mardi 14 février 2017

ITELE : Nathalie ARTHAUD l'invitée

Agression de Théo : la violence sociale d'un système barbare. L'éditorial des bulletins Lutte ouvrière d'entrepise de ce lundi 13 février 2017


Agression de Théo : la violence sociale d'un système barbare 

 

L’agression dont le jeune Théo a été victime à Aulnay-sous-Bois est révoltante. Ce passage à tabac par quatre policiers, ce viol avec une matraque, ces humiliations racistes sont insupportables.
Et l’injustice continue : un viol ayant entraîné une déchirure de 10 centimètres est jugé « non-intentionnel » par l’IGPN ! Des jeunes accusés d’avoir jeté des pierres sont déjà condamnés par des tribunaux à de la prison ferme, tandis que les quatre policiers sont laissés en liberté. Au nom de la présomption d’innocence ? Mais de quelle présomption Théo a-t-il bénéficié ? Aux yeux de la police, les jeunes qui passent un moment en bas de leurs immeubles sont présumés coupables, voire des « bamboulas », comme l’a justifié un syndicaliste policier !
Fillon a expliqué que « la police, la gendarmerie, les forces de sécurité […] n'ont rien à voir là-dedans » ! En prenant le parti des bourreaux contre leur victime, il est dans son rôle de défenseur de l’ordre social capitaliste. Et Le Pen aussi, qui a pris la défense des policiers, tandis qu’un responsable du FN traitait Théo de « racaille » !
Théo a survécu et peut témoigner. Mais qu’a subi le jeune Adama Traoré, mort le 19 juillet dernier dans la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise ? La « bavure » d’Aulnay n’est pas un cas isolé. Chaque année, des jeunes et des moins jeunes meurent à la suite de l’intervention de la police. Les interpellations qui tournent mal parce que certains policiers se comportent comme en territoire ennemi sont légion. C’est ce que dénonçaient samedi ceux qui ont manifesté à Bobigny, et qui ne se résument pas aux casseurs.
Les policiers sont certes en première ligne face à bien des violences qu’engendre la désagrégation de notre société. Mais renforcer leurs pouvoirs ne fera qu’empirer les choses. Le PS est revenu sur la mesure symbolique qu’aurait été la délivrance d’un récépissé lors d’un contrôle d’identité. Il veut assouplir les règles d’utilisation des armes, reprenant ainsi, avec le soutien de la droite et du FN, les revendications policières. La société que cela nous prépare, c’est celle des États-Unis, où les policiers ont un permis de tuer.
Il faut au contraire lutter contre les inégalités et contre ce chômage de masse qui gangrène la société et confisque toute perspective d’avenir aux jeunes des quartiers populaires.
Théo a 22 ans et est au chômage, comme tant de jeunes des classes populaires. À 22 ans, Charles, le fils de François Fillon, étudiant en droit, avait un job d’étudiant : il était assistant de son père sénateur, et gagnait 4 846 euros par mois… pour un travail qui n’a laissé aucune trace. Tout comme sa sœur Marie, payée 3 806 euros mensuels ! Aujourd'hui, le fils Fillon est avocat d’affaires et peut gagner en une année ce que Théo ne gagnera pas en une vie.
La voici, notre société : le racisme, l’exclusion et la répression pour la jeunesse des classes populaires ; les passe-droits et les privilèges pour les fils à papa !
Cette injustice, entre la jeunesse brisée de Théo et celle, dorée, des enfants Fillon, n’est qu’un exemple criant de celle qui traverse toute la société, entre ceux qui tentent de vivre de leur travail, et ceux qui considèrent que tout leur est dû. Les grandes fortunes reçoivent chaque jour en dividendes ce qu’une famille ouvrière ne peut gagner en une année, voire en une vie. Liliane Bettencourt, une des grandes fortunes françaises, empoche chaque semaine plus d’un million d’euros de dividendes de L’Oréal et ne paie même pas l’impôt sur la fortune.
Les affaires Fillon et Théo sont des leçons de choses : les riches ont tous les droits et les pauvres n’ont que des devoirs. La police et la justice, l’appareil de l’État sont au service des premiers contre les seconds. Cette expérience, bien des manifestants contre la loi travail l’avaient faite au printemps 2016 ; et des dizaines d’entre eux sont poursuivis. Ce que vivent les jeunes des quartiers, c’est un autre aspect de cet ordre social injuste.
Alors, soyons nombreux, dans les semaines et dans les mois à venir, à exprimer notre colère contre l’ordre social de la bourgeoisie. Soyons nombreux à dire que nous ne voulons plus de ces inégalités, de l’exploitation, et du racisme qui va avec. Soyons nombreux à faire entendre le camp de ceux qui, quelle que soit leur nationalité, leur religion, la couleur de leur peau, combattent la domination des plus riches sur cette société et toutes les violences qu’elle charrie. 



