projet annoncé, au moment du déclassement de ce bien public.
Cette grande surface devrait être un Leclerc.
Si cela se faisait, elle sonnerait la mort de l’Intermarché de la basilique auquel sont pourtant attachés de nombreux habitants de ce quartier. Elle entrerait en outre directement en concurrence avec le Géant Casino de « Côté Seine ».
La justification de la municipalité pour ce projet de grande surface est celle de faire revenir dans le centre d’Argenteuil une clientèle qui va acheter ailleurs.
Mais pourquoi en irait-il autrement ?
La population des Côteaux a un Carrefour à proximité, tout comme celle voiturée du Val Nord qui peut se diriger vers celui de Sartrouville. Grand frais connaît le succès auprès de la population d’Orgemont. Quant à la population de Colombes ou Gennevilliers ont ne voient pas pourquoi, elle viendrait acheter à Argenteuil.
Alors, au-delà du rififi programmé entre Casino et Leclerc, un grand gâchis annoncé ?

APL, offices HLM, non au racket contre les locataires !


Par un bout ou par un autre, les locataires visés

 

Le gouvernement a annoncé la baisse de 60 euros annuels de l’APL versée par l’Etat  pour les locataires de logements dits sociaux, qui devra être compensée intégralement par les bailleurs sociaux via une baisse équivalente des loyers.
Cela entraînera une baisse des ressources des offices HLM, donc moins de construction de logements neufs, un entretien et des rénovations encore plus problématiques qu’aujourd’hui, notamment dans les quartiers populaires.
Alors qu’il faudrait un financement d’urgence du logement social, le racket du gouvernement pour financer la suppression de l'impôt sur la fortune ne peut qu’accélérer la dégradation de l’habitat populaire.

Capialisme : à quand la prochaine panique financière ?


Ça risque de péter

                                                  

À force de distribuer sans compter de l'argent au grand patronat, et de soutenir les banques lorsqu'elles sont en crise, les caisses de tous les États sont non seulement vides, mais criblées de dettes.
Ainsi, le total des dettes mondiales des États atteint le chiffre fantastique de 192 000 milliards d'euros. Cela représente 324 % du PIB mondial.
Le monde a donc plus de quatre ans de ses richesses annuelles en dette. Évidemment, c'est impossible à rembourser. Mais le jour où il y aura panique financière, cela risque d'être désastreux pour les populations du monde.

lundi 30 octobre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 30 octobre 2017


Macron en Guyane : qui sème le mépris récolte la révolte !

 « Je ne suis pas le père Noël ». Telle a été la première déclaration de Macron à son arrivée en Guyane la semaine dernière. Dans ce vestige de l’empire colonial, près de la moitié des familles vivent sous le seuil de pauvreté et un jeune sur deux est au chômage. Une partie des habitants n’a ni eau courante, ni électricité.
À côté de cette population dans le dénuement, il y a le centre spatial de Kourou où sont lancées les fusées Ariane, doté d’équipements ultramodernes et d’un centre médical longtemps réservé aux seuls employés de la base. Un contraste aussi choquant est révoltant ! Revendiquer la fin des injustices, ce n’est pas demander que l’État fasse des « cadeaux », mais qu’il respecte enfin le droit élémentaire de la population de vivre correctement !
Au printemps dernier, les Guyanais se sont mobilisés pour faire entendre leurs droits : pendant cinq semaines, le territoire a été paralysé par une grève générale et des barrages où se retrouvaient toute la population, en particulier la jeunesse des quartiers populaires. Face à leur détermination, le gouvernement de l’époque a été obligé de s’engager à mettre en œuvre un plan d’un milliard d’euros pour les besoins les plus urgents et à examiner « sans délai » le financement de mesures chiffrées à deux milliards d’euros.
Six mois après la fin du mouvement, les Guyanais, en particulier les travailleurs et les classes populaires, ont pu constater que leurs conditions de vie ne s’étaient pas améliorées. Au contraire, en supprimant une grande partie des emplois aidés, le gouvernement actuel a aggravé la situation. Les Guyanais exigent aujourd’hui que l’État respecte ses engagements.
En affichant son mépris habituel à l’égard des travailleurs, Macron a provoqué une explosion de colère. La population de Guyane lui a donné la seule réponse qu’il méritait !
C’est un exemple pour tous les travailleurs car, si les conséquences en sont plus graves en Guyane, nous avons à nous défendre partout contre les mêmes attaques et contre la même politique anti-ouvrière.
Dans toutes les grandes villes, des millions de personnes sont mal-logées ou sans-logis alors que les moyens existent pour construire des logements. Dans tout le pays, des millions de personnes sont au chômage, passent d’un emploi précaire à un autre, alors que les grandes entreprises consacrent des milliards à spéculer au lieu d’embaucher et de satisfaire les besoins du plus grand nombre.
Suppression de 150 000 emplois aidés, diminution des APL, augmentation de la CSG, réduction des budgets des services publics et de la Sécurité sociale, toutes ces mesures décidées par Macron et son gouvernement sont destinées à réaliser des milliards d’économies pour financer les cadeaux au patronat et aux plus riches. Vis-à-vis de ceux-là, Macron n’a aucune réticence à jouer au « père Noël » : pour chacun des 100 Français les plus riches, les baisses d’impôts décidées par son gouvernement représenteront un cadeau de 1,5 million d’euros par an !
Avec ses ordonnances qui vident de tout contenu le Code du travail, Macron veut donner le droit au patronat de licencier encore plus facilement et de fixer salaires et temps de travail à sa guise. Dans chaque entreprise, les travailleurs vont devoir affronter de nouvelles offensives contre leurs conditions de travail.
Une journée d’action est appelée le 16 novembre par la CGT, FO et SUD contre la politique du gouvernement. Nous devons nous saisir de cette occasion pour nous faire entendre.
Pour faire respecter leur droit à un emploi et à un salaire permettant de vivre correctement, les travailleurs devront se mobiliser comme ceux de Guyane, en manifestant, en faisant grève et en se montrant prêts à mener une lutte déterminée.

