dimanche 15 décembre 2013

Les grandes oreilles de Montebourg

Un projet de loi autoriserait l’armée à intercepter les mails et documents envoyés sur Internet. Cela ne ferait qu’officialiser des pratiques illégales mais courantes. Ces « interceptions » seraient validées par « une personnalité qualifiée placée auprès du Premier ministre ». Qualifiée par qui ? Par l’armée elle même ?
     Comme c’est déjà le cas pour les écoutes téléphoniques, il n’y aurait même pas besoin de l’accord d’un juge pour espionner tout un chacun.
     Face à ceux qui dénoncent ce projet, Arnaud Montebourg est monté au créneau et a dit que c’était un projet « valide sur le plan de la protection des droits individuels ».

     Quand Montebourg défend les grandes oreilles de l’armée, c’est son nez qui s’allonge.

samedi 14 décembre 2013

Drôle de monde

Faouzi Lamdaoui a fait de nouveau parler de lui via le Canard enchainé et Charlie Hebdo, à propos d'une affaire de voiture de fonction. Il y a quelques mois, c'était à propos de... pains au chocolat !
     Il ne doit donc pas avoir grand chose à conseiller à Hollande pour faire parler de lui pour ce genre de sujets.
     Il était déjà comme cela à Argenteuil. Il y a pourtant représenté un temps le PS, et pour un temps seulement il fut meme conseiller municipal après 2008, voire adjoint...
     Et puis un petit tour fait, il s'en alla. Du coté de l'Elysée, paraît-il.

Lutte ouvrière : Le congrès annuel de Lutte Ouvrière

Le congrès annuel de Lutte Ouvrière s'est tenu les 7 et 8 décembre en région parisienne. Le lendemain, Nathalie Arthaud a tenu une conférence de presse pour rendre compte des discussions et des décisions prises.
     Le congrès a discuté sur la base des textes qui ont été soumis au vote et adoptés portant sur la crise de l'économie capitaliste mondiale, sur la situation politique internationale, sur la situation intérieure et sur les élections à venir. Tous ces textes seront publiés dans le prochain numéro de notre revue Lutte de Classe.
     Comme à notre habitude, notre congrès a aussi laissé une large place aux interventions de camarades représentant des groupes militant sur les mêmes bases dans leurs pays respectifs : en Côte d'Ivoire, en Haïti, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, en Allemagne, aux Antilles, aux États-Unis et en Belgique.
   Leurs interventions ont montré combien, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, l'économie s'enfonce dans le marasme. Partout, la crise a eu pour conséquence des baisses de salaires. Partout, les droits des travailleurs ont reculé : sur la retraite, sur la santé, sur les indemnités chômage. Et partout, de nouveaux projets sont en cours pour encore les diminuer.
     Même dans les pays où les gouvernements osent parler de reprise, comme en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, c'est une reprise de la spéculation boursière et des profits, mais pas une reprise de la production industrielle et encore moins une reprise des embauches. Même dans ces pays, le chômage, la précarité et les bas salaires continuent de faire des ravages dans les classes populaires.
     La situation n'est pas différente en France où les travailleurs sont placés face à la nécessité de se mobiliser pour défendre leurs intérêts propres. Pour défendre leur emploi, leur salaire et leurs conditions de travail, les travailleurs devront se battre contre le patronat mais aussi contre le gouvernement, tout de gauche qu'il se prétende. À la rapacité des premiers s'ajoutent toutes les mesures antiouvrières du second. Or, si presque tous les jours des catégories sociales différentes descendent dans la rue pour défendre leurs revendications, les travailleurs, eux, n'ont pas fait entendre leur voix en tant que tels. Pourtant il est vital que la classe ouvrière intervienne, avec toute sa force et en ayant son propre programme.

     C'est notamment pour faire entendre le camp des travailleurs et populariser ses revendications fondamentales que Lutte Ouvrière a décidé d'être présente dans les prochaines élections municipales et européennes. Elle le sera avec ses propres listes, avec son identité car il est indispensable que, dans ces élections, les intérêts et les objectifs des travailleurs soient exprimés de la façon la plus claire possible.

Haute technologie, exploitation barbare


L’ONG China Labor Watch révèle que dans les usines d’un sous-traitant d’Apple, Pegatron, plusieurs ouvriers ont trouvé la mort, dont un jeune ouvrier de 15 ans, à cause des conditions de travail.
Pégatron produit les batteries des IPhone et des tablettes. Chaque jour, durant 12 heures les ouvriers triment au contact de produits chimiques toxiques et ne disposent pas des équipements de protection indispensables. La feuille de présence du jeune ouvrier décédé montre qu’il a dépassé les 13h de travail par jour en septembre.
Il y a peu, Apple avait osé jurer la main sur le cœur (pardon, sur le coffre-fort) que les conditions de travail s’étaient améliorées chez ses sous-traitants. La « pomme » est toujours aussi pourrie.

jeudi 12 décembre 2013

Légimes dépenses, Illégitimes dépenses : rien que des dépensiers, la preuve !