 

Dassault, Argenteuil, P. Doucet chaud partisan du CICE, de la Loi travail, du 49-3 redécouvre les travailleurs


Encore un qui redécouvre les travailleurs avant les élections

 

Le député d’Argenteuil-Bezons, P Doucet (PS) juge « inacceptable » les projets de la direction de Dassault au sujet du site d’Argenteuil de l’entreprise : « rien ne justifie la décision de la direction de Dassault de démanteler l’usine d’Argenteuil à l’horizon 2018. Ni un problème de compétitivité, ni un problème de plan de charge ». Oui, rien ne justifie cela, si ce n’est la loi du profit et la propriété privée des moyens de production que défend bec et ongles le même.
         Quant à la question de la compétitivité, si elle est effectivement hors sujet dans les faits dans cette affaire, cela n’a pas empêché Dassault Aviation d’avoir touché ces dernières années, au nom de celle-ci, via le CICE en particulier, des dizaines de millions d’euros d’aides de l’Etat.
         Quant à la Loi travail, elle a donné des ailes à la volonté du patronat de faire ce que bon lui semble.
         Derrière tout cela, il y les gouvernements mis en place par Hollande, dont P Doucet a été un des plus zélés défenseurs.
         Y compris, il a soutenu l’utilisation du 49.3 de son ami Valls. Eh bien, pour les actionnaires de chez Dassault, le 49-3, c’est tous les jours qu’ils l’appliquent.
         Alors non, ce n’est pas du côté du député d’Argenteuil-Bezons que les travailleurs inquiets peuvent trouver du soutien. Mais à l’approche des élections législatives, se dire l’ami des travailleurs, en espérant qu’ils aient la mémoire courte, cela peut aider. Mais les travailleurs n’ont rien de bon à attendre de ce côté-là.
 

Le samedi 11 mars 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
A partir de 17 heures
Musique classique –débat- Librairie-Badges (entrée libre)
Meeting
De Nathalie ARTHAUD
A 19 heures (entrée libre)
Puis l’Apéro et le banquet
Réservez : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre
 
Suivi de la soirée dansante
De la musette
Puis le groupe de rock-pop
Bien connu des participants de la fête de Presles
 
  

La Réunion et Fillon : pas de miracle



La Réunion
Fillon en quête d’un miracle ?

Après avoir été reçu à Gillot au son du maloya (que ses ancêtres politiques ont interdit durant des décennies), après  avoir dû faire interrompre par un ralé poussé de nervis un concert de casseroles à l’Etang Salé, voilà que  lors de la messe à St Gilles  où il est venu communier il s’entend dire par le curé, lisant fort à propos l'Evangile de saint Matthieu: "Accorde-toi vite avec ton adversaire pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge et qu'on ne te jette en prison. Amen je te le dis, tu ne t'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou".
         Décidemment même à La Réunion plus gros réservoir d’électeurs des DOM la charité n’est plus ce qu’elle était…

 


Le maloya est, avec le séga, l'un des deux genres musicaux majeurs de La Réunion. C'est à la fois un type de musique, de chant et de danse. Il est l'héritier des chants des esclaves.
 

SNCF Gare de la Part-Dieu de Lyon : une grève surprise


 
Créer les postes nécessaires

      Les agents d'accueil ainsi que des guichets de la gare de la Part-Dieu étaient en grève dimanche 12 février. La grève a surpris la direction qui n'a pas eu le temps de rappeler des chefs pour remplacer les grévistes comme elle le fait d'ordinaire.
     Les cheminots dénonçaient le projet de suppression de 8 postes à l'accueil. Projet qui entraînerait aussi un recul pour les voyageurs, car le service information n'ouvrirait plus qu'à 8h30 au lieu de 5h30 aujourd'hui. 
     La gare de la Part-Dieu est la plus fréquentée après les gares parisiennes, mais de cela la SNCF n'en a cure. Pour elle, seules les économies sur le dos des cheminots et des usagers comptent. Il y a deux ans, 14 postes avaient déjà été supprimés sur la gare. Les agents n'ont pas l'intention de laisser la SNCF saigner les emplois et aggraver leurs conditions de travail tout comme les conditions d'accueil des voyageurs. 