Ordonnances, politique gouvernementale de Macron-Philippe, les forces intactes du monde du travail


Tous ensemble, et dans la rue !

 
Contre le CPE, 2006

Le syndicat CGT du bailleur historique local AB-Habitat est totalement impliqué dans la lutte contre les attaques de Macron contre le logement dit « social » et la réduction des APL. Il appelle à un certain nombre d’initiatives.
         De leur côté, des enseignants d’Argenteuil ont décidé d’organiser le vendredi 17 novembre prochain une journée d’action sur la Ville pour dénoncer la situation de l’école publique dans une commune populaire comme la nôtre.
         Des militants s’opposent (voir ci-dessous) au démantèlement de la vie associative que représente la liquidation de la salle des fête communale.
         Toutes ces attaques visent, sur un plan ou un autre, la population, le monde du travail.
         Nous aurions tout intérêt à faire converger notre activité, nos actions, et nos revendications.
         L’offensive du capital contre le travail, qu’elle s’opère via la politique gouvernementale ou sa déclinaison locale, est fondamentalement unique et inique.
         Le 16 novembre, la CGT, Solidaires et Force ouvrière appelle à une nouvelle journée d’action. Qu’elle rassemble davantage que les précédentes, cela serait un gage pour l’avenir proche.
         N’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon qui vient d’exprimer sa démoralisation, Macron n’a marqué aucun point, et la tâche des militants n’est pas de regarder dans le rétroviseur les semaines passées mais de préparer les semaines qui viennent, et pas chacun de son côté, mais tous ensemble.
          Si Macron semble revenir en arrière sur la question de la sélection à l'entrée de l'université, c'est qu'il craint les réactions de la jeunesse comme celles du monde du travail.
         Nous maintenons : « ce que le gouvernement fait, la rue peut le défaire » ! Mais à condition de travailler à se retrouver ensemble.

Argenteuil "pétition Jean Vilar", un formidable encouragement


Des chiffres sans équivoque

A quelques-uns, nous avons été capables de faire signer plus de 5000 personnes s’affirmant favorables à la conservation de la salle Jean Vilar, à sa rénovation, et à ce que le maire d’Argenteuil renonce de vendre à un promoteur privé un terrain communal au cœur de la cité. A bien davantage, c’est 10 000, 15 000 signatures que nous aurions pu facilement obtenir.
         Notre activité déterminée a permis d’informer en direct une part, certes minoritaire, mais importante de la population pour qui ce que nous lui apprenions était une révélation surprenante et très désagréable. Nous avons pu mesurer l’attachement à cette salle des fêtes communale, l’écœurement de nombreux Argenteuillais à la découverte d’un tel forfait à l’encontre de l’histoire locale et d’un espace de ces berges que les initiateurs du projet -le maire et son prédécesseur-  prétendaient pourtant vouloir « reconquérir ». Nous avons rencontré des habitants conscients d’avoir été trahis, et cela quelles que soient leurs opinions sur d'autres sujets. Certains croyaient qu’il s’agissait de la rénovation ou de la reconstruction du complexe Jean Vilar. Ils apprenaient avec effarement que la construction d’une salle de spectacle de 3500 places était celle d’un équipement "privé" dont la Ville n’aurait plus en conséquence la maîtrise !
         Au-delà de ces réactions, nous avons rencontré ce défaitisme qui est dans l’air du temps mais qui peut vite disparaître. En revanche, nombreux ont été ceux qui nous ont exprimé leur satisfaction à nous voir nous battre de cette façon. Nous avons reçu beaucoup d’encouragements.
         Si 80% des personnes rencontrées n’étaient pas au courant, on peut estimer que les défenseurs de Jean Vilar représentent de 80 à 90% des habitants avec lesquels nous avons pu échanger. La municipalité devrait entendre ces chiffres. Elle peut encore arrêter d’elle-même le projet. Dans tous les cas, ils sont une incitation forte à poursuivre notre combat.
         Il s’agit maintenant de préparer le rendez-vous du jeudi 23 novembre prochain. DM

Macron en Guyane : pas père Noël mais petit roi gâté


Toujours le même mépris anti pauvres

 
Après l'arrivée de Macron

En arrivant en Guyane, Macron a déclaré qu’il n’était pas le « père Noël ». Les Guyanais qui revendiquent légitimement une amélioration de leurs conditions de vie ont eu le droit au même mépris que le président des riches témoigne aux travailleurs en les traitant de fainéants.
En manifestant sa colère, la population a donné à Macron la réponse qu’il méritait ! Qui sème le mépris récolte la révolte !

 

Migrants : à Roissy, une honteuse salle d’audience


Justice expéditive contre les migrants

 
Lors d'une manifestation passée contre cette installation scandaleuse

Une salle d'audience située au pied des pistes de l'aéroport de Roissy à ouvert le 26 octobre. Elle est destinée à statuer sur le sort des étrangers arrivant d'un vol international et non-admis à entrer en France, jugés jusque-là dans l'enceinte du tribunal de grande instance de Bobigny.
Les avocats et les associations s’étaient opposés à cette délocalisation, craignant à juste titre d’avoir moins de moyens d'assurer la défense des droits des migrants. Ils ont bien l’intention de continuer à protester contre cette justice rendue plus expéditive pour expulser plus vite !