Le congrès annuel de Lutte Ouvrière s'est tenu les 7 et
8 décembre en région parisienne. Le lendemain, Nathalie Arthaud a tenu une
conférence de presse pour rendre compte des discussions et des décisions
prises.
Le congrès a discuté sur la base des textes qui ont été
soumis au vote et adoptés portant sur la crise de l'économie capitaliste
mondiale, sur la situation politique internationale, sur la situation
intérieure et sur les élections à venir. Tous ces textes seront publiés dans le
prochain numéro de notre revue Lutte de Classe.
Comme à notre habitude, notre congrès a aussi laissé une
large place aux interventions de camarades représentant des groupes militant
sur les mêmes bases dans leurs pays respectifs : en Côte d'Ivoire, en
Haïti, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, en Allemagne, aux
Antilles, aux États-Unis et en Belgique.
Leurs interventions ont montré combien, dans les pays riches
comme dans les pays pauvres, l'économie s'enfonce dans le marasme. Partout, la
crise a eu pour conséquence des baisses de salaires. Partout, les droits des
travailleurs ont reculé : sur la retraite, sur la santé, sur les
indemnités chômage. Et partout, de nouveaux projets sont en cours pour encore
les diminuer.
Même dans les pays où les gouvernements osent parler de
reprise, comme en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, c'est une reprise de la
spéculation boursière et des profits, mais pas une reprise de la production
industrielle et encore moins une reprise des embauches. Même dans ces pays, le
chômage, la précarité et les bas salaires continuent de faire des ravages dans
les classes populaires.
La situation n'est pas différente en France où les
travailleurs sont placés face à la nécessité de se mobiliser pour défendre
leurs intérêts propres. Pour défendre leur emploi, leur salaire et leurs
conditions de travail, les travailleurs devront se battre contre le patronat
mais aussi contre le gouvernement, tout de gauche qu'il se prétende. À la
rapacité des premiers s'ajoutent toutes les mesures antiouvrières du second.
Or, si presque tous les jours des catégories sociales différentes descendent
dans la rue pour défendre leurs revendications, les travailleurs, eux, n'ont
pas fait entendre leur voix en tant que tels. Pourtant il est vital que la
classe ouvrière intervienne, avec toute sa force et en ayant son propre programme.
C'est notamment pour faire entendre le camp des travailleurs
et populariser ses revendications fondamentales que Lutte Ouvrière a décidé
d'être présente dans les prochaines élections municipales et européennes. Elle
le sera avec ses propres listes, avec son identité car il est indispensable
que, dans ces élections, les intérêts et les objectifs des travailleurs soient
exprimés de la façon la plus claire possible.