 

Un « tweet » de Nathalie ARTHAUD 

« Soutien aux Atsem qui font tourner écoles maternelles pour salaires dérisoires et qui luttent aujourd’hui pour meilleures conditions de travail. »

lundi 13 février 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 13 février 2017



Agression de Théo : la violence sociale d'un système barbare

L’agression dont le jeune Théo a été victime à Aulnay-sous-Bois est révoltante. Ce passage à tabac par quatre policiers, ce viol avec une matraque, ces humiliations racistes sont insupportables.
Et l’injustice continue : un viol ayant entraîné une déchirure de 10 centimètres est jugé « non-intentionnel » par l’IGPN ! Des jeunes accusés d’avoir jeté des pierres sont déjà condamnés par des tribunaux à de la prison ferme, tandis que les quatre policiers sont laissés en liberté. Au nom de la présomption d’innocence ? Mais de quelle présomption Théo a-t-il bénéficié ? Aux yeux de la police, les jeunes qui passent un moment en bas de leurs immeubles sont présumés coupables, voire des « bamboulas », comme l’a justifié un syndicaliste policier !
Fillon a expliqué que « la police, la gendarmerie, les forces de sécurité […] n'ont rien à voir là-dedans » ! En prenant le parti des bourreaux contre leur victime, il est dans son rôle de défenseur de l’ordre social capitaliste. Et Le Pen aussi, qui a pris la défense des policiers, tandis qu’un responsable du FN traitait Théo de « racaille » !
Théo a survécu et peut témoigner. Mais qu’a subi le jeune Adama Traoré, mort le 19 juillet dernier dans la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise ? La « bavure » d’Aulnay n’est pas un cas isolé. Chaque année, des jeunes et des moins jeunes meurent à la suite de l’intervention de la police. Les interpellations qui tournent mal parce que certains policiers se comportent comme en territoire ennemi sont légion. C’est ce que dénonçaient samedi ceux qui ont manifesté à Bobigny, et qui ne se résument pas aux casseurs.
Les policiers sont certes en première ligne face à bien des violences qu’engendre la désagrégation de notre société. Mais renforcer leurs pouvoirs ne fera qu’empirer les choses. Le PS est revenu sur la mesure symbolique qu’aurait été la délivrance d’un récépissé lors d’un contrôle d’identité. Il veut assouplir les règles d’utilisation des armes, reprenant ainsi, avec le soutien de la droite et du FN, les revendications policières. La société que cela nous prépare, c’est celle des États-Unis, où les policiers ont un permis de tuer.
Il faut au contraire lutter contre les inégalités et contre ce chômage de masse qui gangrène la société et confisque toute perspective d’avenir aux jeunes des quartiers populaires.
Théo a 22 ans et est au chômage, comme tant de jeunes des classes populaires. À 22 ans, Charles, le fils de François Fillon, étudiant en droit, avait un job d’étudiant : il était assistant de son père sénateur, et gagnait 4 846 euros par mois… pour un travail qui n’a laissé aucune trace. Tout comme sa sœur Marie, payée 3 806 euros mensuels ! Aujourd'hui, le fils Fillon est avocat d’affaires et peut gagner en une année ce que Théo ne gagnera pas en une vie.
La voici, notre société : le racisme, l’exclusion et la répression pour la jeunesse des classes populaires ; les passe-droits et les privilèges pour les fils à papa !
Cette injustice, entre la jeunesse brisée de Théo et celle, dorée, des enfants Fillon, n’est qu’un exemple criant de celle qui traverse toute la société, entre ceux qui tentent de vivre de leur travail, et ceux qui considèrent que tout leur est dû. Les grandes fortunes reçoivent chaque jour en dividendes ce qu’une famille ouvrière ne peut gagner en une année, voire en une vie. Liliane Bettencourt, une des grandes fortunes françaises, empoche chaque semaine plus d’un million d’euros de dividendes de L’Oréal et ne paie même pas l’impôt sur la fortune.
Les affaires Fillon et Théo sont des leçons de choses : les riches ont tous les droits et les pauvres n’ont que des devoirs. La police et la justice, l’appareil de l’État sont au service des premiers contre les seconds. Cette expérience, bien des manifestants contre la loi travail l’avaient faite au printemps 2016 ; et des dizaines d’entre eux sont poursuivis. Ce que vivent les jeunes des quartiers, c’est un autre aspect de cet ordre social injuste.
Alors, soyons nombreux, dans les semaines et dans les mois à venir, à exprimer notre colère contre l’ordre social de la bourgeoisie. Soyons nombreux à dire que nous ne voulons plus de ces inégalités, de l’exploitation, et du racisme qui va avec. Soyons nombreux à faire entendre le camp de ceux qui, quelle que soit leur nationalité, leur religion, la couleur de leur peau, combattent la domination des plus riches sur cette société et toutes les violences qu’elle charrie. 

