Le 23
mars, votez et faites voter pour les listes de Lutte Ouvrière
Le 1er tour des élections municipales aura lieu dimanche
prochain. Les candidats de droite comme de gauche s’évertuent à faire
abstraction de la politique et du comportement de leurs dirigeants à l’échelle
nationale. Et pour cause ! C’est un spectacle écœurant.
Ainsi
s’efforcent-ils de concentrer le débat sur des « questions locales ». Mais le
sort des classes populaires se joue au niveau de la société dans son ensemble.
La priorité, pour
des millions de femmes et d’hommes, est de parvenir à joindre les deux bouts.
C’est remplir le réfrigérateur, habiller les enfants, leur payer une sortie.
C’est jongler avec les factures et le loyer pour ne pas se faire couper le
téléphone ou l’électricité.
La crise sévit
depuis cinq ans. Combien de personnes a-t-elle acculées au chômage, à la
précarité quand ce n’est à la misère ? Combien ont vu leurs allocations et
leurs droits sociaux reculer ? Les conditions de travail se sont dégradées dans
tous les secteurs, les salaires ont été comprimés. Partout plane la menace du
chômage.
En 2012,
beaucoup, dans les classes populaires, s’étaient raccrochés à l’espoir du
retour de la gauche au pouvoir, croyant que Hollande, élu président de la
République, les soulagerait un peu. C’est l’inverse qui se produit.
Avec Hollande,
comme avec Sarkozy, le monde du travail est sacrifié, confronté à plus de
chômage, plus de flexibilité, plus de précarité, plus d’impôts. Tout cela pour
satisfaire les exigences d’un grand patronat qui pleure la bouche pleine ! Tout
cela pour que les actionnaires du Cac 40 prélèvent encore 47 milliards d’euros
de profits l’an dernier, comme si la crise n’existait pas !
Alors oui, il y a
de quoi être écœuré de ces campagnes électorales où chacun fait miroiter des
mille et des cents et piétine ses engagements une fois au pouvoir.
Crise oblige,
les candidats aux municipales sont bien forcés de revenir sur des questions
essentielles comme le logement et l’emploi. Mais même la municipalité la plus
attentionnée ne peut pas loger tous ceux qui le demandent. Elle ne peut pas,
non plus, embaucher tous les chômeurs de la ville !
Une municipalité
ne peut faire plus que ce que ses financements lui permettent. Sans compter
qu’elle est sous la tutelle des préfets et des ministères et qu’elle se doit de
respecter la politique décidée centralement.
Le gouvernement a
d’ailleurs annoncé une ponction de 10 milliards dans les budgets des
municipalités, des départements et des régions. Tout ce qui nous attend, ce
n’est pas plus de services publics, mais moins.
Quelle que soit
l’issue de ces élections municipales, les travailleurs, les chômeurs, les
retraités modestes se retrouveront au même point, forcés de se débrouiller face
à leurs problèmes.
Mais s’ils ne se
résignent pas à leur sort, ils doivent faire entendre leur voix dans ces élections.
Il faut montrer
qu’il existe dans ce pays une opposition ouvrière. Qu’il existe une fraction
des travailleurs consciente qu’il faut combattre non seulement la politique du
gouvernement, mais tout le système inféodé à la bourgeoisie. C’est la seule et
véritable opposition !
La droite n’est
en rien opposée à cet ordre social qui pousse les classes populaires dans la
déchéance quand la minorité fortunée s’enrichit toujours plus. Quant aux
dirigeants du FN, ils n’ont rien contre ce système qui les a faits
millionnaires.
Malgré sa
démagogie vis-à-vis des classes populaires, si le FN était au pouvoir, il
ferait la politique du patronat, en plus autoritaire que l’UMP. En affirmant la
priorité aux Français, le FN dresse les exploités les uns contre les autres, au
profit des patrons. C’est un piège mortel pour les travailleurs.
En votant pour
les listes Lutte Ouvrière, les travailleurs peuvent exprimer leur rejet des
politiciens au service de la bourgeoisie. Ils peuvent surtout transformer leur
écœurement en un geste conscient qui renforce le camp des exploités.
Voter pour les
listes Lutte Ouvrière, c’est affirmer que, pour protéger leurs intérêts
matériels et moraux, les travailleurs doivent imposer l’interdiction des
licenciements et exiger des embauches avec la répartition du travail entre tous
sans diminution de salaire.
Bien sûr, un
scrutin ne suffira pas à changer les choses. Mais plus nombreux nous serons à
voter pour les listes Lutte Ouvrière, plus les objectifs de lutte que nous
défendons seront approuvés et entendus. Cela comptera pour l’avenir. Ce sera un
encouragement pour tous ceux qui veulent préparer les luttes nécessaires.