Comment justifier l’injustifiable réprouvé
par l’immense majorité de la population
Hier quelques
militants du parti Les Républicains distribuaient sur le marché Héloïse un
tract de défense du candidat du manoir, le ci-devant Fillon.
Sous le titre : « Stop à la chasse à l’homme »,
nous pouvions lire le texte suivant : « C’est une véritable chasse à l’homme
qui est organisée pour empêcher la candidature de François Fillon »
« François Fillon est prêt, comme il déjà fait, à répondre aux enquêteurs.
Mais sa candidature à l’élection présidentielle ne doit être entravée par une
machination ourdie par des officines… » !
« Chasse à l’homme » ? « Une machination
ourdie par des officines » ?
Ce sieur Fillon a détourné de l’argent
public oui ou non ? Il a bénéficié de largesses d’amis, oui ou non ?
Pour aller au charbon pour défendre le pauvre homme
traqué Fillon, seuls quelques militants Les républicains étaient sur le pont,
essentiellement le maire, le futur candidat à la députation, et quatre autres
conseillers municipaux, tous guère offensifs ce matin-là.
Il est vrai que pour bien des gens, au-delà de leurs
autres convictions « de droite », cette affaire Fillon est tout de
même dure à digérer. Et certains même, y compris dans ce camp, s’y refusent.
Ce
tract nous donne l’occasion de poster à nouveau ce qu’écrivait Nathalie ARTHAUD
sur son blog il y a quinze jours :
« L’Irréprochable » et « l’Exemplaire »
Fillon…
31 Janvier 2017
« Pour
gouverner un pays, ma conviction est qu'il faut être irréprochable. Je pose le
principe de l'exemplarité du Président et des ministres » a
solennellement déclaré Fillon en septembre dernier. Sauf qu’il aurait, lui
aussi, mis les doigts dans le pot de confiture. Et il y serait allé
franchement ! 500 000 euros pour sa femme en tant qu’assistante
parlementaire ; un petit coup de main à ses enfants qui ont mené des
« missions » « en raison de leurs compétences » alors
qu’ils étaient étudiants ; quelques milliers d’euros pris dans une caisse noire
du Sénat ; et pour compléter le tout, un petit service à 100 000
euros rendu par un de ses amis, milliardaire et propriétaire d’une revue
littéraire qu’il a lui-même décoré de la grand-croix de la Légion d’honneur…
Fillon crie au complot et s’indigne que son
honneur soit bafoué car tout serait « légal ». Et quand bien
même ! Il a placé sa femme, ses enfants, et pourquoi pas ses frères, ses
sœurs, ses cousins ! Et on parle de 600 000 euros. Combien faut-il
d’années de travail à un ouvrier pour les gagner ? 20, 25, 30 ans !
Légale ou pas, pour le chantre des économies, de la sobriété et du mérite, ces
largesses, aux frais des contribuables, sont scandaleuses.
Fillon est blessé de voir sa vie et celle de ses
proches passée au crible alors qu’il est candidat à la présidentielle. Mais des
comptes, les travailleurs sont sommés d’en rendre en permanence : au
moindre entretien d’embauche, à la moindre lettre de motivation, on est
inspecté sous toutes les coutures et pour certains emplois, il faut même un
casier judiciaire vierge. Idem pour les chômeurs qui doivent s’expliquer sur
toutes leurs recherches d’emplois, fournir des preuves, justifier de leur
demande s’ils repoussent un rendez-vous, etc.
Fillon se prétend « irréprochable » et
« exemplaire », mais comme tous les bourgeois qui n’ont de cesse de
prêcher des sacrifices aux travailleurs, il ne supporte pas d’avoir à rendre
des comptes. Il ne veut pas que l’on parle de ses déplacements en Falcon, de
ses conférences payées des milliers d’euros, de ses montres à 16 000
euros, de son château et de sa fortune. Il fait partie de cette longue liste de
dirigeants politiques qui sont socialement étrangers au monde ouvrier et qui
lui sont hostiles. Alors après Sarkozy, Juppé, Hollande et Valls, dehors Fillon
! »
Ce soir lundi
13 février
à 19h10
Itele :
Nathalie
ARTHAUD est l'invitée de Laurence Ferrari
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