Nathalie ARTHAUD en campagne. Sur C8. Un travailleur : "Mon père me disait, on ne votera jamais assez rouge"


Argenteuil, Fillon, quand des édiles justifient l'injustifiable


Comment justifier l’injustifiable réprouvé par l’immense majorité de la population

Hier quelques militants du parti Les Républicains distribuaient sur le marché Héloïse un tract de défense du candidat du manoir, le ci-devant Fillon.
         Sous le titre : « Stop à la chasse à l’homme », nous pouvions lire le texte suivant : « C’est une véritable  chasse à l’homme qui est organisée pour empêcher la candidature de François Fillon » « François Fillon est prêt, comme il déjà fait, à répondre aux enquêteurs. Mais sa candidature à l’élection présidentielle ne doit être entravée par une machination ourdie par des officines… » !
« Chasse à l’homme » ? « Une machination ourdie par des officines » ?
         Ce sieur Fillon a détourné de l’argent public oui ou non ? Il a bénéficié de largesses d’amis, oui ou non ?
Pour aller au charbon pour défendre le pauvre homme traqué Fillon, seuls quelques militants Les républicains étaient sur le pont, essentiellement le maire, le futur candidat à la députation, et quatre autres conseillers municipaux, tous guère offensifs ce matin-là.
Il est vrai que pour bien des gens, au-delà de leurs autres convictions « de droite », cette affaire Fillon est tout de même dure à digérer. Et certains même, y compris dans ce camp, s’y refusent.
         Ce tract nous donne l’occasion de poster à nouveau ce qu’écrivait Nathalie ARTHAUD sur son blog il y a quinze jours :
 

« L’Irréprochable » et « l’Exemplaire » Fillon…

31 Janvier 2017

 « Pour gouverner un pays, ma conviction est qu'il faut être irréprochable. Je pose le principe de l'exemplarité du Président et des ministres » a solennellement déclaré Fillon en septembre dernier. Sauf qu’il aurait, lui aussi, mis les doigts dans le pot de confiture. Et il y serait allé franchement ! 500 000 euros pour sa femme en tant qu’assistante parlementaire ; un petit coup de main à ses enfants qui ont mené des « missions » « en raison de leurs compétences » alors qu’ils étaient étudiants ; quelques milliers d’euros pris dans une caisse noire du Sénat ; et pour compléter le tout, un petit service à 100 000 euros rendu par un de ses amis, milliardaire et propriétaire d’une revue littéraire qu’il a lui-même décoré de la grand-croix de la Légion d’honneur…
 Fillon crie au complot et s’indigne que son honneur soit bafoué car tout serait « légal ». Et quand bien même ! Il a placé sa femme, ses enfants, et pourquoi pas ses frères, ses sœurs, ses cousins ! Et on parle de 600 000 euros. Combien faut-il d’années de travail à un ouvrier pour les gagner ? 20, 25, 30 ans ! Légale ou pas, pour le chantre des économies, de la sobriété et du mérite, ces largesses, aux frais des contribuables, sont scandaleuses.
Fillon est blessé de voir sa vie et celle de ses proches passée au crible alors qu’il est candidat à la présidentielle. Mais des comptes, les travailleurs sont sommés d’en rendre en permanence : au moindre entretien d’embauche, à la moindre lettre de motivation, on est inspecté sous toutes les coutures et pour certains emplois, il faut même un casier judiciaire vierge. Idem pour les chômeurs qui doivent s’expliquer sur toutes leurs recherches d’emplois, fournir des preuves, justifier de leur demande s’ils repoussent un rendez-vous, etc.
Fillon se prétend « irréprochable » et « exemplaire », mais comme tous les bourgeois qui n’ont de cesse de prêcher des sacrifices aux travailleurs, il ne supporte pas d’avoir à rendre des comptes. Il ne veut pas que l’on parle de ses déplacements en Falcon, de ses conférences payées des milliers d’euros, de ses montres à 16 000 euros, de son château et de sa fortune. Il fait partie de cette longue liste de dirigeants politiques qui sont socialement étrangers au monde ouvrier et qui lui sont hostiles. Alors après Sarkozy, Juppé, Hollande et Valls, dehors Fillon ! »

 

Ce soir lundi 13 février
à 19h10
Itele : 
Nathalie ARTHAUD est l'invitée de Laurence Ferrari