L'association Légitimes dépenses-pro UMP sort un premier tract. Puis une association rivale pro-PS, Illégitimes dépenses, lui répond. Puis, la première répond-répond à cette réponse, et à l'ingénuité de dire que, pour répondre aux 50 000 exemplaires de la seconde, son tract est distribué à 45 000 exemplaires. Dans ce méli-mélo confus, une chose est au moins sûr : trois tracts, et vlan, 150 000 exemplaires pour faire court. Question dépenses économisées, on fait mieux ! A Trois-quatre euros la ramette de 500, cela fait déjà plus de 1000 euros. Et tout cela en dix jours !
      Il reste dix fois dix jours d'ici le premier tour des Municipales, Légitimes dépenses et Illégitimes dépenses ne vont tout de même pas, et seulement à elles deux, dépenser de cette façon, 10 000 euros !
      Car ne l'oublions pas, si ces dépenses sont intégrées dans les comptes de campagne, comme il se doit, ce sont les contribuables que sont les habitants d'Argenteuil qui finiront pas les payer. 

Le Banquet de Lutte Ouvrière du 26 janvier

BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière
A ARGENTEUIL
DIMANCHE 26 JANVIER 2014
A partir de 12 heures
Complexe Jean Vilar
Son célèbre apéro
Salle Jean Vilar
Intervention de Nathalie ARTHAUD
porte-parole nationale de Lutte Ouvrière
Son banquet
Quelques poèmes de Prévert par Fanny Cottençon
Après-midi dansante
Espace enfants maquillage
Librairie
Stand de fabrication de badges
Stand gâteaux-champagne (payant, à boire avec plaisir donc modération)
Salle Pierre Dux
A 15 heures30, conférence scientifique
Animée par Marc Peschanski,
biologiste et neurophysiologiste, spécialiste des maladies neurodégénératives et des cellules-souches

« cellules-souches : la science soumise à la pression réactionnaire »

A 17 heures 30, débat avec militants de Lutte Ouvrière de PSA-Aulnay
"Grève de PSA-Aulnay - récit de quatre mois de lutte"
Billets d’entrée en vente : 13 euros, demi-tarif pour les enfants de 5 à 14 ans ; auprès des militants ou en contactant par courrier ou internet D MARIETTE. Chèques à son ordre.

Centrafrique : l’impérialisme responsable du chaos

La situation en Centrafrique depuis le début de l’intervention militaire française s’est envenimée. Après au moins quatre cents morts dans la population de Bangui, la capitale, deux soldats français ont été tués.
Les milices, celles de l’ex-Seleka, coalisées pour mettre au pouvoir l’actuel président, Michel Djotodia, puis rivales, et celles qui se sont constituées en opposition, les anti-Balaka, sont toutes des bandes armées qui terrorisent la population. L’objectif de la France est de trouver une solution politique pour rétablir l’ordre dans sa zone d’influence impérialiste africaine. Mais l’intervention militaire française ne fait que modifier l’équilibre entre ces différents clans rivaux, sans réelle maîtrise des conséquences.
Ce chaos est le fruit de la domination impérialiste qui a plongé cette région dans le sous-développement, la misère et la désorganisation. Une situation maintenue à la fois par négligence mais aussi par calcul, et en s’appuyant toujours sur une clique militaire ou une autre.

"Travailleurs détachés", "Patrons hospitaliers" : nouvelles du monde du travail

Travailleurs détachés : faire payer Bouygues et les autres

Les ministres européens du Travail se sont mis d’accord pour, prétendent-ils, contrôler plus les entreprises employant des travailleurs détachés.
     Il y a évidemment de véritables négriers qui profitent de toutes les possibilités, légales ou pas, pour faire trimer des travailleurs venant de pays en difficulté et payer le moins possible de salaires et de cotisations sociales. Mais il y a surtout les très grands groupes à l’image de ceux du bâtiment, comme Bouygues ou Eiffage, qui profitent à plein de ces salaires misérables et de ces contrats au rabais.
     Eux, ont largement de quoi payer des salaires normaux et des cotisations au niveau des autres travailleurs du pays à tous ceux qui travaillent sur leur chantier.

Des « patrons » hospitaliers qui portent bien leur nom

La journée de carence dans la fonction publique instaurée par le gouvernement Sarkozy en 2012 doit être supprimée le 1er janvier 2014. Dans la santé, les dirigeants des services hospitaliers mènent campagne contre cette suppression, en s’appuyant sur un sondage bidon estimant que les arrêts maladie d’une journée auraient baissé de 40% en 2012. Même le gouvernement conteste ce chiffre.
     Dans la réalité, les arrêts maladie n’ont pas baissé, mais augmenté sur cinq ans. Et les maladies professionnelles se sont aggravées avec l’intensification du travail.

      Cela fait des années que, gouvernements de droite et de gauche confondus, les réformes de la santé visent à faire toujours plus d’économies : réduction des budgets, réduction du personnel, tarification à l’acte… Les chefs de services hospitaliers gèrent leur hôpital en vrais patrons, en voulant que les employés, même malades, viennent soigner les malades. Jusqu’où ça va aller ?